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Tout va bien dans l’Algérie Club-des-Pins…

Revue de presse algérienne / lundi 26 juin 2006 par Lounis Aggoun
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Bouteflika réforme la justice algérienne. L’Algérie attire les travailleurs étrangers. Les États-Unis en visite à Alger. La Russie annule la dette algérienne… Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles !

La réforme de la justice selon Bouteflika

“On veut privatiser la justice”. Liberté , 22 juin 2006.

Le bâtonnier d’Alger, Me Sellini, a dénoncé […] les “innombrables atteintes” aux droits de la défense et à l’exercice de la profession d’avocat au niveau de la cour d’Alger […] [ et le] diktat d’une seule personne qui “décide de tout, absolument tout” […] Il s’agit du procureur général qu’il accuse de vouloir “privatiser la justice” [… et qui] réagit “par le silence, le mépris ou la manœuvre”. […] Les atteintes aux droits de la défense sont […] en passe de s’ériger en règle à la cour d’Alger […]. Refus opposé quasi systématiquement par les juges aux avocats désirant accéder aux dossiers de leurs clients […] ou obtenir des copies de jugements dans des délais leur permettant de faire appel. “Il faut quelquefois attendre un an pour obtenir un document indispensable pour faire appel”, a martelé le bâtonnier. “Et pendant ce temps, votre client croupit en tôle”, complète une avocate parmi l’assistance. […] “Rien, absolument rien ne peut être décidé sans l’aval du procureur général” […] “Le fait du prince” […] s’exprime aussi dans les jugements rendus. “Les décisions de justice ne sont pas débattues en audience, elles sont prises […] dans le bureau du procureur” […] Pour autant, le bâtonnier a refusé de faire le jeu de “ceux qui veulent créer un conflit entre les avocats et les juges” en rappelant que lui et ses confrères n’ont jamais accusé les magistrats de corruption. […]

Analyse : Il y a dix ans, le sort de Me Sellini aurait été vite réglé. « Un groupe islamiste » aurait fait irruption dans son bureau et l’aurait égorgé dans l’indifférence générale. Son martyr aurait alors servi aux médias pour diffuser la propagande du régime militaire. C’est ce qui arriva à Mahfoud Boucebsi, à Djillali Lyabès, à Tahar Djaout, à M’Hamed Boukhobza, etc., liquidés sans ménagement par « le GIA » au moment même où ils commençaient par leurs écrits ou par leurs actes à s’affranchir un peu trop des lignes rouges que leur a fixées le régime. Aujourd’hui, l’on assassine avec un peu moins de désinvolture. Mais il ne faudrait pas que Me Sellini et consorts s’imaginent qu’ils peuvent tout se permettre. Car le terrorisme reprend dans les mêmes conditions qu’en 1992. Comme aujourd’hui - voir plus loin -, cela commença par des attaques contre les forces de l’ordre, avant que les « nécessités » stratégiques ne l’amènent à s’en prendre aux intellectuels. Des assassinats qui ont permis alors à la dictature militaire de gagner la sympathie de l’opinion française, ce qui lui permit alors de mener sans dissonance une campagne sanguinaire contre son peuple. Les conditions actuelles sont tellement analogues que l’on se souvient que c’est précisément un an après l’amnistie votée par le Parlement algérien contre tous actes de torture et de meurtre - commis durant les événements d’octobre 1988 par les forces de l’ordre contre les civils - qu’a commencé le terrorisme. Il y a presque un an que l’amnistie maquillée en « Charte pour la réconciliation » a été promue. Le terrorisme est, de l’avis de tous les titres de la presse algérienne, repris du service. En France binaire, il fallait aligner son discours sur celui de la dictature, sous peine d’être accusé d’être complice des islamistes. Il faudra maintenant s’aligner sur Bouteflika et Belkhadem, faute de quoi l’on sera suspect de soutenir le régime militaire. Les conditions d’un nouveau cycle sont réunies…

À chacun son Eldorado : Tout va bien dans l’Algérie Club-des-Pins…

Alors que le taux de chômage reste très élevé. L’Algérie, terre d’embauche pour les étrangers. Mohamed Khellaf, Le Jeune Indépendant , 6 juin 2006.

