"Envie d’agir", un programme populaire vieux de vingt ans au budget malingre (3,6 millions d’euros) pour soutenir des projets de jeunes, a été remisé au placard.
Sébastien Loeb (sextuple champion du monde de rallye, pour les profanes), Abd al Malik (chanteur à texte, pour les incultes) et Mickey 3D (chansonnier écologiste, pour les malentendants) ont un point commun. Un petit rien. Le programme Envie d’agir leur a mis le pied à l’étrier. Une gentille aide jusqu’à présent fournie par le gouvernement pour permettre aux jeunes de se lancer, de fabriquer leur première voiture ou de créer un groupe…
S’ils étaient nés un peu plus tard, ces talentueux garçons auraient eu quelques soucis pour débuter. Car, sous le haut magistère de Sarko Ier, la substantielle aide d’Envie d’agir n’aurait pas existé. Rigueur oblige, il faut désormais faire fi de ce programme populaire vieux de vingt ans (8 000 jeunes de 11 à 30 ans bénéficiaires chaque année) au budget malingre (3,6 millions d’euros). Sacrifié au même autel que les cigares de Christian Blanc ou les avions d’Alain Joyandet.
Une circulaire du 12 août, pourtant journée du lancement de l’année internationale de la jeunesse, a tranché. Joli symbole. « La coïncidence est malheureuse, mais l’effort est général », se défend le ministère de la Jeunesse. Avant de concéder, au milieu de copeaux de langue de bois, que « la tendance est à un arrêt du programme. Mais l’aide aux jeunes est toujours une priorité du gouvernement ». Au même titre que l’augmentation du pouvoir d’achat, les pensions des retraités ou l’assistance aux moins favorisés. Nous voilà rassurés.
Les jeunes des années 2010 ne sont décidément pas gâtés : à la rentrée, le ministère de l’Education leur a dépêché 15.000 nouveaux profs sans expérience. Lesquels profs devaient bénéficier d’un collègue tuteur. Par la menace ou le chantage si nécessaire….
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