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Vous saurez tout, tout, tout sur le Johnny

IDOLE DES JEUNES / dimanche 16 novembre 2008 par Amédée Sonpipet
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« Johnny & Sylvie » évoque les turpitudes du chanteur. Alcool, drogue, oripeaux nazis…

À l’automne 1972, le parolier Michel Mallory se présente à 10 heures du matin au domicile de Johnny Hallyday, avenue du Président Wilson, à Paris. Il souhaite lui faire chanter une adaptation d’un succès américain « Salvation ». L’idole des jeunes lui ouvre la porte. En peignoir bleu, les pieds nus. Il tient à la main une bouteille de bière, et sur la tête une casquette d’officier SS. « Derrière lui, raconte Mallory, je vois passer des gonzesses à poil… Il me tend la bouteille qu’il a à la main. Je la prends ». Une description crue, que l’on lit rarement dans la presse française. Comme si les journalistes, depuis près d’un demi siècle, s’étaient interdit de révéler la fascination du chanteur français pour les uniformes du troisième Reich.

A quelques pages d’intervalle, dans l’ouvrage Johnny & Sylvie, signé par Bernard Violet, publié ces jours-ci aux éditions Alphée, une maison récemment créée par Jean-Paul Bertrand, on apprend qu’à l’époque où Johnny chantait « Jésus est un hippie », le chanteur était toujours « fasciné par les oripeaux nazis ». L’écrivain se montre plus précis : dans la salle de musique de l’appartement, que Johnny occupe avec Sylvie, trône un mannequin masculin grandeur nature. « Casqué, botté, petite veste noire de standartenführer (colonel) SS. “Il n’y a que la culotte qu’est pas d’origine“, précise Johnny », écrit Bernard Violet.

Un tonton collabo

Il est vrai que Johnny a des antécédents. Hélène, la sœur de Léon Smet, le père de Johnny, qu’il l’a élevé, est mariée à un personnage hors du commun : Jacob Adol Mar, fils d’un missionnaire protestant allemand et d’une princesse éthiopienne. Ce métis a travaillé pendant la Seconde guerre mondiale comme speaker à « Radio-Paris », la radio officielle de la collaboration avec l’Allemagne… A la fin de la guerre, l’Ethiopien Jacob Adol Mar sera condamné à cinq ans de détention pour avoir « favorisé des entreprises de toutes natures avec l’ennemi ». Certes, Johnny n’est pas responsable des excès de son tonton…

C’est surtout le ton et les révélations de l’ouvrage qui détonnent. Il suffit pour cela de lire le chapitre intitulé « Noir, c’est noir », consacré aux derniers mois de la grossesse de Sylvie : « L’abus de vin plus une kyrielle d’amphétamines : Ténédron, Corydrane, Maxiton, on en passe et des pires, l’ont peu à peu conduit sur le chemin de l’autodestruction (…) C’est devenu un habitué des piqûres en intraveineuse. Pour surmonter sa lassitude, un mélange “miracle“ : Mandrax plus whisky (…) il avouera que pendant la tournée européenne d’été, les musiciens l’avaient surnommé “Speedy Gonzalès“ eu égard à sa consommation phénoménale de speeds. »

Johnny menacé par un truand

« Il s’agit de révélations faites par Johnny lui-même. Une nouvelle fois, il est désarmant de sincérité. En fait, il fait preuve de beaucoup d’habileté. A 65 ans, il reconnaît ses turpitudes, coupant l’herbe sous les pieds à d’éventuels détracteurs. Le public appréciera sa sincérité », commente Bernard Violet, qui ne cache pas sa sympathie pour l’indémodable chanteur français. Le livre, pourtant, ne manque pas de divulgations embarrassantes. Il raconte qu’à Cracovie, en Pologne, à l’époque communiste, Johnny est passé devant un tribunal pour avoir écrasé sa cigarette sur le nez du chef local du Parti communiste, qui levait son verre à la santé de Staline. Heureusement, le consulat de France a trouvé les mots qu’il fallait pour lui éviter la prison. Johnny était en état d’arrestation pour hooliganisme.

Dans un tout autre domaine, Johnny & Sylvie raconte l’aventure de l’interprète de « J’ai un problème » avec une jolie brune au regard enjôleur, la femme d’un patron de bar dont le casier judiciaire n’a rien de très virginal. Le type veut carrément descendre à coups de flingue l’idole des jeunes. Il faut l’intervention des frères Guerini, deux « parrains » de la région méditerranéenne, pour calmer « le truand cocu ». Johnny pourra repartir indemne. « Mais l’histoire ne dit pas quel traitement sera réservé par le mari jaloux à l’épouse infidèle ».

« Johnny & Sylvie », par Bernard Violet, Editions Alphée, 314 pages.

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Forum

  • Vous saurez tout, tout, tout sur le Johnny
    le mardi 21 juillet 2009 à 00:42, VERMEILLE a dit :
    j’ai eu l’occasion de …considérons que d’après vos observations, Mister Smet fait ce qu’un rocker faisait à cette époque, ce que la Beat-générations à repris, ce que James Deans avait fait avant tous ce jolie monde, de la provoc. Pas très neuf depuis Elvis "the King"…Notre Jojo national ne reprend que ce que des précèdents célèbres ont fait bien avant lui.L’imposture ne s’arrête de poisson pas là…"Je suis né dans la rue",ce gentil "Tube",là encore frise la supercherie.Si ses parents ont été "défaillant",sa tante et son oncle Lee Halliday,l’attendait de pied ferme à Paris,pour lui mettre le pied à l’étrier dans le "Show-Bises".Son oncle étant parfaitement établie dans ce milieu de l’époque,comme Producteur et Agent de spectacle…Lui même musicos auprès de Barclay,notre juteux agent artistique à cette époque… !Donc please stop avec cette opportuniste "iconographiée",depuis que je suis née,et qui me gave grave.En dehors du fait que je lui reconnais que ce talent,le fait de savoir durer, de savoir s’entourer,et d’être un pro.sur scène,le reste c’est de la daube digne de Plastic Bertrand,du réchauffé anglo-saxon,à la sauce Fracobelgiosuisse… !!!
  • Vous saurez tout, tout, tout sur le Johnny
    le mardi 18 novembre 2008 à 19:41, raydigio a dit :
    Ah ! ben si maintenant vous en avez aprés jhonny…. c’est que vous êtes en mal d’infos…
  • Vous saurez tout, tout, tout sur le Johnny
    le dimanche 16 novembre 2008 à 23:51

    Attention Bernie va se fâcher une fois de plus et nous dire en nous grondant : "les français n’aiment pas qu’on s’en prenne à Johnny", non mais ?

    Un si grand ami des chirac.

  • Vous saurez tout, tout, tout sur le Johnny
    le dimanche 16 novembre 2008 à 21:40, Deborah a dit :
    Il a eu aussi la chance (que Mireille Mathieu partagea !) d’avoir un impresario formidable, Johnny Stark ; "pépé Jo" comme disait Mireille Mathieu avé l’assent… La mise en scène de son coup de foudre pour Sylvie Vartan fit partie du cirque qu’organisa avec talent le même pépé Jo. Ah ! le mariage à Loconville et le voyage de noce, quasiment sous les yeux des photographes, de France-Soir en particulier… Ensuite, il a su continuer, durer, toujours fort bien drivé par les impresario les meilleurs.
  • le Johnny et la LICRA
    le dimanche 16 novembre 2008 à 20:26, POLO 42 a dit :
    Johnny a eu longtemps pour secretaire jean pierre pierre bloch ce qui explique le concert pour la licra mais johnny savait t’il ce qu’était la licra ?
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