L’Algérie figure parmi les destinations les plus recherchées par les agences internationales d’emploi en raison des opportunités d’embauche qu’elle offre à la main-d’œuvre étrangère qualifiée. C’est ce qu’ont révélé des organisateurs de la foire de l’emploi […] de Davao aux Philippines. […] Selon le directeur de l’administration philippine des travailleurs expatriés, M. A. Domingo, […] l’Algérie constitue, avec le Singapour, la Grande-Bretagne, la Malaisie, Chypre, le Qatar, le Liban, le Nigeria, la Jordanie et le Royaume de Brunei, une destination des plus proposées cette année pour la main-d’œuvre spécialisée. […] L’Algérie fait figure de destination aussi prisée que le Moyen-Orient, l’Europe, les États-Unis, la Chine, le Canada et de nombreux autres pays d’Asie et des Caraïbes. […] Les offres d’embauche en Algérie sont nettement plus attrayantes et élevées que celles proposées au Koweït ou aux Emirats arabes unis […] L’intérêt que portent les agences étrangères pour le recrutement de la main-d’œuvre pour le marché algérien intervient alors que l’Algérie est engagée dans un vaste projet de développement tous azimuts faisant d’elle l’un des plus grands chantiers à ciel ouvert dans le monde arabe. Mais cet immense chantier ne semble pas absorber suffisamment les cortèges de chômeurs qui grossissent au fil des années en dépit des assurances du ministre de l’Emploi et de la Solidarité nationale, M. Djamel Ould Abbès, qui soutient que le taux de chômage en Algérie est de 13 % et que son département a créé plus de 950 000 emplois en 2005. […]

Originaires de 71 pays 2604 compagnies étrangères activent en Algérie. El Khabar , 13 juin 2006.

[…] La plupart sont des PME spécialisées dans l’importation et les travaux publics, alors que les compagnies productives dans les secteurs du commerce, les services suivies, dans la liste, par les compagnies activant dans les secteurs de construction et de l’industrie restent rares. Le rapport annuel du centre national du registre du commerce a révélé l’existence de plus de 455 compagnies syriennes activant en Algérie, soit plus de 17,4% de l’ensemble […]. Les compagnies syriennes en Algérie sont spécialisées notamment dans l’importation et l’exportation textile. En deuxième position, arrive la France avec 429 compagnies spécialisées, soit 16,4%, dont des bureaux d’études et d’expertise techniques et des compagnies d’importation des moyens et d’équipements industriels notamment dans le domaine de l’informatique et du bureautique, des banques et, à un degré moindre, les services. Les compagnies chinoises viennent en troisième place avec 278 compagnies spécialisées dans l’importation du matériel et des équipements de soudage, des vêtements et des appareils électroniques et électroménagers, suivies par les compagnies égyptiennes avec 187 entreprises[…]. Outre les pays déjà cités, le rapport mentionne la Tunisie, la Turquie, l’Italie, la Jordanie et le Liban dont la plupart possèdent plus de 100 entreprises en Algérie, suivies par des compagnies appartenant a des pays comme la Libye (86 compagnies), la Palestine (76), l’Espagne (55), la Grande Bretagne (42), la Belgique (33), l’Allemagne (28), le Maroc (26), l’Inde (25), le Canada (24), et les Etats-Unis d’Amériques avec 20 compagnies spécialisés dans le domaine de la communication, dans l’importation d’équipements de communication et d’informatique ainsi que des bureaux d’études.

L’Algérie en concession : les technologies arabes de pointe en force…

Plus de 1 000 hommes d’affaires arabes attendus à Alger en novembre prochain. Le Quotidien d’Oran , 24 juin 2006.

Ils seront plus de 1.000 opérateurs venus de tous les pays arabes à séjourner à Alger du 12 au 14 novembre prochain pour prendre part au 10ème congrès de l’Union des hommes d’affaires. Au Forum des chefs d’entreprises qui préside le comité de préparation de cet important rendez-vous placé sous le haut patronage du président de la République, tout le monde est mobilisé pour qu’il soit une véritable réussite. […] Les « success story » de certaines firmes telles qu’Orascom Telecom Holding, Wataniya Telecom et Sidar et le plan d’investissement public de 100 milliards de dollars font redécouvrir aux opérateurs des pays du Golfe la destination Algérie, ajoute le conférencier. Pour sa part, le représentant de l’Union des hommes d’affaires arabes à Alger, Natheem Sabbah, a indiqué que le 10ème congrès « est une occasion extraordinaire pour l’Algérie mais aussi pour que les opérateurs arabes travaillent ensemble ». […] Il a annoncé deux grands projets de construction de zones touristiques à Zeralda et Zemouri par Sidar. Les Jordaniens, pour leur part, réalisent en Algérie trois usines de production de médicaments. Et pour faire plus, ce même responsable a annoncé que 5 salons spécialisés seront organisés avant la fin de l’année sur la santé, la construction, les nouvelles technologies de communication, l’informatique et le tourisme. […] L’idéal pour lui « est de mettre le foncier industriel à la disposition des opérateurs et investisseurs au titre de concession ». Ces derniers ne deviennent propriétaires que lorsque les projets sont réalisés. […]

Rappel : L’ascension d’Orascom, compagnie d’un Egyptien (Al-Shorafa), est aussi impressionnante que la success-story Khalifa. Le scandale l’est tout autant, sauf qu’il se déroulait en Algérie où, on l’a vu, une certaine justice veille. Ce fut l’un des scandales dénoncés par Le Matin et qui valut les déboires que l’on sait à son directeur Mohamed Benchicou. 1000 « success-stories », ça promet de franches rigolades…

Amélioration des conditions de vie des membres de l’anp. Nouveaux avantages pour les militaires. Liberté , 19 juin 2006.

