Le deuxième tour de la première élection présidentielle de l’histoire du Congo se tient dimanche. D’ici là , les leaders congolais font ce qu’ils savent faire de mieux, montrer leurs muscles et armer leurs fidèles.
Ambiance préélectorale tendue dans la capitale congolaise : les deux candidats survivant de l’élection présidentielle, le Président Joseph Kabila et son vice-président Jean-Pierre Bemba s’empêchent mutuellement de faire campagne dans leurs fiefs (incidents en province), les Nations Unies sont en code orange (révocation des personnels non essentiels), les Britanniques ont conseillé à leurs ressortissants d’éviter le pays et les Etats-Unis font de même. Les gens évacuent leur famille sur l’Europe ou Brazza.
Et une médiation entre les deux présidentiables semble impossible d’ici au 29 octobre, date du scrutin. Kabila a durci le ton en nommant deux généraux : l’un comme gouverneur de Kinshasa, l’autre comme ministre de l’Intérieur. Le message est clair. Bemba, quant à lui, a choisi d’organiser une grande marche de ses partisans, le 27, dans la capitale congolaise. Et la communauté internationale dans tout cela ? Prise sous le feu croisé des deux camps, qui l’accusent de partialité.
Cela risque d’être un beau dimanche.