« Bakchich » achève les célébrations de mai 1968 avec un témoignage surprenant. L’ancien préfet de Nantes, aujourd’hui retraité, raconte qu’il avait demandé à Paris l’autorisation d’arroser la foule. Et pas avec de l’eau claire : aux fusils, chargés de cartouches réelles. Comment fut empêché ce massacre ?
Combien de morts en mai 1968 ? Si l’on considère la somme des violences accumulées dans le fracas des manifestations, fort peu. La nuit du 24 au 25 mai, le commissaire Lacroix meurt écrasé par un camion lancé par des manifestants. Le 26 mai au matin, rue des Ecoles à Paris, le corps du jeune Philippe Mathérion est retrouvé sans vie sur une barricade. Trois autres morts surviennent, mais ce sera au mois de juin. Mai a connu explosions, coups de gourdin et pavés en pleine face, hôpitaux saturés, sutures, fractures, mais aucun mort par balles : point de CRS défourailleurs, pas de préfet non plus pour ordonner aux troupes de fusiller dans le tas.
Car, comme disait le général De Gaulle après avoir échappé de justesse aux balles de l’attentat OAS du Petit-Clamart en 1962, il fut une ville de France où cela fut « tangent ». C’était Nantes, où, en mai 1968, les étudiants dépavaient et incendiaient comme Attila, et où les policiers cognaient dru en retour, sous la coupe d’un préfet intraitable : Jean-Emile Vié. Ecoutons à ce propos les témoins de l’époque. L’un d’eux se souvient de la prise d’assaut par des manifestants des grilles de la préfecture. C’était le 13 mai. La voiture du préfet a été incendiée. Ce dernier a immédiatement envisagé que la police arrose les jeunes à tirs de fusils ! Sur cette première vidéo, vous entendrez d’anciens manifestants raconter l’épisode.
Maintenant, comment fut empêché ce Tian’anmen breton ? Bakchich a retrouvé l’ancien préfet canardeur, Jean-Emile Vié. Agé de 93 ans, il habite un bel appartement du XVIe arrondissement parisien. Vié est une sorte de fonctionnaire exemplaire, défenseur inconditionnel de l’Etat, de ses symboles comme de ses bâtiments. Préfet de père en fils, patron des RG de 1955 à 1961, il ordonna la mise sur écoutes du Canard Enchaîné et du PCF en 1957. Vié faisait son devoir : défendre l’ordre et l’autorité de l’Etat. En 1968, sa tâche à Nantes était de contenir le chahut des étudiants qui entendaient, selon lui, « transformer les cités universitaires en baisodromes ». Ce qui était vrai, par ailleurs.
Quarante années après, il reconnaît que le 13 mai 1968, à Nantes, il a bel et bien voulu faire tirer sur la foule. Pourquoi ? Pour l’empêcher d’occuper de force un bâtiment public. C’est cher payé le chahutage. Mais Vié, répétons-le, n’aime pas le bordel.
Cliquez et vous entendrez l’ex-préfet boum-boum, le vrai, expliquer pourquoi il a voulu canarder les jeunes. Et comment il en fut empêché par ses autorités, qui après ce mois de mai 1968, ont finalement laissé les cités universitaires se transformer en baisodromes.
Fou débile qui au nom de l’ordre établit estime que l’humain ne vaut rien ….que ce qu’il produit. Qui ne peut tolérer les mots liberté, egalité, fraternité. Heureusement que vu son grand âge, il ne risque plus de faire des horreurs très longtemps.
Et en plus il ose l’assumer ! pauvre type
S’il y avait eu plus de prefets de cette trempe en 68, la France ne serait peut être pas devenu le pays de la jeunesse malingre, sale, ignare, fainéante, égoiste.
Son futur sera de servir à manger, cirer les chaussures et nettoyer les chiottes des riches touristes étrangers.