Explosions, fumée et murmures : le double attentat kamikaze de mardi a vidé les rues d’Alger de ses habitants, sidérés.
Mercredi soir, Alger se tait. Sidérés, les Algérois ont abandonné les rues de la ville d’habitude, en cette veille de week-end, si animée. Après le bruit des explosions, le silence du deuil, de l’inquiétude aussi, plus que de la peur. Le cauchemar va-t-il recommencer, nul ne se sent la force de l’affronter à nouveau.
On avait oublié et quand la ville a tremblé ce matin j’ai pensé que venait d’éclater un de ces gros orages de printemps, puis le bruit des sirènes, la méchante fumée au dessus du Palais du gouvernement et j’ai compris qu’il fallait reprendre le chemin des ambitions froides pour lesquelles des dizaines de vies ne sont que des « dommages collatéraux ».
Quand j’arrive sur les lieux, par le Télemny, la plupart des victimes ont déjà été évacuées, des milliers de bouts de verre jonchent la chaussée. Jusqu’à cinq cent mètres alentour les vitres des immeubles ont été soufflées, un cordon de sécurité ferme la route qui descend vers le Palais du Gouvernement devant lequel, réduite presque en cendres, la voiture du kamikaze fume encore et témoigne de la charge de TNT qu’elle transportait en plein cœur d’Alger. Hébétés, journalistes et policiers, nous mesurons l’ampleur des dégâts, le portail du parking situé à l’intérieur du bâtiment s’est tordu sous la chaleur, un pan entier de l’immeuble s’est effondré enterrant les premières victimes sous les décombres. Personne ne crie, ni ne s’agite et quand on se parle on murmure, « c’est un kamikaze, il ne nous manquait plus que ça ».
C’est en effet une première, depuis l’attentat contre le commissariat central du Boulevard Amirouche en janvier 1995, c’est la première fois que ce type d’opération se déroule en Algérie comme en Irak, en Palestine… Au même moment à Bab Ezzouar, à l’est d’Alger, c’est l’un des trois centres de la Police Judiciaire de la wilaya d’Alger qui a été ciblé. Mêmes scènes d’horreur, même mode opératoire, deux kamikazes se sont fait exploser au volant de leurs véhicules. Des cibles choisies et tout un symbole. Au Palais du Gouvernement, c’est la tête de l’État algérien qui a été touchée, c’est là où se trouvait le jour même, le chef du gouvernement, le ministre de l’Intérieur et certaines indiscrétions parlent même du président de la République.
Tous étaient en réunion. Il aurait suffi d’un rien pour que s’installe le chaos… Ce mercredi soir, Alger s’est renfermée sur elle-même, zappant d’une chaîne à une autre pour glaner quelques informations, comprendre, pourquoi ? Pourquoi aujourd’hui 24 personnes sont mortes et que l’on ne compte plus les blessés ? Sous le flot des experts et de ceux qui disent n’importe quoi, nous écoutons le monde analyser notre drame d’El Jazira à France 24, de CNN à la BBC. « El Qaïda Maghreb, GSPC, l’Algérie est un pays riche, pétrole, gaz, 80 milliards de dollars de réserve de change » et puis j’entends Yves Bonnet dans C dans l’air qui demande : « à qui profite le crime ? » Et de répondre : « Aux Américains ». Et d’ajouter : « El Qaïda est l’alliée objective des Américains. » Propos aigris d’un ancien des services secrets français qui ne supporte pas que les Américains ambitionnent de s’installer en Afrique à la place de la France ou informations sérieuses d’un homme qui s’y connaît en renseignements ? Je suis bien incapable de vous répondre, les théories du complot nous ayant été si souvent servies que j’ai fini par m’en méfier.
