Circuit bending : Les hackers du son

La « serendipité » est un mot inventé en 1754 par le philosophe anglais Sir Horatio Walpole, pour qualifier la faculté qu’ont certains de trouver la bonne information par hasard, un peu sans la chercher. Cette maxime est devenu le fer de lance d’un mouvement de créateurs, liés au hacking. Si « hacker » veut dire à l’origine « bidouiller », le sens s’est assimilé à la pratique des pirates de l’informatique. Mais c’est bien des bidouilleurs en herbe qu’a rencontré Bakchich grâce au festival Serendip, trafiquant tout ce qui leur passe par la main, téléphone, séchoir, cassette, jouet, tout y passe. Un fil par-ci, un autre par là, une soudure et les sons s’étripent, s’écharpent, se déchirent. Le destroy donne naissance à des rythmes, des sons de tout genre. Qu’elles soient à la limite de l’inaudible ou profondément strange, les ambiances peuvent vous plonger dans une profonde rêverie ou un dégoût absolu. il y en a pour tous les goûts.

Nous avons participé à un atelier de Circuit bending à l’Université de Saint-Denis (Paris VIII). Des étudiant avaient pour tache de court-circuiter de façon volontaire des instruments de musique électroniques. Poupée parlante, piano ou téléphone pour enfant, tout y passe. Puis Alexis Malbert, musicien de Tapetronic, a déballé ses cassettes arrangées de moteur, de scratch ou d’enregistreur. « Disto » et « ampli » se chargent de modifier un son tiré à quatre épingles. Pour finir, rencontre avec Pierre Bastien, un précurseur du mouvement -même s’il s’en défend, il préfère se définir comme un artisan-musicien-. Son orchestre se compose de machines en tout genre. Pièces de récup ou construites par ses soins, il cherche depuis 30 ans des sons originaux. Trouvés parfois par hasard, souvent avec patience. Ses instruments, aussi beau à regarder qu’hallucinant à écouter, sont pour lui des amis. Vidéo

Pour voir le programme du festival Serendip du jeudi 21 au samedi 23 octobre, cliquez ici

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