Emprisonné quarante-huit heures puis libéré ce 12 septembre, Ali Belhadj ne cède pas un pouce de son implacable cohérence. À peine libéré, l’ex-vice président du FIS donne un entretien à l’AFP alors qu’il venait justement d’être entendu pour ses déclarations à El Hiwar à propos de la mort du général Smain Lamari, le 27 août 2007. « J’ai dit aux enquêteurs, explique-t-il imperturbable à l’AFP, que j’ai critiqué un homme public qui a dirigé l’une des principales institutions de l’Algérie. C’est mon droit le plus strict. » Alors qu’il peut être inculpé pour « atteinte aux institutions de l’Etat et usurpation d’identité », il se défend : « Ils m’ont aussi interrogé sur un délit d’usurpation d’identité parce que j’ai signé un communiqué en ma qualité de vice-président du FIS. J’ai répondu que le FIS n’a pas été dissous par la voie légale et n’a pas perdu le pouvoir à la suite d’un vote populaire, mais par un coup d’Etat militaire et que je ne reconnaissais pas le pouvoir du fait accompli. » Que voulez vous répliquer à une telle stratégie de défense même si la presse s’étouffe d’indignation ? Après douze ans de prison - ne reconnaissant pas la politique de « réconciliation nationale », il a entièrement purgé sa peine-, cet homme dérange encore plus qu’hier. Utilisant des arguments politiques et démocratiques, ses propos ont en plus la vertu de mettre le régime algérien face à sa véritable identité de régime autoritaire, sans grande légitimité populaire. Un comble pour ceux qui ont prétendu défendre la république contre l’islamisme.
Interdit de déclarations publiques, déchu de ses droits politiques, Ali Belhadj s’exprime et fait de la politique, retournant le couteau là où cela fait mal. L’Amérique déclare la guerre à l’Irak, Ali Belhadj se rend à l’ambassade des Etats-Unis pour protester. L’affaire Khalifa est jugée, Ali Belhadj se rend au tribunal de Blida et demande, candide : « Mais où sont les vrais coupables ? » La rumeur dit que son fils serait dans les maquis de Yakouren, tantôt mort, tantôt rendu, et voilà Ali Belhadj qui se rend dans la région avec son petit chapeau blanc sur la tête pour s’informer directement auprès des unités de l’armée, occupée quant à elle, à mener une « guerre sans merci aux terroristes » si l’on en croit la presse algéroise toujours prompte à relayer la propagande militaire.
Mais le plus paradoxal dans cette affaire à épisodes est que si hier Ali Belhadj faisait figure d’ultra dans la nébuleuse islamiste, force est de constater que le répression tous azimuts des leaders politiques de l’ex-FIS n’a fait que radicaliser une partie du courant salafiste qui s’avère autrement redoutable. Les derniers attentats spectaculaires en témoignent même si le ministre de l’Intérieur Yazid Zerhouni feint de croire qu’il ne s’agit là que des dernières salves d’une rébellion armée en pleine déconfiture. Déconfiture, des groupes qui peuvent attaquer à Alger, le Palais du gouvernement, qui préparent et manquent de peu de réussir un attentat à la bombe contre le Président Bouteflika à Batna et qui, quelques jours plus tard, font exploser une caserne de gardes-côtes à Dellys ?
Trois attentats qui ont fait une centaine de morts et quelques centaines de blessés, sans parler des autres « petits attentats », véritable stratégie de harcèlement des forces de sécurité au quotidien. Selon les services de sécurité, le kamikaze qui se serait fait explosé au port de Dellys n’avait que quinze ans, il serait donc né en 1992, soit l’année même de la dissolution du FIS ! Avec cette génération, ces nouveaux djihadistes, une autre histoire est en marche, une histoire qui un jour peut être nous fera regretter la génération des Ali Belhadj.
il m’est insupportable de lire des articles anti-pouvoir algerien quitte a mettre sur un pied d’estale ali belhadj, machiavelique obscurentiste qui a "tué" des dizaines de millers d’algeriens.
certaine presse "étrangere" est toujours aussi prompte a egratiner et denoncer le pouvoir en place (et depuis 1962) en faisant passer (comble de la malhonnetteté journalistique) ce fou de dieu pour une pauvre victime qu’on tente de faire taire et qui est de tous les combats sociaux en algerie..
Sachez une chose messieurs , c’est qu’entre la peste et le cholera je peux choisir et je prefere vivre sous le regime militaire et des genereaux qui s’en mettent plein les poches que sous une dictature silamique faite de talibans et d’hayatollah.
PS : essayez de diversifier vos articles sur le maghreb en general et ssur l’algerie en particulier car ils se ressemblent tous, la faute peut etre a la meme journaliste(malika rededal) qui a ecrit 80% de ces articles pas tres pertinentset totalement subjectifs.
bonne continuation