Même dans son camp présumé, le discours économique de Sa Majesté Sarko Ier fait un fiasco.
Pour les libéraux, c’est mathématique, imparable : la politique menée par Nicolas Sarkozy conduit à une impasse. Comme le dit le secrétaire d’État chargé des entreprises et du commerce extérieur Hervé Novelli : « Entre politique de l’offre et politique de la demande, la question n’a pas été tranchée. Nicolas Sarkozy est persuadé qu’on peut agir sur les deux leviers. Faire baisser les prix, libérer du pouvoir d’achat avec les heures sup ou les baisses fiscales, et mener des réformes structurelles à moyen terme. » Offre ou demande. Quelle importance ? Sauf que – le secrétaire d’État au Commerce Extérieur est bien placé pour le savoir – redonner du pouvoir d’achat aux Français, avant d’avoir rendu l’appareil productif plus compétitif, aura pour principale conséquence d’accroître les importations, et donc d’aggraver le déficit du commerce extérieur !
« En relançant la demande, on subventionne les usines chinoises », grince le président de la commission des finances Jean Arthuis. Les libéraux sont convaincus que les faits leur donneront raison. À court terme, la France sera confrontée à une situation intenable : dette, déficits… Et Bruxelles ne laissera pas faire. Quand ? Entre le début 2008, et le printemps 2008. En attendant les avertissements ne servent à rien, le président n’en démord pas : il peut arracher un point de croissance supplémentaire avec les dents. N’a-t-il pas sauvé Alsthom, quand tout le monde lui disait que c’était plié ? N’a-t-il pas réussi à faire repartir la consommation avec la prime auto du temps où il était à Bercy ?
Tous ces débats sur l’offre et la demande, ne sont pour lui que des querelles d’experts qui se torturent les méninges inutilement. Le président de la République l’a répété à maintes reprises, il est un pragmatique. « Inutile de réinventer le fil à couper le beurre. Toutes ces théories économiques… moi-même, parfois je suis un peu perdu. Ce que je veux c’est que les choses marchent », déclarait-il à Lyon, le 29 juin dernier. En 2004, il avait déclaré au Time magazine : « Quand j’ai un dossier sur mon bureau je ne passe pas mon temps à me demander ce que Ricardo, Smith ou Hayek aurait fait ». Il est bien décidé à continuer à jouer cette petite musique en stéréo concoctée par Henri Guaino, qui lui a permis de conquérir le pouvoir. À l’Élysée, où libéraux et keynésiens se regardent en chien de faïence, chacun attend l’heure de vérité.
Pas besoin d’être "libéraux" pour s’attendre au crash de Sarco.
Le Sarcoshow est ce qu’il est, mais la question est de pressentir ce qu’il nous prépare. Ce bon petit président de lait n’est il pas l’arbre qui cache la forêt ?
Une vraie nouveauté serait que les libéraux s’attendent enfin au crash du libéralisme, et ce serait une vraie prise de conscience révolutionnaire.
Demain sera un autre jour …
Engraissons plutôt les asticots que les salauds.
Le problème, c’est que, si Sarko a conquis le pouvoir, ce n’est pas parce qu’il avait raison en matière de politique économique ou sociale, mais uniquement sur la base d’un malentendu : les Français qui ont voté pour lui ont cru comprendre qu’ils allaient s’enrichir comme lui, avec montre bling-bling et les copains qui vous invitent sur leur yacht…
Bref, comme ils sont un peu durs de la comprenette, ces Français-là, pour ne pas dire pire, leur réveil (pouvoir d’achat en berne, chômage de fait en hausse, retraites en berne, insécurité toujours aussi peu maîtrisée, etc.), lorsqu’il aura lieu, sera très dur…
De deux choses l’une : ou bien la gauche, entre temps, aura réussi à se reprendre (mouais… peu de chance à ce qu’on voit encore cinq mois après la présidentielle) ou bien une droite encore plus dure, vous voyez qui je veux dire, prendra le pouvoir en 2012 (ou avant ?).
Je nous soulaite à tous bon courage.
La politique de Tsarko ne mènera pas bien loin, si pour celles et ceux qui bénéficie du paquet fiscal, c’est à dire pas grand monde, autrement, il nous reste la rue et çà va venir, on ne lui fera aucun cadeau, il en a eu sufisamment, comme çà ainsi que ses amis de Neuilly, ce pays me fait honte et Tsarko ne mérite pas mon respect, il ne l’a jamais eu et ne l’aura jamais, c’est sûr.
Amitiés Ségolénistes !!!
Eddy