Une ministre amnésique, dix étudiants dans la rue. Un non événement ? Non, une vraie question pour la future politique de civilisation
C’était il y a deux ans, des stagiaires masqués défilaient dans la rue. La presse, et surtout la télé en mal d’information, s’était emparée de l’histoire. Tout le monde avait réagi. Le Medef enjoignait ses adhérents à mettre en œuvre la « Charte des stages étudiants en entreprise » qui n’engageait pas à grand-chose, en tout cas pas à rémunérer les stagiaires. Plus audacieuse, Valérie Pécresse, alors députée, déposait une proposition de loi prévoyant notamment une rémunération de 50 % du SMIC, ainsi que la pénalisation des abus de stage. Et puis, plus rien. Les caméras de télévision étaient occupées par l’élection présidentielle. Elles filmaient les candidats parler de la valeur travail. Les stagiaires attendaient, pensant naïvement que tout cela devrait bientôt déboucher sur une proposition qui permettrait de valoriser leur travail. Ils avaient l’impression de participer au débat.
Déception en novembre. Préparé en catimini pour régler définitivement le sort des stagiaires, un décret prévoit de rémunérer les stagiaires 95 euros par mois à partir du 4ème mois. Ses auteurs ne sont autres que Valérie Pécresse (devenue ministre de l’Education et depuis amnésique), et le ministère du travail. Inacceptable. L’association de stagiaires Génération Précaire souhaite un revenu mensuel dès le premier mois. La réaction est vive et le gouvernement veut éviter que les caméras se focalisent de nouveau sur les étudiants exploités. Pas téméraires, Xavier Bertrand et la ministre demandent au groupe de travail de procéder en urgence à un second tour de table. En vertu du principe que rien ne résiste à un groupe de travail.
Aujourd’hui, au moment des soldes, la politique de civilisation a supplanté la valeur travail. Pour essayer de ne pas se faire oublier, les stagiaires masqués se sont réunis. Ils étaient quelques dizaines aux pieds des Galeries Lafayette. Les consommateurs les ignoraient, pressés de faire des affaires.
Ces dix étudiants demandent juste qu’on leur donne un peu de pouvoir d’achat, que l’on reconnaisse leur travail. Est-ce encore d’actualité après les vœux du président de la République ?
Le problème des stages c’est le problème de l’insertion professionnelle des jeunes Tant qu il existera un vide juridique sur la question des stagiaires les employeurs les exploiterons et il substituerons toujours un stagiaire (gratuit a quasi gratuit) a un employé
de plus le gouvernement veut massifier les stages (les rendre obligatoire a toutes les licences) sans les encadrer et les moraliser
C est pas parce que la France est en train de couler et traite donc comme une merde sa jeunesse que c est partout pareil !
Cassez vous. Faites des stages a l etranger ! Vous serez mieux considere (ici en allemagne un stagiaire est pas considere comme un naze a exploiter) et en plus vous apprendrez quelque chose qui vous sera utile (de mon sejour a l ecole, a part l anglais, le reste m a pas servi a grand chose …)
Le bateau coule, pourquoi couler avec ?
C’est une honte et alors ?
Les français ont voté Sarkozy ils ont du Sarkozy et ils auraient voté autre chose cela aurait été la même. Nous sommes prêts à tout pour préserver notre petit confort en détournant la tête quand on croise un clochard, non pardon un SDF.
Ces gens qui n’ont pas de quoi vivre alors qu’ils travaillent, ces étudiantes qui se prostituent pour vivre pendant leurs études et bientôt ces retraités que l’on enjambera dans le métro.
Le MEDEF aurait bien tort de se géner pour une fois qu’il a un gouvernement et un président à sa botte. Il n’a d’ailleurs pas de scrupules à avoir puisque personne ne conteste ni ne critique ou ne se révolte. Ce qui se passe aujourd’hui en France, c’est la fin du contrat social tel que nous l’avons connu, demain, plus de retraites et plus de sécurité sociale.
Ce que je n’ai pas encore compris c’est comment ils nous ferons bosser pour ne plus rien gagner en échange.
Quans il n’y aura plus de salaires en fin de mois mais un bol de riz ,plus d’hôpitaux mais des mouroirs, plus d’éducation mais des usines à bourrages de mou pour former la jeunesse au idées des patrons, plus de justice ou de loi sinon celle du plus riche et surtout quand nous ne pourrons plus être des consommateurs dans leur socièté où tout s’achète à commencer, évidemment, par la bonne conscience alors il sera temps de regretter le temps des anciens.
Ces stagiaires ne sont pas à plaindre il n’ont que ce qu’ils méritent j’en sais quelque chose, je suis passé aussi par là.
La vie est dure alors chacun pour soi…….
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