Révision du montant des retraites, dotation de logements sociaux-participatifs et promotionnels selon les grades, réinsertion et aide aux militaires blessés ou handicapés dans la guerre contre le terrorisme […] L’initiative vient de Abdelmalek Guenaïzia, ministre délégué à la défense […]. La dotation de logements, de crédits et d’aide aux effectifs de l’armée, qu’ils soient encore actifs ou en retraite, une plus grande couverture sanitaire et sociale, la création d’infrastructures éducatives et de loisirs pour les enfants, le réaménagement des cités militaires grâce à la mise à la disposition des habitants de commerces, d’aires de jeux […] À ce titre, l’armée revendique sa part du gâteau. […] “Ceci au moment où elle s’engage dans une stratégie de professionnalisation, impliquant des impératifs de soumission, de mouvement et de disponibilité des effectifs durant toute la période d’activité”, écrit El Djeich. […] Une part de cet argent sera mise à la disposition des bénéficiaires sous forme de prêts bancaires avantageux convenus dans le cadre d’une convention entre le MDN et la BEA. […].

Pour mémoire : Chadli avait en son temps lancé des programmes analogues et des prêts de montants conséquents avaient été autorisés aux militaires (de l’ordre d’u million de francs à l’époque pour les officiers et de moitié moins pour les sous-officiers). Des prêts dont les archives ont été rapidement jetées aux oubliettes, qualifiés depuis, tout à fait officiellement, de « prêts non remboursables ». C’est dire que l’on est vraiment en train de tout reprendre à zéro, avec Bouteflika.

Coopération en matière de sécurité Alger et Washington veulent « affiner » la stratégie commune. Faycal Metaoui, El-Watan , 19 juin 2006.

Depuis hier, Frances Townsend, conseillère du président américain à la sécurité intérieure et la lutte antiterroriste, est en visite de deux jours en Algérie. […] Cette coopération, qui se fait dans la discrétion, semble intense. Preuve en est : des avions de la CIA, transportant de présumés terroristes, auraient atterri à Alger ces dernières années. […] Cette information publique n’a été ni démentie ni commentée à Alger. A Washington, le porte-parole de la Maison-Blanche, Tony Snow, a déclaré, en guise de réponse, que la coopération internationale est « essentielle à la victoire dans la guerre contre le terrorisme ». […] Cette visite et ces déclarations ne sont pas passées inaperçues aux Etats-Unis où l’on cherche, à travers une diplomatie active, à réunir le consensus contre le programme nucléaire iranien. Le nucléaire algérien, lui, n’inquiète pas. [Selon] Gregory Schulte, ambassadeur américain auprès des organisations de l’ONU à Vienne (siège de l’Agence internationale de l’énergie atomique, AIEA) : « L’Algérie, comme beaucoup d’autres pays dans le monde, recherche les avantages pacifiques de la technologie nucléaire et s’acquitte de ses obligations internationales de sauvegarde suivant le traité de non-prolifération d’armes nucléaires. Contrairement à l’Iran qui a violé ses obligations internationales ». […] Une position qui n’est pas forcément partagée à Alger où l’on défend le droit des pays à se doter de programmes nucléaires pacifiques. […] Pour rappel, Frances Townsend a été précédée en Algérie par Robert Mueller, directeur général du FBI, par Donald Rumsfeld, secrétaire à la Défense et par David C. Welch, secrétaire d’Etat adjoint chargé des Affaires du Proche-Orient, de l’Afrique du Nord et de la péninsule Arabique. […]

Les nouveaux avions de combat Sukhoï seront livrés à partir de 2007 . Mohamed Khellaf, Le Jeune Indépendant , 18 juin 2006.

[…] Moscou s’était engagée à annuler la dette de l’Algérie, estimée à 4,7 milliards de dollars. En contrepartie, l’Algérie avait confirmé des contrats pour 7,5 milliards de dollars et, compte tenu des options, pour plus de 10 milliards de dollars. Selon des sources russes, le contrat porte sur la livraison de 34 chasseurs MiG-29 SMT, 28 chasseurs Su-30 MKI et 14 avions d’entraînement et de combat Yak-130 (pour un total de 3,5 milliards de dollars). […] Les accords conclus prévoient également la livraison de 300 chars T-90S (pour un milliard de dollars), 8 systèmes de missiles S-300 PMU-2 pour les divisions de DCA (un milliard de dollars), 30 batteries sol-air Toungouska (d’une valeur de près de 500 millions de dollars), la modernisation de 250 chars T-72 (pour plus de 200 millions de dollars) et la livraison de missiles antichars Metis et Kornet, ainsi que la réparation des navires des forces navales algériennes. Outre la livraison des Su-30 dans les prochains mois, la presse russe avait fait état de la livraison, avant 2007, de 16 avions d’entraînement YAK -130 et d’un lot d’au moins six avions de combat Mig-29.

