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CULTURE / CHRONIQUE CINÉMA

Tout ça, c’est du cinéma

jeudi 12 octobre 2006 par Kristaubal
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Autrefois, pour obtenir ses droits, il fallait faire un rêve à la Martin Luther King. Désormais, il faut juste faire un film à la sauce indigène. Un cinéma sans trucage où le spectateur-président suit l’action la main sur le cœur, avant que Bercy ne mette la sienne dans la poche. Chacun est dans son rôle.

A la fin de la seconde guerre mondiale, les soldats des colonies avaient aussi fait un rêve. Ils rêvaient de finir leurs jours dans un Havre de paix à l’abri du besoin. Ils espéraient que la mère patrie reconnaissante n’oublierait jamais leur sang versé pour débarrasser ses sillons du sang impur des Nazis. Elle s’occuperait d’eux au même titre que ses propres fils.

C’était sans compter sur la maladie d’Alzeihmer qui frappe périodiquement la vieille France. Comment des ex-colonisés pouvaient avoir le même traitement que des soldats de « souche » ? Ce n’était faisable effectivement qu’en rêve. Contrairement aux balles des Allemands qui traitèrent l’ennemi Black, Blanc, Beur sur un pied d’égalité, l’administration opta pour la discrimination. Elle fêta ses véritables héros et fit la fête aux basanés et autres gens de couleur qui osèrent réclamer l’équité. Puis avec le temps, au fur et à mesure que les anciens combattants indigènes mourraient dans le dénuement et l’anonymat, on enterra le dossier sous une épaisse couche d’injustice et de mépris. L’affaire refait surface. La France se retrouve face à une partie de son Histoire qui défile sur grand écran. L’ancienne métropole s’empresse, soudainement de régler ses comptes avec les recrues volontaires et enrôlées de force dans les colonies. Elle solde son passé sombre, mais, une fois encore, à sa manière et avec ses règles de façon unilatérale. Seul le présent comptera. Pas de rétroactivité. On ne paye pas cash quarante années de fausses promesses. La bravoure des Indigènes reviendrait trop cher. Rompez les rangs, il n’y a rien à voir. Quant aux centaines de milliers de tirailleurs et combattants qui ont eu la mauvaise idée de rendre l’âme bien avant l’annonce du gouvernement, ils devront se rendre comme tout le monde à Bercy pour retirer leur solde. Au cinéma tout est possible !


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