Mouillé jusqu’à la moelle pour avoir bénéficié d’un terrain appartenant au ministre des Habbous, Mounir Majidi s’est fait rosser par M6. Le plus douloureux pour lui reste toutefois que son rival, Fouad Ali El Himma, se gausse de ses malheurs… Dallas, quand tu nous tiens !
C’est encore arrivé. Mounir Majidi, directeur du secrétariat particulier de Mohammed VI et président de la holding royale Siger, vient de se refaire prendre les doigts dans le pot de confiture. Le 26 mai dernier, le quotidien arabophone Al Ahdat Al Maghribiya racontait avec délectation comment il avait bénéficié des largesses du ministère des affaires religieuses et des Habbous.
C’est vrai que cette fois Majidi n’y est pas allé de main morte. Il a acquis un terrain de 4,5 hectares idéalement situé dans la zone touristique de Taroudant à un prix défiant toute concurrence : 50 dirhams le mètre carré au lieu de 4 500 dirhams selon les prix du marché. En prenant connaissance de l’ampleur du scandale provoqué par cette affaire (il était temps, cela faisait trois semaines que la presse tartinait dessus), Mohammed VI a piqué une colère… royale.
Selon des sources concordantes, il a passé un sacré savon au ministre des Habbous, le très snob Ahmed Taoufik, avant de s’acharner sur Mounir Majidi. Bah ! Il faut dire que ce dernier a l’habitude. Il y a quelques temps, en pleine réunion, M6 avait déjà rossé son Majidi pour des motifs analogues : « voilà où tu nous mènes, espèce d’incompétent, avec tes affaires véreuses » lui avait-il alors craché. Selon radio-moquette Rabat, Mounir Majidi aurait pris quelques jours de vacances à l’étranger et ne devrait pas tarder à rentrer.
Reste par contre à éclaircir un mystère : si la « vente » du terrain à Majidi a été enregistrée à la fin de l’année 2006, pourquoi diable cette affaire ne sort-elle dans la presse qu’en mai 2007 ? Tous les regards des experts ès-Makhzen du royaume enchanté se tournent dans la même direction : Fouad Ali El Himma, bras politique et sécuritaire de Mohammed VI, et accessoirement ministre-délégué à l’Intérieur.
La rivalité qui l’oppose de longue date à Mounir Majidi, incarnation du volet affairiste et financier du nouveau règne, est de notoriété quasi publique et les deux hommes ont déjà eu l’occasion de s’affronter à fleurets mouchetés. Il n’échappe en effet à personne que Fouad Ali El Himma est non seulement proche du journal Al Ahdat Al Maghribiya mais qu’en plus il possède moults amis à la Conservation foncière du royaume enchanté…
Bref, tout cela n’est guère reluisant mais, comme pour le cas Driss Jettou (Bakchich n°40), a le mérite de montrer à quel point Mohammed VI s’accommode de l’affairisme de ses serviteurs.
Homme clé du règne de Mohammed VI, Mounir Majidi est un cumulard vorace : directeur du secrétariat particulier du roi et président de Siger, la méga holding royale qui contrôle l’ONA, la SNI et Attijariwafa Bank. Rien que cela ! Inutile de préciser que sous ses airs de petit chérubin, Majidi appartient à la race des grands seigneurs. Pourtant, contrairement au reste de la garde rapprochée de M6, il n’a pas fait ses études au Collège royal avec la future Majesté mais est entré dans ses bonnes grâces lors du décès du cousin de M6, Nawfal, avec lequel Majidi était très lié. Mohammed VI, alors prince héritier, lui mettra le pied à l’étrier en lui demandant de lui constituer une petite cagnotte personnelle. Hassan II était réputé pingre avec ses enfants… Quelques mois à peine après être monté sur le Trône, Mohammed VI nomme son Majidi au poste clé de secrétaire particulier du roi puis de directeur du secrétariat particulier de Sa Majesté.
Fort de cette bénédiction royale, notre homme se lance dans les affaires avec une effrayante rapacité et cumule les frasques. Parmi les scandales auxquels le nom de Majidi est associé, le plus connu est celui de la société FC.Com par le biais de laquelle il a mis la main sur l’ensemble des panneaux publicitaires, panneaux autoroutiers, ceux des aéroports et de toutes les gares du royaume enchanté. Ben voyons… Malgré l’image affairiste que Majidi colle au règne de Mohammed VI, Sa Majesté ne se résout pas à le renvoyer et se contente de le rosser de temps à autre. C’est toujours ça de pris.
