« Un homme qui ne tient pas en place… Avant de regarder le lieu de ses vacances, il regardait les sondages…En politique son projet le plus important, c’est lui ». Voilà ce qu’on pouvait apprendre en regardant jeudi soir « Hillary et Bill » sur France 2.
Non il ne s’agit pas d’un petit président de la République française mais d’un grand gaillard président des états unis William Clinton dit « Bill » pour les intimes, c’est-à-dire pour la planète.
On s’arrêtera là pour la ressemblance avec Sarkozy, même si d’évidence le petit a beaucoup appris du grand en matière de mise en scène, de jogging télévisé, de proximité affichée, de compassion ostentatoire. Et d’étalage de la vie privée.
C’est là que les Clinton se sont piégés. Jouer la transparence quand le type est un priapique invétéré ? Ils ont gagné ce pari fou. Plombé par d’innombrables aventures, poursuivi par une armée de maîtresses furieuses et vénales, épié par une meute de détectives privés, de journaliste, de « procureurs », Bill, en raison de son addiction sexuelle, ne pouvait prétendre être élu président des Etats-unis, ni même gouverneur de l’Arkansas.
Certes Kennedy avait le même problème dans le pantalon mais les temps –et la presse - avaient changé. D’ailleurs, en 1988, étoile montante du parti démocrate, Clinton a dû renoncer à la candidature suprême, officiellement pour s’occuper de sa fille unique Chelsea. Sortez les mouchoirs ! En réalité, il devait s’occuper de régler quelques scandales d’ordre libidinal. Pourtant il gagne la Maison Blanche en 1992 et en 1996. Chapeau l’artiste !
Pour ces exploits, il fallait une capacité de mentir extraordinaire, un cynisme hors norme. Les hommes politiques sont certes des artistes dans le genre mais Clinton fut le meilleur : roi du mensonge en direct, à la télé, droit dans les yeux du téléspectateur. Et quand il fut pris en flagrant délit de mensonge dans l’affaire de la jeune Lewinski, il demanda pardon à la nation, droit dans les yeux, la main sur le cœur. Il échappa à « l’empeachment » grâce à ses dons de bonimenteur.
Et grâce à Hillary. Elle savait tout des frasques de son mari – même à retardement - mais les a toujours couvertes. Pas gratuitement. Aujourd’hui, la dette de Bill à l’égard de son épouse est immense. En paiement de son soutien sans faille pendant trente ans de vie politique, Hillary attend maintenant un soutien sans faille pour sa campagne présidentielle. Et Bill paie…de sa personne.
C’est ce que le documentaire de René-Jean Bouyer appelle justement le « pacte » passé entre ces deux-là et qui, dans la bouche d’Hillary, pourrait se formuler ainsi : « Je t’ai soutenu, aujourd’hui tu me soutiens car c’est mon tour d’occuper le Bureau Ovale ».
On comprend aujourd’hui sa rage contre Obama. Humiliée pendant des années, elle tient sa revanche et gare à qui se mettra sur son chemin ! C’est la leçon qu’on peut tirer de ce documentaire par ailleurs très conventionnel dans sa facture et, dans le fond, plutôt gentil avec ce couple d’aventuriers.
Malgré ces défauts, « Hillary et Bill » (dans l’ordre !) a le mérite d’ouvrir les yeux sur le genre de Président(e) qui attend éventuellement les Américains. Vous avez aimé Bill, vous adorerez Hillary !
moi j’aime leur compte en banque :
109 millions de dollars gagnés à eux deux depuis qu’ils ont quitté la maison blanche.
et on ne compte pas les sommes détournées évidemment…
http://biz.yahoo.com/ap/080404/clinton_taxes.html ?.v=1
Les clintons (simpsons ?) sont bel et bien les candidats des pauvres…