L’Algérie marque à l’encre indélébile et laisse des traces qui hantent les mémoires de ceux qui l’ont côtoyée. Une sorte de femme fatale qu’on ne quitte jamais vraiment pour toujours, aiment à ressasser ses enfants exilés. De Marseille à Montréal en passant par les capitales européennes et d’ailleurs, les filles et fils du bled ne peuvent s’empêcher de se retourner vers ce bout d’Afrique. Tantôt avec émotion et regret tantôt avec le soulagement de la distance. Un tic quasi compulsif empreint de fascination et de crainte. Un paradoxe à l’algérienne disent les anciens avec humour et lassitude. Une relation passionnelle version « je t’aime moi non plus ». A sa façon, Jacques Ferrandez cristallise cet antagonisme dans Retours à Alger, paru en 2006 chez Casterman. Alors que son précédent ouvrage la colline visitée, consacré à la Casbah, était en rupture de stock, l’éditeur a rassemblé textes et dessins inédits auxquels s’ajoutent des oeuvres réalisées lors des trips précédents. .
Fils et petit-fils de pied-noir installé dans Alger la blanche, il n’a pu résister à l’attraction de la ville de son enfance, bercé par les douces brises méditerranéennes du souvenir. Un doux rêve qui prend fin dans les années 60 avec un départ précipité. Au moment de son premier retour, en 1993, la brise a laissé place au virulent sirocco de l’intégrisme qui emporte alors le pays dans la spirale sanguinaire de la guerre civile. Après avoir dessiné quatre albums sur l’Algérie de la période coloniale, Ferrandez rechausse ses babouches et se confronte à un pays déchiré entre le nationalisme déclinant du FLN et la fièvre intégriste des fous de Dieu. Dans cette tourmente, il se lie d’amitié avec l’écrivain feu Rachid Mimouni, alors dans le collimateur des barbus, dont une poignée des textes sont distillés au fil du livre. Tel est le contexte troublé de ce premier voyage, au cœur des « évènements ». Loin de reléguer son burnous au placard, Ferrandez enchaîne une dizaine d’aller-retour jusqu’en 2006 dans un pays encore sous le choc mais relativement apaisé.
Au cours de ses pérégrinations, Jacques Ferrandez dessine à tout va, croquant mordicus à grand coup de fusain et d’aquarelle la société algéroise. Ses lieux emblématiques et ses ruelles encombrées, ses dédales sinueux… La Casbah dégringolant jusque la mer, le boulevard chic de Didouche Mourad, le quartier populaire de Bab el Oued, la banque en plein air de Port-Saïd… autant de places où l’auteur aime musarder, savourer un Selecto au bistrot et palabrer. Jacques Ferrandez délivre en 80 pages un subtil cocktail de fiction, d’anecdotes personnelles et de témoignages du réel finement retranscrits par le texte et le dessin. Chaleureux et critique, ce carnet de voyage revisite l’âme de la capitale algérienne à travers les pèlerinages initiatiques d’un pied-noir en babouche, sur les traces de sa propre histoire.
L’algérie des vacances.
Tout commence à l’aéroport où le soleil vous surprend avec ses 40° et où se dégagent une joie de vivre et l’insouciance.
Finit les regards agressifs des policiers d’une époque largement révolue.
La police des PAF est largement féminisés et tres agréable.
Beaucoup de barrages dans les routes. Le contact avec la police et les gendarmes est tres professionel : Le salut est réglementaire, Une approche polie et agréable.
Les plages sont bondées. On y cotoie des femmes en bi-kini ou tchadorisées.
Et toujours les forces de l’ordre qui surveillent les plages tres discret courtois.
L’hygiène laisse à désirer mais la bonne volonté est toujours présente.
Lundi à ORLY SUD les policiers collaient avec fougue et vulgarité les PV sur les voitures stationnées sur le parking-minute.
Quelques heures auparavant à CONSTANTINE les deux policiers chargés du stationnement expliquaient coutoisement aux voyageurs de ne pas trop s’attarder sur le parking-minute.
Je croyais réver.
L’algerie un pays chaud et des habitants fétards mais bordélique, courtois mais succeptible, généreux mais calculateur, mais tres attachant.
Amirouche.