Cinquième commémoration de l’abolition de l’esclavage à Paris. Bakchich y était. Et a demandé aux participants quelle était leur vision de l’esclavage moderne. Reportage.
Ce 10 mai s’est déroulée la cinquième commémoration de l’abolition de l’esclavage, place du Général Catroux (17e). Devant le monument dédié au Général Thomas Alexandre Dumas (ancien esclave et père de l’écrivain Alexandre Dumas), s’étaient réunies des centaines de personnes, venues assister à la cérémonie. 120 chanteurs et musiciens ont joué à la mémoire des esclaves.
Organisé par la ville de Paris, l’Unesco, l’Ambassade des Etats-Unis et l’association des amis du général Dumas, cet événement rappelle ce passé dramatique. Le décret de l’abolition de l’esclavage a été signé en 1848. Mais la servitude existe toujours, sous d’autres formes. Prostitution, travail en entreprise… peuvent se révéler, dans certains cas, être de l’esclavage.
De nos jours, la plus redoutable chaîne de l’esclavage c’est la dette des pays du sud, qui les place dans l’obligation d’obéir aux injonctions du FMI et de la banque mondiale. A savoir : dérégulez, libéralisez, rendez votre économie dépendante des pays du nord en la sur-spécialisant, … Bref, agenouillez-vous devant les multinationales.
Les conséquences pour les populations en sont très claires. Avec moins d’un dollar par jour pour vivre, on peut dire qu’un milliard de personnes dans le monde sont effectivement esclaves du système capitaliste, contre lequel le FMI interdit les Etats « en développement » (comprenez : « maintenus en sous-développement ») de se défendre.