Alors que la justice a refusé de suspendre le transfert des actions de Philippe Brunet-Lecomte, PDG du groupe de presse, à Christian Latouche, patron de Fiducial et déjà propriétaire de « Lyon Capitale », les salariés de « Lyon Mag » appellent à une manifestation ce vendredi pour sauver leur indépendance.
Comme vous l’avait raconté Bakchich, Lyon Mag est sur le point de changer d’actionnaire majoritaire au grand désespoir des salariés. Une décision de justice vient d’affaiblir un peu plus leur combat. « La cour d’appel de Lyon a refusé mercredi 9 juillet 2008 de suspendre la décision de justice en date du 27 mars dernier qui ordonnait le transfert des actions de Philippe Brunet-Lecomte, PDG de Lyon Mag, à Christian Latouche, le PDG de Fiducial », annonce Lyon Mag dans un communiqué.
Face à ce dernier revers, les salariés organisent une manifestation et une conférence de presse, ce vendredi 11 juillet à 12H30 devant le siège de Fiducial. Peut-être auront-ils la chance d’apercevoir la 53è fortune professionnelle française [1] qui n’a pas souhaité les rencontrer depuis que la bataille juridique a commencé.
Petit résumé des épisodes précédents. Au printemps dernier, alors que le journal connaît un exercice déficitaire, Christian Latouche, actionnaire minoritaire du journal, propose une avance sur compte courant. Une avance en deux temps, d’une valeur de 500.000 euros. Mais une clause vient s’ajouter à la deuxième avance. Une clause dite de « nantissement » par laquelle les actions de Philippe Brunet-Lecomte servent de « caution ».
Mais quelques temps après, le généreux Christian Latouche décide de demander le remboursement de cette somme sous huit jours. Une mauvaise surprise pour Lyon Mag qui n’a pas eu le temps de renflouer ses caisses. Depuis, le PDG de Fiducial réclame l’application de la clause de nantissement qui ferait de lui l’actionnaire majoritaire. Entre temps, le mensuel lyonnais a levé des fonds et a proposé à Christian Latouche de rembourser l’avance à hauteur de 449 163 euros. Une proposition qui jusqu’à ce jour est restée lettre morte.
Sur les motivations de l’entrepreneur, difficile d’en savoir plus. Celui-ci a décidé de ne pas communiquer sur le sujet tant que les procédures ne seront pas terminées. Christian Latouche souhaiterait créer un grand groupe de presse et aurait déjà approché plusieurs publications de la région. A la fin du mois d’avril, il a déjà racheté le mensuel Lyon Capitale pour 350.000 euros. Raphaël Ruffier, rédacteur en chef de Lyon Capitale assure que « tout se passe bien » avec le nouveau propriétaire et que « les journalistes y sont très libres. »…
Les salariés de Lyon Mag quant à eux ne croient pas au projet Latouche, d’autant plus qu’à les écouter, il n’a présenté aucun projet éditorial, à part comme le confie l’un des salariés, celui de « mettre au pas » les journalistes. Tout un programme. Quatre élus de l’agglomération lyonnaise ont donc décidé d’écrire une lettre ouverte à Christian Latouche afin qu’il accepte le remboursement proposé par Philippe Brunet-Lecomte. Ce dernier refuse de « se faire braquer le journal » et compte sur le « bon sens » du PDG de Fiducial. Et si cela ne suffit pas, les salariés pourraient faire jouer la clause de conscience et lancer un autre journal, dont le nom, paraît-il, est déjà trouvé.
À lire ou relire dans Bakchich :
[1] Selon le dernier classement établi par le magazine Challenges.
Justice m’a été rendue : Christian Latouche a été condamné par la cour d’appel.
En juillet 2007, alors que j’occupais mon ancien bureau de Théoule Immobilier, au titre de mes fonctions contractuelles au sein de la société Immocial (à qui j’avais vendu mon fonds de commerce deux ans plus tôt)… j’ai subi, en plein jour et devant l’ensemble du personnel présent, un traitement odieux de la part des chargés de mission de Christian Latouche, le patron de SAS Immocial Transactions. Mis à pieds et licencié au prétexte fallacieux d’une faute grave, j’ai été sommé de quitter les lieux séance tenante en débarrassant toutes mes affaires. Plus que l’injustice et la malhonnêteté, ce que je n’ai pas digéré, c’est le procédé cavalier et l’humiliation qui m’était faîte, chez moi à Théoule, où je suis né, où j’ai grandi et où j’ai toujours marché la tête haute et la conscience tranquille. L’affront de ce patron affairiste et sans scrupules était encore pire à mes yeux que l’escroquerie qu’il tentait de réaliser sur mon dos… Car il faut savoir qu’en me licenciant ainsi, il comptait bien éviter de me régler mon dû, à savoir le complément de salaire contractuel découlant du chiffre d’affaires réalisé (calculé en pourcentage des honoraires d’agence). Et ce complément était loin d’être une broutille, puisqu’en deux ans nous avions engrangé 900.000 € d’honoraires hors taxes…ce qui correspondait à environ 300 millions de ventes immobilières ! Révolté d’un tel traitement, j’avais saisi le Conseil des Prud’hommes, lequel jugeant en première instance, avait condamné la société de Christian Latouche pour licenciement abusif sans cause sérieuse. Cette décision n’était pas satisfaisante pour moi. Je fis appel en sollicitant des dommages et intérêts bien plus conséquents. Ma détermination et le remarquable travail de mon avocate, Me Fabienne Morin, viennent enfin d’aboutir, après deux ans de procès. La Cour d’appel a jugé qu’il n’y avait jamais eu faute grave de ma part. Elle a réformé le premier jugement et condamné la Société Immocial à me verser, en plus des sommes déjà inscrites en première instance, 32.000 Euros à titre de dommages et intérêt, avec les dépens à ses frais. Sans rancune, cher ennemi. Je vous avais prévenu qu’à Théoule vous ne feriez pas votre propre loi !
James Carreyre a accompagné Christian Latouche sur les routes du lyonnais dans les années 1970. Tous deux en début d’activité, Christian ( ESCP PARIS ) fils de l’ancien DIRECTEUR FINANCIER DES CHAUSSURES ANDRE.
Ayant choisi pour sujet de mémoire la COMPTABILITE DANS LES SUCCURSALES, son plan de carrière d’EXPERT COMPTABLE était tracé d’avance : la création d’un groupe national concurent de la FIDUCIAIRE DE FRANCE.
Quelques années plus tard, la SOCIETE SOFINARX devenait FIDUCIAL ; james carreyre avait fait la courte échelle à Christian pour acquérir 49 % des actions détenues par la FAMILLE MOREAU, fondatrice d’une société spécialisée dans la comptabilité des artisans et commerçants, non inscrite à l’ordre à ANGERS ( D.A.C.F. ), initiative saluée par le Conseil Supérieur de l’Ordre qui voyait se refermer son plus gros dossier contentieux ( exercice illégal de la profession d’Expert Comptable ).
Cette opération portait sur plus de 200 MILLIONS DE FRANCS, permettant d’intégrer plus de cent bureaux. Quant à James, il se voyait remercié par un chèque représentant UN DIXIEME DU MONTANT CONVENTIONNEL.
Les années passent et FIDUCIAL traverse l’Atlantique ; cette société est devenue championne de la comptabilité des micro entreprises américaines.
Christian est capable du meilleur … ses capacités en communication humaine restent limitées. Sachez simplement qu’il est entouré des meilleurs conseils et avocats.