Petite remarque : le seul ennemi que compte le régime militaire algérien est… le peuple algérien lui-même.

Petit rappel : la dette de 4 milliards de dollars qui datait des années 1980. Quinze ans de remboursement, et maints scandales étouffés, après, elle s’élève aujourd’hui à… 4,7 milliards de dollars. C’est cette dette maintes fois remboursées - et qui aurait dû envoyer tous les ministres ayant sévi en Algérie depuis 15 ans en prison - que la Russie de Poutine vient d’« effacer » ! Et l’on repart pour un tour à 7,5 milliards pour les 20 ans à venir.

Pendant ce temps-là, dans l’Algérie-bidonville…

Affrontement à l’Université d’Oran 6 blessés et 51 étudiants appréhendés. El Khabar , 19 juin 2006.

Trois coordinateurs du CNES sous contrôle judiciaire. Le Quotidien d’Oran , 30 mai 2006.

Salaires des enseignants du supérieur 380 euros, qui dit mieux ! El Watan , 30 mai 2006.

[…] Farid Cherbal enseignant en post graduation à l’USTHB et coordinateur régional du syndicat des enseignants du supérieur (CNES) a été coffré par des policiers au sortir de l’amphithéâtre. Motif ? Cet universitaire a décidé d’observer une grève avec ses collègues pour protester contre la dure condition de sa corporation. Après son mauvais quart d’heure avec les forces de l’ordre, l’enseignant s’en est sorti, hier, avec un contrôle judiciaire après avoir été traduit devant le juge ! Cette image quasi caricaturale traduit si bien l’affligeant traitement réservé en Algérie à tous ceux qui incarnent le savoir et l’intelligence. Tels des malfrats, les enseignants universitaires sont régulièrement traînés devant les tribunaux […]. Il faut savoir, en effet, qu’un enseignant du supérieur algérien gagne […] l’équivalent de 380 euros ! […] l’essentiel de sa « bourse » mensuelle [étant] constituée de primes de différentes natures, qui ne sont évidemment pas comptabilisées dans le calcul des retraites. L’universitaire algérien fait ainsi figure d’un instituteur comparé à son collègue du Maroc de la Tunisie ou même de la Mauritanie. Chez nos voisins de l’Ouest, un enseignant de même rang perçoit l’équivalent de 2000 euros […] pendant que le Mauritanien touche quand même 600 euros soit 60 000 DA. […] Ces sommes mirobolantes en devises sonnantes et trébuchantes ont de quoi faire jaser ces pauvres algériens, dont une bonne partie d’entre eux, ne possédant même pas un petit appartement, sont hébergés, pour certains, par leurs propres étudiants dans les cités U. […] Il faut dire également que Bouteflika avait montré la « voie » en 2000 lorsque, à Oran, il avait brutalisé devant les Algériens un professeur universitaire. C’est là toute l’image de l’université algérienne. Hassan Moali

Le ministère de l’Enseignement supérieur avertit les enseignants grévistes : Pas d’examens pas de vacances ! Le Jeune Indépendant , 18 juin 2006.

Décennie terroriste, le retour…

6 soldats blessés dans deux explosions à Biskra. Agression terroriste à Skikda. El Khabar , 10 juin 2006.

Draâ El Mizan Trois morts dans l’explosion d’une bombe. El Watan , 19 juin 2006.

Une bombe artisanale a explosé, hier après-midi vers 14 heures, au passage d’une patrouille de patriotes à bord d’un véhicule de marque Renault Express, chargée de la surveillance du gazoduc Hassi R’mel-Cap Djinet, faisant trois morts et trois blessés. […] Cinq militaires tués à Médéa Cinq militaires ont trouvé la mort, vendredi soir à Gouia, sur les hauteurs de Mongorno, dans la daïra de Berrouaghia, apprend-on de source sécuritaire, qui indique que les victimes sont tombées dans une embuscade tendue par des terroristes au moment où elles allaient rejoindre leur détachement. […]

Explosion de deux bombes à Skikda et à sidi Bel-Abbès. Un officier tué et trois autres militaires blessés. Liberté , 17 juin 2006.

Jijel Deux militaires et un GLD grièvement blessés. Liberté , 13 juin.

Mendicité à Souk Ahras. Un dangereux fléau. El Watan , 18 juin 2006.

