Le ministère de l’Intérieur a mis un peu de temps à répondre aux interrogations de Bakchich sur le fichier STIC. Contacté la semaine dernière pour connaître les méthodes, les difficultés d’actualisation et l’étendue de ce fichier, Gérard Gachet, le porte-parole de la Place Beauvau et le service de communication de la police n’avaient pas été bien bavards.
Ce lundi, leur voix s’est enfin fait entendre dans une dépêche de l’AFP. Réagissant à la publication de notre papier « tous fichés même les potes de Nicolas Sarkozy », Michèle Alliot-Marie a aussitôt dégainé. Elle a demandé une enquête, a précisé son porte-parole. Non pour comprendre ce qui « buggait » dans le fichier STIC et les raisons pour lesquelles les fiches des citoyens étaient si peu actualisées. Trop simple. La ministre a « diligenté une enquête sur l’origine des fuites ». Le souci, Madame la ministre, n’est peut-être pas là.
Il réside plutôt, à entendre les spécialistes, sur le fait que le STIC s’avère un fichier que l’Intérieur a du mal à contrôler et à actualiser. Et se transforme de plus en plus en un fichier de renseignements, remplis d’erreurs, non actualisés et propre à brimer la liberté individuelle des citoyens. Qu’ils soient célèbres, comme le prouve notre papier d’hier, ou anonyme.
Malheureusement, la pratique, courante dans la police de la tricoche (la vente de fichiers confidentiels plus ou moins erronés à des entreprises d’intelligence économique, détectives privés et autres grande société), n’était pas du seul fait du commissaire Moigne. Née bien avant lui, la tricoche n’a pas été mis au placard avec sa mise en examen…
Bakchich n’est d’ailleurs pas le premier à pointer les errements du fichier. Les services de police de l’Intérieur, à l’occasion du dernier contrôle du fichier par la CNIL, n’ont pas manqué de tirer la sonnette d’alarme. En vain, apparemment.
(…)Malheureusement, la pratique, courante dans la police de la tricoche (la vente de fichiers confidentiels plus ou moins erronés à des entreprises d’intelligence économique, détectives privés et autres grande société) (…)
Vous oubliez aussi la revente aux particuliers…des infos sur une ou des maîtresses/ amants, le copain de la fille ou la copine du fils ou autre, pourquoi pas le(la) voisin(e) etc.
des copains aux ministères, si on regarde bien, on en trouve
enfin, faut éviter de se mettre complètement à dos madame la ministre.