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Un pied-noir à Alger la blanche

Livre / vendredi 27 juillet 2007 par Joan Tilouine
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L’Algérie marque à l’encre indélébile et laisse des traces qui hantent les mémoires de ceux qui l’ont côtoyée. Une sorte de femme fatale qu’on ne quitte jamais vraiment pour toujours, aiment à ressasser ses enfants exilés. De Marseille à Montréal en passant par les capitales européennes et d’ailleurs, les filles et fils du bled ne peuvent s’empêcher de se retourner vers ce bout d’Afrique. Tantôt avec émotion et regret tantôt avec le soulagement de la distance. Un tic quasi compulsif empreint de fascination et de crainte. Un paradoxe à l’algérienne disent les anciens avec humour et lassitude. Une relation passionnelle version « je t’aime moi non plus ». A sa façon, Jacques Ferrandez cristallise cet antagonisme dans Retours à Alger, paru en 2006 chez Casterman. Alors que son précédent ouvrage la colline visitée, consacré à la Casbah, était en rupture de stock, l’éditeur a rassemblé textes et dessins inédits auxquels s’ajoutent des oeuvres réalisées lors des trips précédents. .

Retour à Alger

Fils et petit-fils de pied-noir installé dans Alger la blanche, il n’a pu résister à l’attraction de la ville de son enfance, bercé par les douces brises méditerranéennes du souvenir. Un doux rêve qui prend fin dans les années 60 avec un départ précipité. Au moment de son premier retour, en 1993, la brise a laissé place au virulent sirocco de l’intégrisme qui emporte alors le pays dans la spirale sanguinaire de la guerre civile. Après avoir dessiné quatre albums sur l’Algérie de la période coloniale, Ferrandez rechausse ses babouches et se confronte à un pays déchiré entre le nationalisme déclinant du FLN et la fièvre intégriste des fous de Dieu. Dans cette tourmente, il se lie d’amitié avec l’écrivain feu Rachid Mimouni, alors dans le collimateur des barbus, dont une poignée des textes sont distillés au fil du livre. Tel est le contexte troublé de ce premier voyage, au cœur des « évènements ». Loin de reléguer son burnous au placard, Ferrandez enchaîne une dizaine d’aller-retour jusqu’en 2006 dans un pays encore sous le choc mais relativement apaisé.

Au cours de ses pérégrinations, Jacques Ferrandez dessine à tout va, croquant mordicus à grand coup de fusain et d’aquarelle la société algéroise. Ses lieux emblématiques et ses ruelles encombrées, ses dédales sinueux… La Casbah dégringolant jusque la mer, le boulevard chic de Didouche Mourad, le quartier populaire de Bab el Oued, la banque en plein air de Port-Saïd… autant de places où l’auteur aime musarder, savourer un Selecto au bistrot et palabrer. Jacques Ferrandez délivre en 80 pages un subtil cocktail de fiction, d’anecdotes personnelles et de témoignages du réel finement retranscrits par le texte et le dessin. Chaleureux et critique, ce carnet de voyage revisite l’âme de la capitale algérienne à travers les pèlerinages initiatiques d’un pied-noir en babouche, sur les traces de sa propre histoire.


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14 MESSAGES

Forum

  • Un pied-noir à Alger la blanche
    le dimanche 29 juillet 2007 à 20:56, laziza a dit :
    ca donne envie de le lire et surtout de retourner dans mon pays. je me retrouve entierement dans la démarche de l’auteur car j’ai vécu la mem histoire. Je suis retourné en Algerie l y a deux ans pour retrouver la ville de mon enface, celle que je porte dans mon coeur. Ce fut bouleversant. Alger est magique, ses habitants des magiciens du quotidien. Tous m’ont accueilli sans aucune haine ni méfiance. Tres ouverts, nous avons beaucoup parlé d histoire en tant qu’être humains et non pas en tant que politiciens ou nationalistes, avons échangé sur la religion, raconté nos vies de Paris et d’Alger. Ils m’ont ouvert les bras, les maisons,les coeurs… Merci pour cet article qui m’a fait voyager. Je vais continuer avec le livre.
    • Un pied-noir à Alger la blanche
      le samedi 16 janvier 2010 à 23:09, badou a dit :
      Algériens ou français, pieds noirs ou arabes,nous sommes avant tout les citoyens du monde .S’il y avait eu un peu de sagesse de la part des uns et des autres,on aurait pu vivre dans la paix et loin de tout calculs politiques dans cette Algerie meurtrie et martyrisée depuis la nuit des temps par les guerres et les révoltes. Heureusement qu’il y a ce soleil qui réchauffe les coeurs et raffraichit les esprits.
  • Un pied-noir à Alger la blanche
    le dimanche 29 juillet 2007 à 16:48
    C’est une Algérie à l’eau de rose que vous nous livrez là ! Relatez nous s.v.p. le quotidien de cette république"hittite"avec le terrorisme"résiduel"(déraillements de trains,attaques de convois et bases militaires,sabotages…)
    • Un pied-noir à Alger la blanche
      le mardi 31 juillet 2007 à 10:41
      t’as qu’a lire la presse de ton royaume
      • Un pied-noir à Alger la blanche
        le jeudi 2 août 2007 à 18:53, vive le roi a dit :
        Alger est une ville méditerranéenne comme les aurres, seulement et longtemps, elle a été ville interdite. Interdite, d’abord pour les pieds noirs, ensuite pour ceux qui ont rêvé d’une autre algérie et qui sont revenues des illusioins de l’indépendance. enfin pour ceux qui ont fui le fanatisme des fous déguisés en musulmans. Rêvons pour cette ville d’un futur moins empreint de nostalgie, dans un algérie démocratique prospère où ses enfants seront vraiement épanouis. Alger sera alors ville ouverte, tournée vers l’avenir.Elle incarnera alors le renouveau pour un maghreb qui en a vraiement marre de la nostalgie, du sous develppement et des querelles steriles entre des voisins qui ont tant de choses à faire ensemble.
      • Un pied-noir à Alger la blanche
        le dimanche 5 août 2007 à 11:24
        Apparement on a affaire à "la Voix de son Maitre"…Cela me rappelle les documentaires animaliers que diffusait à longueur de journée l’inénarrable R.T.A. pendants les massacres et les pogromdes années 1990. .
        • Un pied-noir à Alger la blanche
          le mardi 7 août 2007 à 13:30, Amirouche a dit :