Le Makhzen a interdit le blog du caïd Fennich younes (http://3006.aceblog.fr/) à cause du billet suivant :
"« Les pauvres gens ».. appauvris par les prédateurs de l’honnêteté
« - Maman, pourquoi on est devenu très pauvres ?
- Parce que ton papa ne veut pas être un corrompu mon petit »…
CONFIDENTIEL / Exclusif
Répartition du budget du mois d’octobre 2007d’un cadre du ministère de l’intérieur marié, deux enfants.
Montant du budget équivalent au salaire, unique revenu familial : 3150,00 dirhams.
Vaccin bébé ------------------------ 300,00 dhs
Pharmacie -------------------------- 600,00 dhs (Achats du mois précédant à honorer)
Ecole/mois -------------------------- 550,00 dhs
(Enfant de huit ans)
Facture/mois ------------------------ 400,00 dhs
(Eau + Electricité)
Couches bébé/mois ---------------- 360,00 dhs
Flixotide/mois --------------------- 150,00 dhs
(Pour enfant)
Ventoline/mois ------------------- 59,00 dhs
(Pour enfant)
Médicament nécessaire/mois ---- 89,00 dhs
Lait en poudre/mois --------------- 93,00 dhs
(Pour les enfants)
Détergent lessive/mois ------------ 100,00 dhs
Détergent vaisselle/mois ---------- 10,00 dhs
Campin gaz/mois -------------------- 11,00 dhs (insuffisant)
Produit nécessaire/mois ------------ 08,00 dhs
Dentifrice /mois --------------------- 12,00 dhs (insuffisant)
Champoing /mois ------------------- 12,00 dhs
Monsieur propre -------------------- 11,00 dhs
Carburant/mois ---------------------- 200,00 dhs (insuffisant) 01 poulet/mois ----------------------- 30,00 dhs (insuffisant)
01 kg viande/mois ------------------- 90,00 dhs (insuffisant)
(Morceaux de choix pour enfants)
Légumes/mois ------------------------ 60,00 dhs (insuffisant)
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Total dépense/mois ------------------- 3145,00 dhs
Dépenses de luxe/mois --------------- 01,00 dhs (insuffisant)
--------------------
Total général dépense/mois --------- 3150,00 dhs stop et fin.
Réflexions du même cadre du ministère de l’intérieur à propos des restrictions :
Reste l’huile, le pain, le sucre, la farine, la semoule (pour cérélac-maison), les féculents pour tenir pendant l’hiver…hum… !
Plus de crèche pour le bébé (350,00 dhs), il va s’ennuyer le nouveau p’tit rejeton.
Pour l’aîné (8ans) toujours pas de repas chauds à l’école (450,00 dhs/mois) à l’instar de ses camarades et pas de biscuits pour son goûter à l’école (60,00 dhs/mois) et toujours pas d’inscription à la salle de sport.
Pas de carte Jawal.
Pas de téléphone fixe.
Pas de vacances pour la famille cette année encore (la sixième année).
Toujours pas d’abonnement Internet.
Pas de sortie du week-end.
Plus de journaux.
Plus de sardines (15,00 le kilo, un crime).
Aucune aide extérieure, en nature ou en argent, ni subvention ni aucune autre forme d’aumône ne sera tolérée. Seule la solidarité active pour la restitution des ¾ du salaire spolié par des responsables au ministère de l’intérieur est sollicitée.
Hum… ! En effet, dur, dur d’être citoyen marocain au Royaume du Maroc..
Pensées éparses
Faut-il attendre des émeutes généralisées, une sédition meurtrière, une zizanie totale pour voir le gouvernement lutter contre la corruption ?
On ne peut pas mesurer le développement d’un pays aux projets réalisés par des étrangers pour les étrangers.
Les projets touristiques sont bien beaux mais ne profitent pas aux indigènes qui sont pauvres.
