Sans souci du Lacan dira-t-on, l’exégète de Freud de l’après-guerre n’hésitait pas à écrire : « La femme n’existe pas… ». Sa façon de dire, en plus brutal, « la femme est un homme comme un autre ». C’est à cet état des choses que, d’une parité l’autre, les femmes qui sont notre avenir, s’accrochent. Pour pénétrer enfin en terre promise et enfiler ce statut de plein droit que la réalité sociale leur refuse. Salaires largement rognés, flexibilité imposée, difficultés d’accès aux situations du mâle dominant, déqualification, harcèlement, les gosses à élever et la vaisselle à faire le soir : c’est bien trop le sort des femmes. Et elles ont la force d’être admirables, dans la séduction, l’intelligence et le réconfort de la présence.
Pourtant, par un amour sans doute mal compris, je me dis : « Qu’est-ce qui peut pousser une femme à vouloir être pilote de chasse… C’est-à-dire à faire des bavures à la bombe au cœur de villages afghans, sur de joyeuses noces baptisées talibans ? ». Puisqu’aujourd’hui, les derniers métiers refusés aux sœurs de Jeanne d’Arc, sont ceux de prêtre, rabbin, imam ou dalaï-lama. Imaginez qu’en prolongeant la courbe idéologique d’Eric Besson et de ses amis, on en arrive au rétablissement de la peine de mort… Alors, parité bien obligée, il faudrait aussi nommer une femme pour tirer le cordon de la guillotine. Après tout, madame Tzipi Livni n’a-t-elle pas conduit l’opération « Plomb durci », contre Gaza, avec 1500 palestiniens morts au bout du compte.
Sans toujours envisager l’extrême, quel bonheur conquiert on en devenant PDG du CAC 40 ? Outre le fric. Jules Renard disant, c’est vrai, « si l’argent ne fait pas le bonheur, rendez-le ! ». Devenir PDG c’est d’abord acquérir un droit divin, celui de virer des pauvres mecs, de délocaliser, de foutre de l’amiante dans de roses poumons ou de payer des traders à nous sucer le sang. C’est l’accès à cette horreur que veulent les femmes, alors qu’elles dirigent déjà la prison d’Abou Ghraïb ? Ce serait bien que les conquérantes de leur partie du monde fassent la révolution en même temps qu’elles prennent les places volées par les hommes. Quand le féminin et le masculin se partageront équitablement l’administration de l’horreur, la parité sera-t-elle parfaite et notre monde devenu paradis ? La révolution par les femmes, « oui », toutes Laurence Parisot, « non ».
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Finalement, la manif des niqab de NPNS rue de Solferino nous donne la solution au doulourux problème de l’identité nationale : oui, il faut faire une loi !
Mais comme une loi pour interdire les niqab, burka, passe-montagnes et autres casques de motos serait absurde et immanquablement retoquée, il faut mettre en place le même type de législation que celle qu’on a concoctée jadis pour les péripapétiennes : porter le voile n’est pas interdit, mais obliger une femme à le porter est un délit grave …
Ouais ! "Les femmes dirigent la prison d’Abou Ghraïb". Ben voyons. C’est de l’humour voyez-vous ?
La seule femme qui a participé aux tortures (sans servir d’objet sexuel à ses mâles congénères ?) a porté le chapeau médiatique dans le monde entier. Quelle beau bouclier pour se protéger en effet !
Thatcher, Tzipi Livni, Condoleezza rice, et la Reine d’Angleterre.. des guirelandes à défaut de potiches ? Avez-vous vu beaucoup de Parisot à la direction des multinationale ? Quelle "naïveté intéressée", pfu, pfu !
Non non, "les derniers métiers refusés aux sœurs de Jeanne d’Arc", ne sont pas "ceux de prêtre, rabbin, imam ou dalaï-lama"..
Quid des sciences, de l’informatique ? Quid de la direction des banques, de l’actionnariat ? Quid des dictateurs, des mercenaires, des mafias de la drogue, de la prostitution ?
Tellement de dirigeantes à la main de fer. Une véritable invasion. Protégez-vous !!!!