Mais en Algérie il n’est pas rare d’entendre cette thèse qui donne froid dans le dos. Ce serait ainsi tout le Maghreb qui serait dans l’œil du cyclone, Maroc, Tunisie, Algérie. Trois pays, trois régimes autoritaires qui, pour avoir été incapables de respecter leurs peuples, de s’ouvrir à de véritables respirations démocratiques - au point que nous sommes tous interdit d’exprimer publiquement, massivement notre indignation devant ces attentats odieux et injustifiables d’Alger à Casablanca.
Trois régimes qui n’ont su offrir que répression, corruption et pauvreté aux plus faibles et qui se retrouvent aujourd’hui confrontés aux mêmes contestations violentes, nihilistes et suicidaires après avoir transformé nos pays en petits goulags que se disputent les puissants pendant que les maghrébins ont été réduits aux rôles de spectateurs en deuil de leur propres histoires, d’Alger à Casa…
Inchallah il mourra demain !!! tu a oublier que l’ami de Boutef Abdelkader DAHBI qui a rompu avec lui en 1998 car il lui a dit je souhaite plus de massacre pour que les generaux m’appelle au pouvoir lorsque a 22 heurs en plein el biar je trouve un vieux de 80 ans manger dans une poubelle, j’ai craquer et pleure puis je l’ai amener diner dans un restaurent. Jeter des fleurs a Boutef au moment ou les reserves ont depasser 80 milliars $ (2 M$ pour la Tunisie et 12 M$ pour le Maroc) et l’homme que tu compliment , il nous a refuser a la banque central de reevaluer le dinars pour diminuer les prix, je te rappel que le dirham et dinar tunisien valent plus que notre dinars. Benbitour ma dit le jours ou il a demissioner ton Boutef lui a dit : que ce minable et sale peuple reste a jamais dans la misere. LE FMI a dit que le dinars peu devenir convertible (j’ai la lettre du Rodrigo De Rato) et boutef refuse pour qu’on obtien que 150 euro pour voyager. Tu ne vois pas la misere et la famine en Algerie. Mon frere pediatre a Beni Messous vient toujours pleurer chez maman car quotidiennement il recoit des nourisson de parent pauvre souffrent de famine.
Pourquoi jamais c’est terros ne bombardent les villas des generaux a HYDRA ???
Tu peux nous faire un résumé de ce qu’a écrit Florence Beaugé en mettant l’accent sur les manoeuvres maladroites et étranges de Bouteflika et du pouvoir algérien par rapport au terrorisme. ?
Pour info, ton roi vient de lier les attentats de casa et d’Alger dans ses condoléances à Boutef. En contradiction avec son ministre de l’intérieur.
Hé ho il faut nous éclairer là, il faut vous mettre d’accord les gars. Sur quel pied tu danses toi ?
Florence Beuagé écrit sur le desespoir qui nourrit le terrorisme, elle conclut sur la méfiance entre gouverneurs et gouvernés. Et justement elle écrit tout à fait le contraire de ce que nous chantes. Méthode makzennienne de prendre un article et d’extraire un mot ou une phrase pour fabriquer de la désinformation ? extrait sur la reconiliation nationale et la dernière phrase en guise de conclusion (il faut que tu apprennes à lire) :
y a-t-il un lien entre cette clémence présidentielle - plus ou moins imposée à une population largement indifférente ou résignée - et les attentats- kamikazes de mercredi ? Certains journaux algériens débattent âprement de cette question depuis 48 heures. Beaucoup voient dans cette brusque et spectaculaire réapparition du terrorisme en Algérie la preuve ou la confirmation que le chef de l’Etat s’est fourvoyé en faisant preuve de mansuétude. "Voilà où nous a mené trop de laxisme", soulignent-ils avec amertume.
Aussi imparfaite que soit la politique de réconciliation nationale voulue par M. Bouteflika, aussi ambiguës que soient ses motivations profondes - ne s’agissait-il pas de blanchir les forces de sécurité pour leurs exactions pendant les années 1990 au moins autant que de faire descendre les combattants du maquis ? -, cela ne peut expliquer le carnage de mercredi.