          L’algérie des vacances.

          Tout commence à l’aéroport où le soleil vous surprend avec ses 40° et où se dégagent une joie de vivre et l’insouciance.

          Finit les regards agressifs des policiers d’une époque largement révolue.

          La police des PAF est largement féminisés et tres agréable.

          Beaucoup de barrages dans les routes. Le contact avec la police et les gendarmes est tres professionel : Le salut est réglementaire, Une approche polie et agréable.

          Les plages sont bondées. On y cotoie des femmes en bi-kini ou tchadorisées.

          Et toujours les forces de l’ordre qui surveillent les plages tres discret courtois.

          L’hygiène laisse à désirer mais la bonne volonté est toujours présente.

          Lundi à ORLY SUD les policiers collaient avec fougue et vulgarité les PV sur les voitures stationnées sur le parking-minute.

          Quelques heures auparavant à CONSTANTINE les deux policiers chargés du stationnement expliquaient coutoisement aux voyageurs de ne pas trop s’attarder sur le parking-minute.

          Je croyais réver.

          L’algerie un pays chaud et des habitants fétards mais bordélique, courtois mais succeptible, généreux mais calculateur, mais tres attachant.

          Amirouche.

          • Un pied-noir à Alger la blanche
            le jeudi 16 août 2007 à 11:27
            Finalement,c’est le pays de cocagne que nous décrit"Si Amirouche". les centaines de"hittites" qui se jettent dans la Méditerranée en graissant au passagela patte des douaniers et des policiers(hommes et femmes) au perils de leurs vies ne savent pas ce qu’ils perdent………….Un peu de pudeur s.v.p….
            • Un pied-noir à Alger la blanche
              le dimanche 26 août 2007 à 15:35
              les "centaines" de hittistes et non pas hittites sont partout chez vous ou les touristes ne les voient pas cachés,dégagés de la vue de l’homme qui vous donne à manger, il faut pour les voir se tromper et se diriger vers les quartiers populaires et là surprise ! le désenchentement totale immersion dans le caniveau du "paradis" le touriste ne voit que la face cachée aéroport:hotel:et plage, l’autre face ils ne veulent meme pas y penser car cela ne les interressent meme pas la populace il l’ont oubliée, comme ils ont oublié la misère dans laquelle ils vivaient après la 2ème guerre mondiale………….
        • Un pied-noir à Alger la blanche
          le mercredi 15 août 2007 à 06:26
          Ah bon Ya el a’ryane ! Il y a eu des POGROM en ALGERIE en 1990 ? De deux choses l’une : ou je ne connais pas le sens du mot POGROM ou bien nous ne parlons pas de la meme chose ya ra’i !
          • Un pied-noir à Alger la blanche
            le vendredi 17 août 2007 à 01:18
            Comment définir les massacres génocides de Sidi-Talha,des Douars de Mitidja de Tibehirine et autres villages martyrs de Kabylie,dépassant en horreur ce qu’ont vécu Oradour,Sabraet Chatila ?…
            • Un pied-noir à Alger la blanche
              le jeudi 23 août 2007 à 23:56, BLATA a dit :
              vous y pensez encore a ce bled ? BOFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF
            • Un pied-noir à Alger la blanche
              le vendredi 24 août 2007 à 00:01, BLATA a dit :

              Avez vous visité Oradour sur Glane ?

              Quant a Sabra et Chatila , voir avec les phalanges chrétiennes que les islamistes n’avaient pas épargné. ils ont rendu la monnaie de la piéce

              • Un pied-noir à Alger la blanche
                le vendredi 24 août 2007 à 11:16
                Vous bottez en touche !On voudrait une explication rationnelle sur le syndrome algérien qui perdure et qui devient un cas d’école…
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