La déliquescence du pouvoir d’achat, le chômage endémique et les multiples compressions des effectifs sont autant de facteurs qui ont contribué à une paupérisation rampante et réduit des pans entiers de la société à Souk Ahras à un niveau de vie lamentable. […] Les personnes séniles qui arrivent à peine à parler mais qui sortent quand même demander assistance et les adolescents déguenillés mais non encore effleurés par le vice sont l’expression d’un malaise social certain à Souk Ahras, que ni les euphémismes ni les discours grandioses n’arriveront à « maquiller ». A. Djafri Selon une enquête de la FOREM : En Algérie, entre 250 000 et 300 000 enfants travaillent. Le Soir d’Algérie , 13 juin 2006.

[…] Il s’appelle Djamel. Il a 14 ans. […] Orphelin des deux parents, vivant dans une extrême pauvreté, Djamel travaille de 8 h à 15 h pour subvenir aux besoins de ses trois sœurs et sa belle-mère. Dans ce garage, sa tâche consiste à laver les moteurs des semi-remorques pour 4 000 DA par mois. Sans commentaire.

Analyse : Il y aurait un commentaire à faire, c’est que dans ce monde absurde, on ne sait pas trop s’il faut plaindre Djamel ou se réjouir que, contrairement aux millions de chômeurs méprisés par les statistiques et autres snifeurs de colle, lui gagne 4000 DA.

La compagnie envisage 20% de hausse de ses tarifs Factures d’électricité : jusqu’où ira Sonelgaz ? Liberté , 7 juin 2006

L’économie algérienne en un mot : hydrocarbures

Après nous avoir régurgité Bouteflika, le boumedienisme retrouve ses réflexes d’orgueil naïf et d’achat d’« éléphants blancs ».

Hydrocarbures Sonatrach achète un pétrolier géant. El Watan, 14 juin 2006.

[…] Le navire de type VLCC est un tanker géant qui permet d’économiser du temps et de l’argent en permettant le transport d’une très grande quantité de pétrole sur une longue distance. Le navire qui a une capacité de 315 000 m3 (ou 2 millions de barils) et une longueur de 333 m avec une largeur de 60 m sera construit en Chine par NACKS Shipyard, considéré comme le plus grand chantier naval du monde.

C’est qu’il faut évacuer le maximum, avant que les Algériens parviennent à improviser une quelconque résistance contre le dépeçage de leur pays… Alors que l’Algérie peut réaliser dans l’agriculture un chiffre d’affaires de 150 millions de dollars. Les exportations agricoles sont marginales. Meziane Rabhi, Liberté , 12 juin 2006

Rappel : Pour réaliser cette piteuse performance, le ministère de l’agriculture a dilapidé, dans un Plan national de développement agricole (PNDA), un demi-milliard d’euros pas an depuis l’an 2000. Selon Le Soir d’Algérie, cet argent n’a servi qu’« à enrichir une meute de rentiers », dont des proches du ministre de l’Agriculture, Saïd Barkat, ami de Bouteflika. Un ministre dont l’activité la plus notable a été de « privatiser » les terres agricoles, considérées inaliénables par la loi, au profit de spéculateurs de tous ordres, dont la plupart sont d’autres amis de Bouteflika issus des pays du Golfe, dont feu Rafik Hariri. Barkat est toujours ministre de l’agriculture. Le scandale dit « Bouchaoui », le domaine agricole de même nom (ex-Borgeaud), revient aujourd’hui au devant de la scène. Le domaine a été acheté pour une bouchée de pain par des spéculateurs dont on livre aujourd’hui l’un deux, Brahim Hadjas, à la justice. Si l’on voue Hadjas aux gémonies, c’est pour permettre à d’autres receleurs, dont la famille de Bouteflika, de jouir des propriétés pharaonesques qui y ont été érigées et aux autres parrains du régime des généraux de ne pas recevoir d’éclaboussures et de poursuivre leur œuvre néfaste sans être inquiétés. L’ article suivant, laissé dans sa quasi-intégralité, relate un pan de cette escroquerie monumentale. Il est long mais témoigne bien de la loi du milieu qui régit cette économie. Noter que la SIH dont il est question était dirigée alors depuis la présidence par nul autre que le général Larbi Belkheir… Plusieurs personnalités impliquées dans le détournement du foncier agricole. Enquête sur le scandale Bouchaoui. Nissa Hammadi, Liberté , 11 juin 2006.

Transactions illégales, faux documents, marchés douteux, menaces, pots-de-vin, abus de pouvoir, non-respect des lois en vigueur sur l’expropriation… Tout a été utilisé pour permettre à des personnalités influentes d’accaparer des terres agricoles s’étendant des Dunes, en passant par Bouchaoui, jusqu’à Chéraga. Les investigations en cours de la gendarmerie et de la justice n’ont dévoilé que la partie visible de l’iceberg. Ira-t-on jusqu’à situer toutes les responsabilités dans le plus spectaculaire trafic foncier du pays ?

