Jean-Pierre Havrin, ancien conseiller de Chevènement à l’Intérieur, ex-chef de la police toulousaine, aujourd’hui adjoint à la sécurité de la mairie de Toulouse revient sur son éviction par Nicolas Sarkozy. Interview.
Symbole de la fin de la police de proximité, l’éviction de Jean-Pierre Havrin de la direction régionale de la police en 2003 par Nicolas Sarkozy avait déjà été racontée dans Bakchich en 2007. A 18 mois de la présidentielle, celui-ci y revient dans un ouvrage intitulé « Il a détruit la police de proximité » aux éditions Jean-Claude Gawsewitch. Pour Bakchich, il évoque la politique du chiffre de celui qui l’a évincé, mais aussi la difficulté de la gauche à se faire entendre sur ces sujets.
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Qulqu’un a-t-il la date de la sortie du iivre de Woerth ("Plus innocent que moi, tu meurs") et celle de celui de Sarkozy ("Pas vu, pas pris … Donc présumé innocent").
Pour Havrin c’est quand même différent : j’ai l’impression que le bonhomme ne se plaint pas de s’être fait lourder de son poste de directeur départemental des polices urbaines du Lot et Garonne par un ministre de l’intérieur en rut mais plutôt de la façon dont on a supprimé la Police de proximité qu’il avait mise en place lorsqu’il était en poste au cabinet de Chevenement.
Après quelques 7 ans, Havrin est adjoint au maire d’une des plus grandes villes de France et la Police de proximité a été remise en place sous un nouveau nom.
Stupide ! Depuis longtemps, la police n’est plus celle qui sévissait dans votre jeunesse. Le choc prétrolier de 1974 a provoqué le remplacement des recrutements de la Libération par des effectifs surdiplômés et sélectionnés. Il y a belle lurette qu’on ne peut plus prendre l’apéro dans les services de police.
Mais évidemment, le fait d’être diplômé n’empêche pas d’avoir envie d’accéder aux primes qui sont distribuées par la hiérarchie lorsqu’on se soumet à la politique du chiffre. De même le fait d’être diplômé n’empêche pas de se conformer au moule en se sentant protégé au plus haut niveau par un ministre de l’intérieur qui a été condamné en correctionnelle pour ses propos racistes.
Ha non, je n’avais pas lu ça. Toutefois, sans même vérifier, je peux vous affirmer que si ils ont été identifiés, ils ont évidemment été sanctionnés.
Bien évidemment, si les "frigos" sont désormais interdits dans les locaux de police, les réglements antérieurs n’ont jamais été abrogé en ce qui concerne la tenue qu’il convient d’adopter lorsqu’on porte un uniforme. Et même si on est titulaire d’un diplôme de l’enseignement supérieur ; on a commencé à voir des élèves gardiens de la paix titumaires de licences en droit dès le milieu des années 1980.