(P.S : Le titre de ce billet « Les pauvres gens » c’est le titre d’un poème de Victor Hugo l’auteur des « Misérables ») …"
Source : http://3007.aceblog.fr/
"Sujet du débat : Le Maroc, El Fassi et Fennich
Auteur : Krim
Date : le 10 octobre 2007 à 09h17
Extrait du site : http://www.yabiladi.com
Amaadoure, L´affaire Fennich ne doit être vu d´une manière reduite c’est à dire réduite au sort de sa personne.L´histoire a toujours connu des victimes de causes nobles. Dans notre cher pays, le fond du problème est que chacun cherche à résoudre ses problèmes derrière les coulisses. Les uns s´arrangent pour avoir des interventions d´amis. Les autres font fonctionner la méthode bakchich etc. D´ailleurs c´est ce que vous proposez.
Par son action Fennich a brisé un tabou. Voilà un homme de l´autorité qui refuse de jouer et qui crit haut et fort “Corruption”. Quel témoignage !Quel courage ! Fennich nous aide à avoir un peu de transaprence dans un système dont souffre toute une population. C´est cette transparence venant de l´intérieur de ces systèmes qui peut initier des débats et donc pousser les gens à réfléchir afin d´instaurer une vraie justice et donc les mêmes régles pour tout le monde. Sinon chacun continuera à chercher à résoudre ces problémes en léchant, en priant l´oncle, l´ami de l´oncle, l´ami du voisin ou même engager la soeur pour aller résoudre le problème. Non monsieur, vivre avec sa dignité et respect en ayant des régles claires pour tout le monde.La vie ne se réduit pas á accomplir son devoir biologique. Merci Fennich vous avez donné l´exemple. L´exception à la régle. Quelle tristesse." Cette itervention a été sélectionnée dans Honnêteté et Compétence http://amical.blog.fr/
L’affaire Fennich est indiscutablement l’un des premiers dossiers sur lesquels le nouveau Premier ministre, Abbas El Fassi, devrait se pencher dès qu’il débutera ses fonctions. Cette affaire est ahurissante. Nous sommes là devant un agent d’autorité, de grade de Caïd, qui exerçait ses fonctions à Fès et qui fut purement et simplement radié par le ministère de l’intérieur. Pourquoi ? Son seul délit a été de remplir sa mission en son âme et conscience, de faire honneur à son corps, de respecter la loi et les règlements en vigueur, bref de combattre avec acharnement la corruption. Résultat : Il a été radié, son salaire amputé des ¾, sa femme persécutée dans son emploi jusqu’à ce qu’elle le quitte. Les détracteurs du caïd Fennich ont tout fait pour le jeter dans la misère et le dénouement. En 2002, il adressa une lettre à Abbas El Fassi. A l’époque, il occupait le poste de ministre de l’emploi. En 2003, une autre lettre a été envoyée au Souverain dans laquelle il a souligné : « J’ai combattu la corruption de même que je me suis insurgé contre l’habitat anarchique. Le résultat en est que je suis aujourd’hui radié du corps des agents d’autorité. J’ai servi votre auguste personne avec intelligence et loyauté. J’ai été sanctionné. J’ai choisi une carrière. On me l’a confisqué. Rendez-la-moi Majesté. Je voudrais pouvoir la finir » Aujourd’hui, et plus exactement le 28 septembre dernier, il adressa, un lettre à Abbas El Fassi le Premier ministre. Une missive dans laquelle il rappela tous ces faits. Jusqu’à présent, rien n’a été fait pour le caïd Fennich. Qui pourra lui rendre justice ? Si Abbas El Fassi ne fait rien, le seul recours restera le Roi. Mais Fennich ne se fait pas d’illusion. Consternant le courrier de 2003, il pense que « on ne lui a pas remis soit on lui a présenté avec un dossier erroné » Affaire à suivre.
(D’après le journal Justice et Développement du vendredi 05 octobre 2007/ 22 Ramadan 1428 N° 28)
Je tiens juste à dire à la princesse désespérée que le premier canarad qui a révélé l’affaire de Majidi c’était Machahid, un journal régional d’Agadir. Ensuite, c’est Al Masae qui l’a reprise au vol… Il fallait peut-être creuser un peu !
Pour un vol de verres dans le palais de Marrakech, le coupable, si vous le rappelez encore, a été quasiment massacré au commissariat. Par contre voler des milliards… Il est comme cela le régime pourri de Rabat.