Grâce au guide libyen, la veuve Arafat dispose désormais d’un petit chez Souha à Malte
La traversée du désert de Souha Arafat, la veuve du président palestinien Yasser Arafat, n’aura finalement duré que quelques semaines. La bouée de sauvetage est venue cette fois du Guide de la révolution libyenne en personne. Ce dernier qui, dit-on à Tripoli, n’a pas du tout apprécié la façon dont Souha et sa fille Ghenoua ont été « chassées » de Tunisie après s’être vues confisquer leur maison et leurs biens sur ordre de madame et monsieur Ben Ali, a fait un geste de seigneur. Il a dépêché son fils Seïf al-Islam à Malte où Souha réside chez son frère Gabi al-Tawil, ambassadeur de Palestine. La mission du fiston Khadafi : non seulement prouver son soutien moral à la veuve de Yasser Arafat mais aussi lui acheter une maison à un million d’euros dans l’un des quartiers les plus chics de La Valette.
Pis encore, le colonel Kadhafi a confié la sécurité de Souha à trois gardes du corps des Comités révolutionnaires. En clair, Souha et sa fille sont désormais les protégées du chef de l’État libyen en personne. Quant au régime de Ben Ali et les médias à sa solde, il ne leur sera plus permis d’essayer de salir l’image de la veuve de l’ancien leader palestinien. Reste à savoir maintenant pour quelles raisons Kadhafi a adopté de telles positions qui ne manqueront pas de contrarier les Ben Ali… Le litige entre Souha et Leïla Ben Ali concernant l’école internationale de Carthage, qu’elles voulaient ouvrir ensembles, ainsi que d’autres différents financiers, ne sont pas les vraies causes de la disgrâce tunisienne de Souha (on l’a tout de même chassé du pays et retiré sa nationalité) à croire les persiffleurs tant tunisois que libyens. C’est davantage parce qu’elle « travaillait » avec les Libyens et faisait du lobbying pour la Jamahiriya dans certains influents milieux européens. Ce qui, en toute logique, pourrait nuire aux intérêts des Tunisiens.
Ces derniers ont laissé entendre que les activités de Souha avaient dépassé les lignes jaunes permises. À bon entendeur, salut