[…] Au parquet général, on fait état d’une cinquantaine d’irrégularités et d’agressions sur les terres à vocation agricole dont les auteurs sont poursuivis pour “cession illégale des terres agricoles à des promoteurs immobiliers, leur exploitation indue, sous-location et constructions illicites”. […] Pratiques rendues possibles grâce à l’intervention intéressée des notaires, lesquels ont établi de faux documents de vente, en l’absence parfois des bénéficiaires initiaux des exploitations agricoles en question, lors des opérations de désistement. Mais aussi grâce à des élus locaux et de hauts fonctionnaires de l’État qui ont usé de leur influence pour légaliser les documents en question, bénéficier eux-mêmes d’une partie de ces terres ou permettre leur cession au profit d’autres services de l’État.

Face aux multiples tracasseries auxquelles ils font face (poursuites en justice, demande de remboursement de l’argent perçu en contrepartie d’un désistement…), les membres des EAC du domaine Bouchaoui ont l’impression d’être les seuls à faire les frais d’une campagne déclenchée par l’État contre le détournement du foncier agricole et dans laquelle, paradoxalement, sont impliquées des personnalités de haut rang. Alors, forcément, les langues se délient. “Des Dunes à Staouéli, il y a 15 à 20 EAC d’une superficie oscillant entre 8 et 53 hectares accaparée par des personnalités”, témoigne un exploitant agricole d’une EAC reprise par le groupe d’Union Bank.

Savoir se retirer à temps…

[…] Le richissime homme d’affaires Djilali Mehri a tenté “l’aventure”, mais a été assez avisé pour se retirer avant d’attirer les foudres des cercles influents ayant des visées sur ces terres. Au nom de son entreprise Dase, spécialisée dans l’exploitation agricole, il prend en main en 1998 les quatre exploitations agricoles longeant l’entrée principale de la résidence d’État du Club-des-Pins, dont il rachète les droits de jouissance aux agriculteurs […]. Pour ce faire, la Dase reçoit l’aval de la direction des services agricoles et du développement rural […]. En juillet, les actes de cession sont établis contre versement d’une indemnité aux exploitants de ces EAC. […] Conforté par l’aval des autorités compétentes, Mehri engage des investissements pour la mise en valeur des terres en procédant, notamment à la remise en état des puits, à l’installation des pompes hydrauliques et à l’achat d’équipements et de matériels agricoles. Contre toute attente, le 24 février 2003, soit presque cinq ans après avoir obtenu l’autorisation d’exploiter les terres en question, la Direction des services agricoles et du développement rural de la wilaya d’Alger lui notifie une décision d’annulation d’attribution des terres qu’il occupait en dépit du fait qu’il a respecté leur cachet agricole. Mehri libère les lieux sans protester.

…vaut mieux que s’entêter

[…] Brahim Hadjas, le patron d’Union Bank et d’Union-Agro, paie, lui, les frais de son entêtement à garder ses acquis coûte que coûte. Il lui est reproché officieusement d’avoir osé attaquer en justice le wali d’Alger de l’époque et de prendre de surcroît pour sa défense une avocate française, Maître Joëlle Mouchart. Officiellement, il est poursuivi en justice et fait l’objet d’un mandat d’arrêt international, lui, sa fille Kahina et son fils Chérif, pour avoir détourné des terres de leur vocation agricole en projetant d’ériger des constructions et d’avoir opéré des transactions illégales […]. Acculé par les pouvoirs publics qui lui reprochent de ne pas être agriculteur de profession, Brahim Hadjas se tourne une deuxième fois vers les agriculteurs et leur propose une formule de partenariat. Là encore, il leur remet de faramineux chèques. Au total, B. Hadjas aura déboursé 26 milliards de centimes pour s’approprier les exploitations en question, payer ses intermédiaires et la notaire qui a rédigé la panoplie de faux documents dont des actes de vente, de désistement, de reconnaissance de dettes.

