Ou comment une opération de chirurgie esthétique peut faire louper rôle à la Deneuve, mais lui ramener les inspecteurs du fisc.
Une excellente biographie de Catherine Deneuve, Deneuve l’affranchie signée Bernard Violet (Flammarion, octobre 2007) sort ces jours-ci. Mais l’auteur omet de raconter un épisode fort cocasse dans la vie de la célèbrissime actrice française. En 1999, le réalisateur Etienne Chatiliez lui avait proposé l’un des rôles principaux dans le film Tanguy, l’histoire d’un trentenaire qui ne voulait pas quitter le cocon familial, au désespoir de ses parents. Hélas, Catherine Deneuve avait subi quelque temps auparavant un lifting qui l’empêchait de sourire ou de rire avec le naturel qui allait avec le rôle. Du coup, les producteurs du film proposèrent le rôle à la délicieuse Sabine Azema, qui s’en sortit fort bien.
Ce changement dans la distribution n’a pas fait le bonheur de l’actrice. « C’est une atteinte à ma réputation », protesta Catherine Deneuve. Ses avocats se sont saisis alors du dossier et ont obtenu des dommages et intérêts. Lesquels s’élevèrent à trois millions de francs. En somme, un lifting fort bien venu. Sauf que Catherine Deneuve a omis de signaler cette petite gratification à son inspecteur des impôts préféré. Un oubli, très certainement. Tout comme elle avait oublié déjà de mentionner les quelques faveurs sonnantes et trébuchantes dont elle avait bénéficié du millionnaire algérien Rafik Khalifa. Un douillet matelas de 85 000 euros versés pour ses bonnes oeuvres envers le tycoon d’Alger, à savoir être présente lors des somptueuses fêtes qu’il organisait, en France ou dans son pays.
Las, la chute du magnat Rafik a entraîné de multiples enquêtes judiciaires. Et contraint en 2005, la belle Catherine à avouer ses petits cachets d’extra dans le bureau d’un juge d’instruction. Qui, à l’époque, transmis également le dossier au fisc. De quoi attiser la réputation de la Deneuve dans le petit milieu de l’inspection des Finances…