Malgré le discours de leur directeur Franz-Olivier Giesbert (qui se voulait rassurant après la grève de février dernier), les journalistes du « Point » restent inquiets pour leur avenir et se demandent ce que FOG a derrière la tête…
Un peu plus d’un mois après l’arrêt de travail observé le 5 février dernier par les personnels du Point (une première en 30 ans), leur bien aimé directeur Franz-Olivier Giesbert s’est fendu jeudi 20 mars d’une réunion d’information réunissant toutes ses ouailles, attirées également par le buffet offert. Un louable souci de transparence de la part de FOG, jusqu’alors un peu brumeux sur le sujet.
Œil de velours et profil de vrai-faux modeste, Franz a d’abord esquissé un semblant de mea culpa en concédant un « déficit de communication ». Puis expliqué qu’il avait à titre personnel refusé une augmentation. « Je ne suis pas un patron voyou », a ajouté FOG en faisant référence à un « site internet » qu’il n’a pas cité.
Second axe de l’intervention du PDG du titre, la mutation du journal papier vers l’Internet : « l’avenir du journal c’est Internet », a martelé FOG expliquant que la politique du journal est de « siphonner les bénéfices pour assurer le développement du site ». Il a invité la rédaction en particulier à s’investir davantage dans le site Internet du Point, relooké il y a quelques mois. De fait, pour l’heure la collaboration entre la rédaction « papier » et celle de l’Internet est quasiment inexistante.
A l’exception de la rubrique « confidentiel » ou de la rubrique « médias », l’essentiel de la production web est à base de dépêches d’agences. Avec seulement trois questions posées au terme de son intervention, le discours de FOG n’a pas particulièrement rassuré les 167 salariés du journal. En coulisses, c’est un éventuel « plan secret » de licenciement qui alimente nombre de conversations.
« 50 départs programmés », avance ainsi une source. Un « plan social déguisé », rectifie un autre qui rappelle que la mise en place d’un plan social s’impose légalement au delà de 10 salariés. Plus de 28 départs (retraites, pré-retraites et autres) sont officiellement programmés cette année auxquels s’ajoutent les invitations parfois très pressantes faites aux « vieux » de partir à la retraite.
Une certitude, l’évaluation « poste par poste » de la productivité de tous est actuellement en cours. De quoi nourrir quelques légitimes inquiétudes.