Mohammed VI a fini par nommer son gouvernement. Brillant !
La composition du nouveau gouvernement marocain est enfin tombée le lundi 15 octobre. Elle est à l’image de son chef, l’istiqlalien Abbas el Fassi : à se tordre de rire. Elle montre que l’emprise du Palais royal sur la vie politique marocaine ne s’est jamais aussi bien portée sous Mohammed VI. Ainsi, le leader de l’USFP, Mohamed El Yazghi, réputé pour avoir fait son temps et tenu responsable par ses fidèles du mauvais score de son parti aux élections, décroche le seul poste de ministre d’Etat. Sans portefeuille toutefois, sa nouvelle fonction devrait lui permettre de continuer à roupiller. Ensuite, excepté Fouad Ali El Himma, les hommes dépendant directement du Palais présents dans la précédente équipe gouvernementale sont de retour. C’est le cas de Chakib Benmoussa qui retrouve sans surprise son poste de ministre de l’Intérieur, d’Ahmed Taoufiq, reconduit aux Affaires islamiques, et de Taïeb Fassi Fihri, nommé ministre des Affaires étrangères. Ce dernier occupait le poste de ministre délégué dans la précédente équipe gouvernementale mais était de facto l’homme clé de la diplomatie marocaine. Avec un bémol toutefois, il devra partager son rayon avec Yassine Mansouri, le patron de la DGED (équivalent marocain de la DGSE) qui s’occupe davantage de diplomatie parallèle que d’espionnage.
Certains nouveaux ministres méritent, eux, que l’on s’attarde sur leurs profils d’hommes-lige du Makhzen. Premier d’entre eux : le ministre de la communication, Khalid Naciri. En 2003, dans Le Matin du Sahara, la Pravda marocaine, il y assimilait « une presse indépendante et bien pensante » à « une feuille de vigne transparente ». Mieux encore, comme le rappelle le journaliste et chroniqueur Khalid Jamaï, le sieur Naciri déclarait un peu plus tard sur une chaîne de télévision que « le rôle des démocrates et des modernistes est de mener le combat contre tous les adversaires : ceux qui s’affichent clairement, ceux qui sont dans le flou artistique et ceux qui se dévoilent petit à petit. Ces trois catégories ont toutes un point en commun : elles se sont mises objectivement au service d’une entreprise pernicieuse de déstabilisation du pays, aux ramifications intérieures et internationales avérées. Qu’elles agissent par animosité délibérée, naïveté coupable ou arrogance puérile, le résultat est le même : il s’agit d’irresponsables qui doivent être combattus politiquement ». Un beaux discours aux relents staliniens pour cet ex-communiste qui, outre ses deux obsessions — la presse indépendante et les islamistes —, a amplement contribué à concevoir la fameuse théorie des lignes rouges (à ne pas franchir) chère au régime marocain.
Autre ministre prêtant à sourire : celui de la justice, l’inénarrable Abdelwahed Radi. Les tribunaux marocains étant réputés pour leur asservissement au Pouvoir, ce portefeuille lui sied à merveille. En octobre 2006, l’ami Radi, alors Président de la Chambre des représentants marocains, a réussi à mettre hors d’elle une commission du Parlement Européen chargée d’effectuer une mission sur les droits de l’homme au Sahara Occidental. Après avoir donné (au nom des autorités, il va de soi) son feu vert à cette visite, il l’avait tout simplement annulée. La raison officieusement invoquée par le royaume enchanté : la délégation européenne était « déséquilibrée » car plus de la moitié des députés étaient favorables aux thèses du Front Polisario. Ce caprice avait coûté cher au Maroc : quelques jours plus tard un rapport confidentiel des Nations Unies dénonçant les abus des droits de l’homme commis par les autorités marocaines au Sahara occidental fuitait dans la presse.
On observe enfin que le nouveau gouvernement inclut certains ministres spécialisés dans la transhumance de partis politiques. Fraîchement encartés au RNI (Rassemblement national des indépendants), une création toute droit sortie du chapeau de feu Hassan II, ceux-ci n’ont pas hésité à claquer la porte du Mouvement Populaire, leur formation d’origine, pour hériter d’un strapontin ministériel. Inutile de préciser que cette manipulation est l’œuvre du Palais royal.
oui l’imbécile et ta critique à la con :
Une fois, j’ai pris le train Alger-Annaba, j’ai cru assister à un film western des centaines de voyageurs attendent le départ du train. n’ayant pas d’horaires fixes Les wagons sont presque pleins, mais les voyageurs affluent encore vers le guichet pour acheter leur billet il y a des haraga (qui ne payent pas leur place)… A l’intérieur des wagons, les passagers suffoquent et suent à grosses gouttes et attendent impatiemment le départ. Il fait plus chaud que dans une étuve. Le train est surchargé. Les moins chanceux se sont mis debout devant les entrées des wagons. Il leur faut beaucoup de courage et de patience pour finir le trajet. En ces jours de grande chaleur, les gens préfèrent voyager le soir afin d’échapper à la canicule. Aucune crainte d’être attaqué, comme ce fut le cas dans un passé récent, par des groupes terroristes ou les appaches.
Des étudiants du centre universitaire de Saida, ont étudié le roman « Hogra », de M. Bouziane Ben Achour.
Ils commentent que tous les algériens sont à des degrés différents, le produit d’une hogra collective où tout le monde se sent abaissé. De plus, ce titre est d’actualité. ‘’Hogra’’, au titre évocateur est une œuvre qui raconte l’histoire des habitants de Sidi El Bachir, quartier populaire à Oran, rongé par la misère rampante et l’injustice. Des fléaux qui révoltent devant l’exigence des autorités d’imposer un impôt pour quiconque empruntera la nouvelle autoroute qui mène au cimetière de Aïn Beida. Dès les premières pages, le lecteur comprend et apprécie le choix du vocable capable de résumer à lui seul toutes les humiliations, les injustices, les exclusions des petites gens. »
Ils expliquent aussi, « l’auteur de Dix années de solitude et de Sentinelle oubliée change carrément de décor et bien sûr d’histoire avec le roman ‘’hogra’’, où il fait preuve d’un réel talent de conteur, une flèche qui manquait jusque-là à son arc. Cette trilogie est un chaleureux hommage à tous les anonymes ou plus exactement aux antihéros. » De la sorte, l’œuvre se réduit au gré de ses bifurcations à un prétexte pour déboucher sur une galerie de portraits de personnages de tout acabit, des plus tristes aux plus émouvants, en passant par les plus pittoresques. Dans un style agréable, aéré, qui puise harmonieusement dans l’écrit journalistique, théâtral, romanesque, historique, du conte populaire et du récit fiction.
Bouziane Ben Achour pose d’une toute autre manière la problématique de l’échec. Il plante ses personnages et ses décors et nous raconte au bout de la plume la passion, les vicissitudes, les déboires, les préoccupations mais aussi les rêves, les espoirs et les révoltes de ces petites gens modestes que l’auteur a appris depuis très longtemps à connaître et surtout à aimer.
D’après le quotidien algérien « El Watan »