Une conférence sur un thème 2002, la sécurité, qui conclut à sa disparition en cette belle année 2007, juste avant… les « événements » à la gare du Nord.
Diable, une conférence sur le thème « sécurité, enjeu de la présidentielle », cela ne se rate pas. Qui plus est quand le carton d’invitation se veut attrayant. Un lieu charmant, le très cossu Press club de France, sis en bordure des Champs-Élysées. Un livre prétexte au débat, « Liberté, égalité… Sécurité ? », délicieusement présenté ainsi par son éditeur Dalloz : « Faudra-t-il modifier la devise républicaine, en remplaçant le terme « Fraternité » par celui de « Sécurité » ? ».
Et des participants éloquents. À la louche Alain Bauer, criminologue rocardien dans l’âme et sarkozyste dans les faits, Thierry Mariani, député UMP du Vaucluse et Delphine Batho, secrétaire nationale du PS en charge de la sécurité. Bref, petits fours, discussions de haute volée et invités classieux. Un bien beau début de soirée en perspective, pour cette printanière journée du 27 mars.
Las, la joute n’eut pas lieu. Faute de combattants. Absent, le gouailleur Mariani s’est fait représenté par son assistante Elsa Hervy. En retard, toisant l’assistance et aussi bien mise que peu pertinente : simple débitrice du slogan UMPiste, « grâce à Nicolas Sarkozy, l’insécurité est moins forte ». Réplique hautement réfléchie de Batho, « le ministre de l’Intérieur devra répondre de son mauvais bilan ». Ça avance.
Ancien grand maître franc-maçon, Bauer donne la leçon. Le candidat à la présidentielle le plus structuré sur la question n’est autre qu’un certain Nicolas Sarkozy. Et savamment, déploie son ramage. « C’est un débat étrange qui aurait du avoir lieu en 2002 », plus précisément, « c’est un débat décalé dans un livre recalé ». Ou l’inverse ? Non en fait. « Ce livre est la démonstration que le diagnostic sur la sécurité. Il aurait fallu le faire en 2002, face à un problème qui n’existe plus en 2007 ».
Heureuse coïncidence, à la même heure, gare du Nord, des « évènements » corroboraient la pertinence de l’analyse.
Cette chère Elsa Hervy est toujours prête à intervenir pourvu que cela serve son ambition démesurée.
Fait étonnant pour ceux qui connaissent l’assistante parlementaire de Thierry Mariani qui se prétendait une "femme de gauche", il y a quelques temps encore. Après avoir raté successivement le barreau et l’ENM, on peut comprendre qu’elle ait décidé de rassasier sa soif de pouvoir par le biais politique. Dieu nous préserve de voir une telle harpie aux dents longues obtenir, un jour prochain, un poste avec des responsabilités locales ou nationales.
Il est bien naturel qu’elle n’ait pas été en mesure de répondre autre chose que la ligne de l’UMP concernant la sensible question de la politique sécuritaire. Pour la simple et bonne raison que Thierry Mariani avait préalablement posé le cadre strict de son intervention au bureau de l’Assemblée Nationale, 3 rue Aristide briand. Le mot d’ordre était simple "on garde la ligne édictée lors du congrès national de l’UMP en novembre 2006 qui glorifie la politique du ministre de l’intérieur". M. Mariani ne voulait pas perdre son temps dans cette réunion de "gauchiste". Elsa Hervy, fidèle hussarde, s’est donc prêté avec joie à cet exercice, pensant que son sourire et son discours parfaitement récité sauront faire oublier la vacuité des arguments et des chiffres énoncés.
Mon conseil de jeune lectrice de votre blog sera donc de vous méfier des minauderies de cet animal au sang de glace qui possède une très haute opinion d’elle-même.
Ce portrait peut sans doute paraître dur mais j’ai été idéalement placée pour apprécier toute la personnalité de cette jeune femme.
Je vous félicite pour votre blog.
Cordialement
Bonjour je suis assez interessé par tes commentaires sur "cette chere elsa" comme tu l’appelles
j’aimerais beaucoup qu’on puisse discuter autour de tes impressions
Peux tu me dire comment tu l’as connu ou me contacter par mail pour qu’on echange nos impressions ?