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« Ben Ali et moi sommes éternels »

lundi 22 mai 2006 par Abdullah Mortachi
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Las des chaleurs de l’enfer, Abou Idil s’en est allé. Mais Bakchich a envoyé l’un de ses reporters dans l’au-delà pour continuer son oeuvre. Le changement n’a pas indisposé Leila, la coiffeuse de Carthage.

Leila Ben Ali : Et bien, où est Abou Idil, pourquoi le remplacez-vous ?

Bakchich : Désolé, Abou ne supportait plus cette chaleur, il était en train de se dessécher…

Leila Ben Ali : C’est plutôt qu’il ne supportait plus de me voir dans mon éclatante beauté sans pouvoir me toucher… Ah les hommes… Enfin, on reprend là où il nous a laissés, je n’aime pas me répéter.

Bakchich : Alors Leila, pourquoi cette haine envers les gens qui vous adorent en Tunisie, rien que parce que vous avez une belle gueule ? Expliquez moi, je suis journaliste et j’aimerais comprendre…

Leila Ben Ali : Tu sais, depuis le temps que les collaborateurs de mon mari sont à genoux et à mes genoux, je me suis résolue au fait que la Tunisie n’a plus d’hommes pour être gouvernée. Ils se bagarrent et se chamaillent pour un poste exclusivement occupé par mon mari. Ils sont méprisables.

Bakchich : Et pourtant ils vous aiment….

Leila Ben Ali : Cela me permet de protéger mes proches. Ma famille va être mal si je ne la protégeais pas. Alors si j’étais impopulaire… Imaginez ce qui pourrait se passer. J’ai promis à ma mère, Hajja Nana, que mes 10 frères et sœurs seront protégés ad vitam…

Bakchich : Ad Vitam, au mépris de l’Etat ?

Leila Ben Ali : Quel Etat ? Ils veulent notre peau, nous avons volé et placé beaucoup d’argent dans de nombreuses banques ; nous venions de rien, dois-je vous le rappeler 50 fois, comme le disait Molière, et le crier sur tous les toits ?

Bakchich : Parce que vous connaîtriez Molière, vous ?

Leila Ben Ali : Molière, je l’ai même créé. Les précieuses ridicules, vous croyez que ça vient d’où ?

Bakchich : Mais il est mort au 17ème siècle alors que nous sommes au 21ème !

Leila Ben Ali : Vous n’y comprenez rien, Marie-Antoinette n’est pas encore née. Zine Ben Ali et moi sommes éternels, l’alpha et l’omega de la vie. L’histoire n’a pas encore commencé, nous l’écrivons.

Propos recueillis sur le Styx par l’ininflammable Abdullah Mortachi


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