On connaissait Ultra, la lessive, mais voici que ce vocable revient à la mode avec les odieux malfaisants de « l’ultra-gauche » qui ont saboté quelques caténaires de la SNCF. Ne pas confondre avec l’extrême-gauche polie et encartée. L’ultra, c’est encore plus à gauche, aux confins de la galaxie politique. C’est bien simple : au delà de cet ultra, on tombe dans les trous noirs. Faut voir combien les journalistes de la télé et de la radio se régalent avec ces « ultras ». Le 11 novembre, date anniversaire de l’ultra-guerre, conduite par les ultra-politiciens qui ont envoyé à l’ultra-boucherie des millions de biffins innocents, les journaux de France 2 et France 3 ont ouvert sur l’arrestation des ces ultras-saboteurs. La France (qui avait peur, certainement, de rater une correspondance) respire : les trains arriveront à l’heure. La France est sauve.
Pendant ce temps, cette diversion arrive à point pour faire oublier aux masses interloquées l’ultra-crise financière dont sont responsables nos ultra-banquiers. On reconnaît là l’habileté du monde politique qui trouve des milliards pour sauver les banques en même temps qu’il trouve un quarteron d’ultras dans la campagne corrézienne. Avec la même vitesse.
Dans ces mêmes journaux télévisés, le sujet « ultra-gauche » venait, comme par hasard, à côté d’un film allemand sur la bande à Baader. Judicieux rapprochement. Certes, nos ultras libertaires sont plus gentils et moins efficaces que les terroristes allemands. Ils ne posent pas des bombes dans les gares mais des bouts de ferraille sur les lignes SNCF. Mais le message est le même : attention à ces extrémistes qui menacent la paix sociale et refusent l’ordre établi. L’enquête le prouvera : mais ces ultras, si ça se trouve, n’avaient pas de compte bancaire au Crédit Agricole et n’ont pas perdu un centime dans la débâcle boursière ! C’est dire leur incivisme : refuser de partager le sort de millions de Français ! On rêve pour eux une peine exemplaire : l’interdiction bancaire à la Banque de France !
Vous faites erreur Pierre c’est toujours l’ultra, l’hyper, ou la supra gauche qui met les bombes dans les gares.
Il ne s’agit pas d’un théorème, mais d’un postulat.
Il n’y a rien a démonter c’est comme ça, c’est tout !
Attentat de la gare de Bologne
Dès l’évènement, le gouvernement de Francesco Cossiga et la police ont supposé qu’il s’agissait d’une action terroriste menée par les Brigades rouges (BR), groupe terroriste d’extrême gauche, mais l’enquête se déroula néanmoins dans plusieurs directions et s’est finalement orientée vers les milieux d’extrême droite.