Mais les ennuis du patron d’Union Bank commencent vraiment quand il fait part de son intention de construire en partenariat avec le groupe international Gibca, un grand complexe agrorésidentiel qui consiste en une agriculture moderne, l’édification de deux tours de 60 étages, de villas haut standing destinées aux investisseurs, d’un hôpital et d’autres infrastructures. À l’époque, il ne savait peut-être pas que la Société d’investissement hôtelière (SIH) dont le gérant n’est autre que le directeur de la résidence d’État du Club-des-Pins, est sur le point d’encadrer un projet de même envergure sur pratiquement le même site. La procédure d’expropriation n’a pas été respectée. Le 17 octobre 2002, le projet de Brahim Hadjas est officiellement inscrit et déposé auprès des services compétents. Deux jours plus tard, soit le 19 octobre 2002, des arrêtés du wali d’Alger amputent l’exploitation n°37 et n°59, de 18 hectares. Des terres que la famille Hadjas était censée avoir obtenu le droit de jouissance, à la faveur du désistement de leurs exploitants initiaux. Le 24 novembre 2002, des ouvriers chinois employés de la société SIH, encadrés par le service de sécurité du Sahel, plantent des madriers sur la plage des Dunes. Assistés de la gendarmerie, ils coupent le 7 décembre les clôtures des exploitations n°37 et n°59, et le 14 décembre, ils installent des matériaux de construction sur une partie de ces terres. Début décembre 2002, les agriculteurs reçoivent la notification des arrêtés du 19 octobre 2002. Alarmés, ils saisissent la chambre administrative de la cour d’Alger en vue de les annuler. Entre-temps croyant avoir affaire à des agissements de simples agriculteurs, la subdivision des travaux publics de Chéraga adresse dans la précipitation un avertissement à l’exploitation agricole n°37 pour avoir dressé une clôture, avant de se ressaisir. 123 villas de luxe ont été érigées, depuis sur les lieux, constituant le prolongement de la résidence d’État. “Tout est en marbre à l’intérieur”, racontent des jeunes qui sont recrutés périodiquement pour accélérer la cadence des travaux.

Un projet entaché d’irrégularités

Cet ambitieux projet aurait pu à la limite passer inaperçu, s’il n’était pas entaché d’irrégularités. La Société d’investissement hôtelière (SIH) confortée par l’ex-wali d’Alger a pris possession de ces terrains avant même que les textes d’application de la loi relative à la reprise des terres agricoles du domaine national par l’État en cas d’utilité publique ne voient le jour. Ce n’est que plus d’une année après que les textes en question ont été publiés dans le Journal officiel. En second lieu, la SIH a posté au niveau de ces parcelles de terres des vigiles, alors que celles-ci n’étaient pas encore versées à l’Agence nationale du tourisme, à qui revient en priorité, selon les lois en vigueur, leur gestion. Puisque que c’est à elle qu’incombe normalement la tâche d’acquérir le terrain, de le préparer et de le rétrocéder aux investisseurs potentiels.

[…] Contacté, un responsable aux services locaux des domaines nous a affirmé qu’ils n’ont pas été saisis par la SIH ou un quelconque autre organisme pour une évaluation et de conclure que sans cette évaluation, les travaux ne peuvent pas être entamés, car il n’y a pas eu délivrance de titre d’affectation. On apprend, en revanche, que la SIH a obtenu un permis de construire avalisé par la Direction de l’urbanisme et de la construction et de l’habitat (DUCH) au temps où Cheni était à sa tête. Le permis en question lui a été délivré, selon un employé de la SUCH, il y a environ deux ans. Les travaux de la nouvelle résidence d’État étaient déjà largement entamés. […]

Les Dunes : un projet pharaonique

L’homme d’affaires libanais, Mustapha Hariri, parent du défunt Rafic Hariri, a été le premier postulant pour la réalisation d’un grand projet comprenant un port de plaisance, des chalets maritimes, des bâtiments pour bureaux, des boutiques, des immeubles résidentiels et des villas sur le terrain foncier connu sous le nom “Les Dunes”. Alors que son groupe nommé Construction and Contracting Co Hariri s’apprêtait à dégager les fonds nécessaires à ce projet, la Société d’investissement hôtelière (SIH) annule d’une manière unilatérale le protocole d’accord que cette entreprise libanaise a signé avec la partie algérienne le 23 décembre 2000. Dans une lettre de protestation adressée au Chef du gouvernement de l’époque, dont nous avons pu avoir une copie, Mustapha Hariri demande à Ali Benflis de reconsidérer la décision de la SIH, qualifiée de mesure “fondée sur des arguments frêles qui ne relèvent point de la réalité et qui dépassent les normes contractuelles universelles les plus subtiles”. Il accuse la SIH d’avoir des visées sur ce terrain, alors qu’elle n’a “aucun droit d’exploitation”. Hariri relate : “Après des mois de négociations, nous avons fini par élaborer un avant-projet couvrant les quelque 28 hectares de terres avancés par la SIH…

