Les contrôles de sécurité de Facebook offrent parfois d’élégantes surprises.
Facebook en chiffres, ça file le tournis : 300 millions de membres, 1 million de nouveaux messages par jour, plus de 2 milliards de photos et 14 millions de vidéos téléchargées chaque mois… Et ce n’est pas le minot, fondateur du réseau social, Mark Zuckerberg, qui va s’en plaindre. Sa société est aujourd’hui valorisée à 10 milliards de dollars. Il n’empêche. Outre les multiples polémiques sur le respect de la vie privée et la revente de certaines données aux annonceurs, le leader incontesté des réseaux-sociaux n’est pas à l’abri d’un -dérapage.
Ainsi, comme le montre l’image ci-dessus, les contrôles de sécurité, appelés « captcha » (ces codes que l’on vous demande de taper pour vérifier que vous n’êtes pas un robot) recèlent de jolies perles. Par exemple, au moment de s’inscrire sur le site, un internaute s’est récemment vu demander de taper « mentally pederast ». En français dans le texte : « mentalement pédéraste ». Charmant.
Cela vous choque ? Vous voulez une explication ? Ce serait intéressant car ce dérapage n’est, semble-t-il, pas isolé. Le site britannique Poorhouse a rapporté l’existence d’un message tout aussi délicat : « rape now ». Littéralement, « viole maintenant ». Une charmante injonction que Bakchich vous déconseille de suivre. Sollicité, le service de presse de Facebook n’a toujours pas répondu à nos interrogations. On a même essayé de le « poker », mais sans succès.
Pour Christophe Gauthier, journaliste à l’Ordinateur individuel, « ces associations de mots ne sont en fait que le fruit du hasard et Facebook n’a pas de contrôle dessus. » La mise en œuvre de cette procédure de contrôle, explique-t-il, est sous-traitée à la société Recaptcha, rachetée récemment par Google. Ces mots sont générés de façon aléatoire à partir des scans d’archives de journaux ou de livres anciens. Une manière pour eux de protéger les sites contre des hackers, une manière pour l’internaute de tomber sur des captchas décapants.
A lire ou relire sur Bakchich.info :
Exact, recaptcha est un outil magique, racheté récemment par une petite entreprise nommée Google. Partant de là, il aide à la numérisation des ouvrages et permet de recouper, grâce aux internautes qui passent par ce captcha (anti-spam ou anti-robot), les erreurs des logiciels de reconnaissance optique de caractères dans la numérisation de livres.
Partant de là, les sites (très nombreux) qui utilisent Recaptcha participent à la numérisation de livres anciens (c’est donc une bonne action) et profitent d’un anti-spam/robot gratuit, facile à intégrer et efficace (c’est pratique pour les développeurs).
Ca aurait valu le coup de contextualiser sur l’outil utilisé par Facebook, dans l’article :-)