Ca pullule. 600 romans sortent pour la rentrée littéraire et quelques-uns auront la joie d’être déflorés dans la nouvelle émission de France 5, « La grande librairie », à l’instar d’Amélie Nothomb, première de cordée.
Quoiqu’on pense de la prose d’Amélie Nothomb, il faut admettre que sa conversation vaut le détour et même le déplacement. Invitée vedette de la nouvelle émission littéraire de France 5, « La grande librairie », mademoiselle Nothomb a fait merveille en tant qu’écrivain de télévision.
On sait que ce type d’écrivain a généralement peu de rapports avec le véritable écrivain de littérature : il est jugé à la belle couleur de ses chaussettes ou à la profondeur de son décolleté plutôt qu’à son écriture et à la construction réussie de son livre. Aucun doute : en tant qu’écrivain de télévision, Nothomb est parfaite, même sans son légendaire chapeau de sorcière. Répartie et pétillance sont au rendez-vous !
Quand François Busnel s’étonne de sa productivité – 64 romans écrits pour 17 publiés – l’écrivaine belge se récrie : « Mais le but premier de l’écriture n’est pas la publication ». Quand Busnel lui demande tout à trac : « êtes-vous schizophrène ? », Amélie, faussement affligée, soupire : « c’est beaucoup plus grave que ça ». A propos du champagne qui coule à flots dans son dernier roman (« Le Fait du Prince », Albin Michel), elle rassure le lecteur sur le sérieux de son enquête : « J’ai bu tout ce dont il est question dans ce livre ». A propos des pièces de Corneille , elle confesse : « je n’y ai accès que par le champagne ». A ses côtés, les autres invités – Jauffret, Del Amo, Ségur – , pétris d’esprit de sérieux, faisaient pale figure. Quant à cette nouvelle émission littéraire, que dire ? L’animateur François Busnel est très bien coiffé. Surtout il a lu les livres dont il cause, ce qui n’est pas si mal par les temps qui courent. Le décor ? Sinistre : un plateau cerné de noir, comme au fond d’une citerne. Le public ? Trop distant, simple élément du décor…
Mais avec un participant de marque : Patrick de Carolis, patron de Télévision de France, qui avait tenu à marquer, par sa présence, tout l’intérêt qu’il porte au lancement de cette « Grande Librairie ».
Une suggestion s’il reste une case dans la grille : qu’il confie à Nothomb une émission dont elle serait l’unique vedette. Ou elle dirait ce qu’elle veut. On serait quelque part entre Desproges et Bukowski (qui carburait à la bière). Et pour le budget ? Il suffirait à Carolis de demander une rallonge à Sarko pour les frais de champagne.
Le décolleté d’Amélie Nothomb ?
Vous oubliez juste un minuscule détail : madame Nothomb a de l’esprit, de l’humour et un talent fou. Combien d’auteurs à succès savent écrire ?
Bakchich.info est fidèle à sa politique, taper à tort et à travers sur tout et n’importe qui. Problème d’ego de la part de ses rédacteurs ?
Pour l’art de Nothomb, les couvertures me suffisent. Et puis, les écrivains qui publient au rythme auquel je vais aux toilettes, le papier de leurs livres n’aura qu’un usage (limité temporellement) si jamais leurs ouvrages dépassent le pas de ma porte…
Enfin, les critiques de commentaires devraient relire l’article pour en comprendre le sujet : critique d’une émission littéraire à travers son invitée vedette (la marraine comme le disait le présentateur sur les teasings de la chaîne), pas critique formelle et sur le fond de l’écrivain en question (même si).
Ah toucher aux icônes télémédiatiques, quel grave péché !!!
Juste comme ça, ce n’est pas parce qu’un écrivain écrit beaucoup qu’il est mauvais. Et ce n’est pas parce qu’un écrivain n’a quasiment rien écrit qu’il est excellent… Votre raisonnement est, sans vous vexer, stupide.
Ah toucher aux icônes télémédiatiques, quel grave péché !!! Bien sûr que ce n’est pas un pêché mais ne tombez dans le systématique : oh ! quelqu’un passe à la télé ; dézinguons-le !
Après on peut ne pas aimer un écrivain mais ce n’est pas une raison pour l’affubler de tous les défauts… sauf pour BHL !!!