Qu’elle ne fut pas la surprise, à Paris, de mon cousin Alassane en apprenant que désormais le commun-niquant Jacques Séguéla était devenu sarkozien. Ce bouffon du marketing « politique », avait déjà obtenu coup sur coup, la défaite, au Sénégal, du géant président sortant Abdou Diouf, et en 2002, en France, l’évacuation dès le premier tour du rigolo pasteur Jospin. L’excellent et antique Canard Enchaîné de Paris a titré : « La farce tranquille », en mémoire de la force électorale de feu tonton Mitterrand !
Nous, en Côte d’Ivoire, nous décelons plutôt de la faiblesse débile dans toutes ces trahisons de socialos, se ralliant au Chancelier Sarkozy : Besson, Tapie, et son pote Séguéla… Les Africains suivent à la télévision la campagne présidentielle française et on se marre ! SarkocO tente de rameuter Jaurés et Blum tout en critiquant mai 68. SégogO, quant à elle, en appelle aux mannes du Général de Gaulle, en précisant bien au stade Charléty, haut lieu des soixante-huitards, que Doc-Gynéco n’est pas Malraux, et Tapie c’est pas François Mauriac. Il est vrai qu’auparavant, SarkocO qui voudrait bien être pris pour de Gaulle avait exhibé Giscard et Tapie, en bref le diamantaire et le faussaire.
Il faut reconnaître que depuis l’Afrique nous n’avons pas à donner de leçons électorales au reste du monde vu le récent fiasco des présidentielles au Nigeria et le lamentable bourrage d’urne dénoncé par l’opposition malienne à ATT, président sortant. Néanmoins face au spectacle qui a opposé Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy dans un débat TV mondialisé, il est apparu une véritable rigueur et une grande précision dans la manière dont Ségolène Royal a fait face au ministre de l’Intérieur sortant. Malgré les éléments technocratiques de Sarkozy, on a bien vu que S.Royal a été pugnace. Face au semblant calme professionnel mais professoral de N.Sarkozy, S.Royal a smashé tel Noah et a su faire preuve d’une saine colère face aux mensonges évidents de Sarkozy, c’est le peuple français qui en décidera.
Nous téléspectateurs africains souhaitons à nos cousins gaulois : rupture, changement et rénovation. Que veulent les Français ? Le libéralisme de N. Sarkozy ou la sociale démocratie moderne de Royal. That is the question !