Yves Saint Laurent, l’un des couturiers majeurs du 20e siècle avec Dior ou Chanel, est décédé dimanche à l’âge de 71 ans. Mais comme vous l’avait déjà raconté « Bakchich », l’industrie du luxe l’avait précédé. Le luxe est mort, vive le luxe !
Lire ou relire dans Bakchich, le dossier consacré à l’industrie du luxe :
Sans gros mots, cela va être difficile !
Tout d’abord, il est toujours possible de trouver des pièces "vintage" à prix raisonnable… Ensuite on peut admirer et rêver sans posséder. Cela fait partie d’une magie que votre petit esprit bassement matérialiste et aigri ne peut appréhender.
A vous lire, beaucoup de gens auraient du disparaître… à commencer en effet par les artistes.
Mais je crois que vous êtes très représentatif des futurs lecteurs de Backchich. Du pain béni pour les dictatures à venir.
En effet pourquoi me suis-je abonnée à Backchich ? Cela fait plusieurs fois que je constate un manque de culture et des amalgames navrants, un mauvais goût qui va bien au delà du mauvais esprit que vous revendiquez.
Il y a en effet l’industrie du luxe dirigée par des financiers souvent retors. Des empires bâtis sur des noms tels que Yves Saint-Laurent. Mais derrière ce nom devenu prestigieux, il y a un artiste au talent immense, un homme à la l’hypersensibilité révolutionnaire, bien avant mai 68, qui introduisit le pantalon dans la garde-robe de la femme active. Comment oublier ses robes Mondrian de 1965, ou le smoking qui fit scandale en 1966… Encore aujourd’hui, les petites tuniques légères et fleuries que portent les parisiennes de l’été 2008 sont inspirées des tuniques indiennes de cet éternel jeune homme triste et mélancolique. Yves Saint-Laurent, l’homme, fut toujours du côté des artistes plus que de celui des couturiers et du luxe. Il n’est pas possible d’ignorer non plus que la mode, une notion qui va delà du luxe, doit son existence à des artistes accros à l’air du temps. Et heureusement il y a parfois des financiers qui leur permettent d’exister.
Il devrait bien y avoir dans votre rédaction une jeune journaliste, vêtue de parkas, de pantalons et de tunique - héritage du grand YSL - capable de rendre hommage à cet homme, qui vivait solitaire, trop souvent blessé par la vie et la presse. Allez, un peu de courage et de culture ! Le diable ne s’habille pas en Saint-Laurent…