Le 16 février, la voiture d’un boss de Numéricable a renversé un grèviste salarié de la société. Un incident qui intervient alors que le 12 février, le mouvement de désobéissance civile avait occupé le siège de l’entreprise.
Jeudi 12 février, à 8h du matin, un groupe de désobéissants civils à décidé d’entrer chez Numericable. L’objectif : soutenir des commerciaux en grève depuis 6 semaines et les aider à ouvrir des négociations avec la direction. Les désobéissants reprochent à l’opérateur de ne pas licencier proprement, et d’éviter un plan social qui ternirait son image. Une vingtaine de militants accompagnés et guidés dans l’enceinte de l’entreprise par le même nombre de salariés en grève, a donc décidé de toucher là où ça fait mal : la fameuse image. Conclusion : rameuter les médias sur une action, ça permet tout de suite d’ouvrir les négociations.
Le 16 février, à la demande des grévistes, le numéro 1 de Numericable Pierre Danon s’est déplacé pour négocier avec les salariés. Mauvaise idée sans doute, car en voulant prendre la poudre d’escampette en voiture il a renversé un gréviste.
Au moment de quitter le siège de l’entreprise à Champs-sur-Marne, allongé sur la banquette arrière d’une voiture. Précaution inutile, il a vite été repéré. Les grévistes ont tenté de lui barrer la route. Mais le véhicule ne s’est pas arrêté et a renversé Patrick Bérol, un des grévistes. Triple fracture ouverte du tibia-péroné, opéré hier et aujourd’hui, le blessé est toujours à l’hôpital. De son côté, Pierre Danon, a continué son chemin, la police l’a entendu hier de 19h jusqu’à tard dans la soirée. Selon Numericable, il se serait présenté spontanément au commissariat. Selon les désobéissants qui soutiennent les grévistes, c’est la police qui l’aurait arrêté.
Papier publié à 0h10 le 17 février et modifié 15 h 50
Le principe n’est pas mauvais, mais en l’espèce, tout ça pour défendre des commerciaux qui abonnent les gens à Numéricable sans leur accord…
Faudrait voir à ne pas se tromper de combat, non ?
Certes les commerciaux font un métier qui est au coeur d’un système que je combats.
Mais ce sont avant tout des salariés qui partagent en parti les mêmes intérets de classe que moi. Qui plus est, ici, ce sont des salariés licenciés comme des mal propres par la Direction d’une boite qui fait parti d’un groupe qu’on peut qualifier de "grand capitaliste".
Eux aussi sont victimes de ce système. Il ne faudrait pas se tromper de cible !?
Par ailleur, je t’invite à aller les rencontrer … c’est très interessant de discuter avec eux.
Amicalement
Le groupe Carlyle est actionnaire à 33% de NC. En effet, on peut parler de "grand capitaliste" sans exagération… (voir la liste édifiante des membres http://fr.wikipedia.org/wiki/Groupe_Carlyle)
Selon Numericable, il se serait présenté spontanément au commissariat.
Désinformez, désinformez, il en restera toujours quelque chose.