Une fois le protocole d’accord signé, nous avons entamé les démarches pour exécuter la première phase du projet et d’en assurer le financement. Or, sur proposition du ministère du Tourisme, de nouveaux pourparlers ont commencé pour agrandir le projet en lui annexant de nouvelles parcelles de terre. Le terrain élargi s’étalerait désormais sur 75 hectares. Un nouveau avant-projet a, dès lors, été envisagé pour ajouter un terrain de golf, un parcours d’équitation et un centre sanitaire sur une surface de 250 000 mètres carrés environ. Les autres sections ont été également réétudiées pour convenir avec le nouveau projet. Entre-temps, témoigne Mustapha Hariri, des rencontres ont été organisées en présence du conseiller de la Présidence à l’époque, M. Chorfi, pour tenter de lever des obstacles administratifs susceptibles de retarder la réalisation de cet ambitieux projet. À la surprise du groupe Hariri, la SIH demande un fonds supplémentaire de 30 millions de dollars pour couvrir les frais de l’extension du projet de 28 à 75 hectares. L’homme d’affaires libanais réplique : “Cette nouvelle exigence était en parfait désaccord avec l’esprit et le texte de protocole, et contrariait complètement la qualité pour laquelle nous avons signé, comme étant expérimenté en matière de promotion et de commercialisation, de montage financier et de recherche des investisseurs et non comme fournisseur exclusif de fonds.” Il ajoute qu’on lui a signifié de dégager la totalité des fonds, alors qu’il devait procéder par une programmation par tranche.

Désistement sous la menace

“De notre côté, nous avons traité avec cet imprévu avec un esprit positif, et nous avons entrepris des pourparlers avec le ministre, lui proposant, dans une lettre datée du 28 mars 2001, de constituer avec la SIH une société mixte pour veiller à la réalisation du projet, le gérer et en assurer les services généraux. Cette même proposition envisageait la constitution de plusieurs sociétés filiales avec les investisseurs que nous étions appelés à introduire, leur objet étant d’édifier, revendre ou exploiter les différentes parties du projet comme convenu dans le protocole d’accord du 23 décembre 2000.” Devant l’entêtement de la SIH d’annuler l’accord en question, le groupe Hariri propose comme ultime solution de prendre en charge l’exécution entière du premier projet s’étalant sur 28 hectares. Mais il n’obtient aucune réponse. Un membre d’une EAC reprise par Hadjas certifie “Nous nous sommes désistés de nos droits sous la menace” Par : Nissa Hammadi.

Dans la série expropriation foncière, je voudrais…

Abderrahmane Boumama, membre de l’EAC 65 d’une superficie de 10 hectares, raconte ses déboires. “Hadjas ne nous a pas approchés directement. Il l’a fait par le biais d’un intermédiaire répondant au nom de Djamel Bensouda. Ce dernier s’est présenté comme quelqu’un venant de la part de la présidence de la République. Certains d’entre nous ont été menacés de lourdes représailles s’ils ne s’exécutaient pas. Il nous a demandé de le suivre. On s’est dirigé de nuit, pour les uns, vers une villa à Hydra où nous avons trouvé des agents de sécurité qui faisaient mine d’être armés. Là, nous avons été forcés de signer un désistement de notre droit de jouissance des terres en contrepartie d’une compensation financière. Toutes ces informations sont consignées dans une plainte au niveau de la gendarmerie de Bouchaoui. Hadjas que j’ai rencontré quelque temps plus tard m’a avoué que son intermédiaire a touché 7 milliards de centimes pour mission accomplie. Pour notre part, nous membres de l’EAC 65, nous avons reçu plus de 500 millions de centimes chacun. Ils ne nous ont pas donné de l’argent liquide, mais des chèques de la Banque centrale. J’ai appris que les membres des autres EAC ont encaissé entre 200 millions de centimes et 1 milliard de centimes, en fonction de l’importance et de la superficie de la terre. Le désistement s’est fait en 2002, et nous n’avons reçu la notification du notaire qu’en octobre 2005. Quelque temps après, la notaire que Union-Agro a engagée est revenue à la charge. Elle est venue ici dans le domaine Borgeaud, a pris une chaise et nous a demandé un par un de signer un contrat de partenariat avec le groupe de Hadjas pour l’exploitation des terres. Certains ont signé, d’autres, comme moi, ont refusé.

Au comble de notre malheur, le liquidateur d’Union Bank nous a traduits dernièrement en justice pour la restitution de la somme que Hadjas nous a versée en contrepartie de notre désistement, et il a eu gain de cause. Nous avons proposé à la Gendarmerie nationale qui nous a convoqués de procéder au paiement de cette somme par le biais d’un échéancier, à condition que nos terres nous soient restituées. Pouvions-nous agir à l’époque autrement ? Je n’en suis pas sûr. Le terrain a été bien préparé. Des gens ont fait circuler la rumeur que l’État allait reprendre ces terres et que nous allions tout perdre. Nous les avions cru, car il y avait des antécédents. Pour construire la nouvelle résidence d’État, 3 hectares sur lesquels était cultivée de la pomme de terre ont été rasés à coups de bulldozer, sans que les agriculteurs soient indemnisés. Sur nos terres également, la résidence d’État du Club-des-Pins a fait passer ses conduites d’épuration, sacrifiant des centaines d’orangers. Là encore, nous n’avons pas eu droit à une compensation financière. Alors quand l’intermédiaire de Hadjas nous a affirmé qu’il agissait pour le compte de la présidence, nous l’avons immédiatement cru.”

N.H.


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