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Charlotte Gainsbourg : IRM, sans intraveineuse

Sillon / mercredi 6 janvier 2010 par Sébastien Bataille
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Une double écoute du nouvel album de Charlotte Gainsbourg, "IRM". Premier goût amer, mais pas mal de répondant quand même.

J’avais perdu de vue Charlotte Gainsbourg depuis son premier album, "Charlotte forever", enregistré au milieu des années 80 sous la tutelle de son père. Album touchant, classieux, gracieux, avec Stan Harrison au sax !

Par contre, je suis passé à côté de "5.55", sans raison particulière, je ne suis allergique ni à Air ni à Jarvis Cocker (sa tête ne me revient pas mais c’est tout). Et le single était plutôt de bonne facture. Peut-être parce que cette année-là (2007), Keren Ann a su me séduire mieux que Charlotte avec le délicieux disque qui porte son nom. Les deux filles jouent un peu dans le même registre pop-folk urbaine mais Keren Ann a l’avantage d’être auteur-compositrice et guitariste, ça ajoute forcément au charme (en plus de son talent pour disséminer des mélodies secrètes qui font mouche).

IRM La première écoute d’IRM m’a laissé un goût amer, j’ai trouvé ça même franchement mauvais sur quelques morceaux (« IRM », fausse bonne idée bricolée sans âme, « Le chat du café des arts », du sous-Françoise Hardy horripilant, « Heaven can wait », single sans saveur de Beck sans la voix de Charlotte, un comble, etc.). En plus, pour faire passer ce goût « very french », j’ai mis l’album solo de Freddie Mercury à la suite, imaginez le contraste, un peu comme passer de l’enfer au paradis, sans mauvais esprit… (désolé patron).

Bon, j’ai remis le disque le lendemain, histoire de voir si Charlotte a vraiment une force de persuasion hors du commun (voilà ce que c’est que de s’endormir avec le livret de l’album dans les mains).

Le premier morceau « Master’s hands » est sublime, mais je l’avais déjà pensé la veille. Alors oui, vous pouvez acheter l’objet rien que pour ce titre. Et finalement, en montant bien le volume, le single « Heaven can wait » emballe, tout en force tranquille, comme le mystico-tribal « Me and Jane Doe ». Plus loin, « Time of the assassins », aux réminiscences de Françoise Hardy une fois encore (mais agréables cette fois-ci) emporte l’adhésion après le léthargique « Vanities ». « Trick pony » séduit par son côté glam-rock garage penchant allègrement vers T-Rex. Malheureusement, la fin du disque est moins glorieuse, jusqu’au troublant titre de clôture « La collectionneuse ».

Album à écouter à fort volume pour l’apprécier. Musicalement, Charlotte Gainsbourg a quand même un goût du risque tout relatif, contrairement à ses choix d’actrice. Elle déclarait dans une récente interview : « Ma nature profonde, c’est de rester chez moi pour ne pas faire grand-chose. J’attends qu’on vienne me brusquer ». On imagine la scène : « Allez feignasse, magne-toi, t’as un album avec Beck à enregistrer, il a fait les paroles et la musique, y’a plus qu’à… ». Au cinéma, la scène vaudrait le détour à n’en pas douter. Sur disque, c’est moins évident. Comme une IRM sans intraveineuse.


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3 MESSAGES

Forum

  • Charlotte Gainsbourg : IRM, sans intraveineuse
    le jeudi 7 janvier 2010 à 16:46
    perso, je trouve cet album absolument magnifique et supérieur au précédent.
  • Charlotte Gainsbourg : IRM, sans intraveineuse
    le mercredi 6 janvier 2010 à 10:18, maoka a dit :
    j’aurai pas mieux dit !
    • Charlotte Gainsbourg : IRM, sans intraveineuse
      le mercredi 6 janvier 2010 à 13:33

      Je ne suis pas tout à fait d’accord.

      Qu’on aime ou pas la voix de Charlotte, c’est un fait, mais les morceaux sont bons, aux arrangements originaux, dans la veine de ce que Beck a fait de mieux.

      Je pense que Charlotte Gainsbourg a pris là le parti du risque, même s’il est mesuré (Beck n’est pas n’importe qui…). Et j’adore la collectionneuse.

      Comme quoi, il en faut de tous les goûts.

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