Pas étonnant que le président angolais, Eduardo Dos Santos, dit Zedu, soit si chafouin avec la France. Et qu’enflent, à Luanda, les rumeurs d’annulation de la venue du président Sarkozy, prévue pour les 27-28 février. La justice française continue de maltraiter le milliardaire israélo-russe Arkadi Gaydamak, toujours mis en examen dans l’affaire de la vente d’armes à l’Angola dite de l’Angolagate, qui doit être jugée en septembre 2008. Insupportable pour Dos Santos, surtout quand ce bon pote Gaydamak vous a prêté sa villa pour les vacances des années durant.
La belle baraque où « Zedu » avait l’habitude de transiter au début des années 90 à Antibes sur la Côte d’Azur appartient en effet à l’ami Arkadi. L’enquête qui a précédé le classement sans suite, en novembre 2007, de la plainte pour détournements de fonds publics déposés contre les potentats du continent africain par trois associations de dangereux droits de l’hommiste, revient sur l’histoire de cette jolie demeure, qui avait un peu été défrichée dans le volumineux dossier de l’Angolagate.
« La villa citée correspondrait en réalité à la Villa de l’Ilette (…) 6600 Antibes appartenant à la SA Palmetto, société de droit luxembourgeois (…) Cette société serait la propriété d’Arkadi Gaydamak », écrivent les flics dans leur PV. « M. Dos Santos n’a jamais été propriétaire de ladite villa. » D’ailleurs, depuis les soucis de son ami Arkadi avec la justice française, on n’a plus revu le président angolais en vacances en France. Au moins « Zedu » est-il aussi fidèle en amitié qu’en rancœur.
Un joli thème de discussion pour Sarko Ier, lors de leur prochain tête-à-tête.