Alors que Nicolas Sarkozy déclarait dimanche qu’il se rendait en Tunisie, afin d’exprimer son « estime » et son « soutien » à son homologue tunisien, « Bakchich » a enquêté sur ce pays gangrené par une corruption généralisée et totalement verrouillé, sur lequel Zine El Abidine Ben Ali règne sans partage depuis 1987. La pauvre Rama Yade, secrétaire d’Etat aux droits de l’homme, qui fait partie du voyage, n’a plus qu’à la boucler ! A lire sans modération.
Surnommé « Bac moins trois » par ses sujets, Zine Ben Ali règne, depuis 1987 sur une Tunisie corrompue et totalement verrouillée. À l’Élysée, on ne tarit pas d’éloges sur le Royaume du jasmin et de la torture qui serait un solide rempart contre l’intégrisme. « Plutôt Ben Ali que Ben Laden », avait déja écrit Denis Jeambar dans l’Express.
On risque, en fait, d’écoper à la fois de Ben Ali et de Ben Laden. Les prises d’otages de touristes se multiplient en effet dans le Sud tunisien ; et la société laïque laissée par Bourguiba s’islamise à grands pas. Plus grave, les classes moyennes s’appauvrissent rapidement.
En fait, Nicolas Sarkozy qui se rend en visite d’État en Tunisie du 28 au 30 avril compte sur Tunis pour faire aboutir son grand dessein d’Union méditerranéenne. Le président tunisien s’est posé habilement en partisan de ce vaste souk. Et il va falloir négocier un troc difficile : le silence des Français sur les atteintes de Ben Ali aux droits élémentaires contre le soutien diplomatique du régime tunisien. Avec Rama Yade dans les bagages, cela s’annonce coton !
Bakchich consacre un dossier à ce pays frère.
Le miracle tunisien est lié à un fait oublié de tous : Les quotas textiles.
Grace à la France la tunisie avait jusqu’en 2005 le même quotas que la Turquie pays 7 fois plus peuplé que la Tunisie.
Résultat 200 000 emplois créés (pour un pays de 9 millions d’habitants en 1995).
En 1994, la fin des quotas textiles est fixé pour 2005 et doit permettre de créer de nouveaux enmplois en Afrique du Nord.
Tout le monde avait oublié la Chine.
Résultat
Tout le textile en France est sinistré
Les usines ferment en Tunisie
La Chine a rafléé la mise.
Non seulement les usines textiles ne ferment pas mais les exportations croissent de facon surprenante malgré la pression Chinoise. Il semblerait que les Tunisiens aient développé des compétences notamment dans le délavage des jeans ou les sous vêtements féminins les faisant passer de sous traitants purs à partenaires. Plutôt bon signe.
Bakchich appuie sur le régime Tunisien la ou ça fait mal : L’absence de liberté politique.
Mais le magazine est partial voir de mauvaise foi quand aux résultats économiques du pays :
Les statistiques de la communauté européenne sont formelles : les échanges s’envolent. Quand aux IDE les chiffres sont spectaculaires. Les pétro dollars coulent à flot.
Si la situation politique reste stable et à ce rythme de développement la Tunisie aura effectué en 2020 sa transition économique.
Pas si mal pour un bac moins 3…