De retour en Afrique, les échos qui m’arrivent d’Europe sont tous les mêmes. Le nouveau président des Gaulois a décidé de s’occuper de tout et tout faire lui-même. Au devant de la scène en permanence, telle est sa devise ! M’avez-vous bien vu, telle est sa permanente interrogation. Courir dans tous les sens, sourire à tous, caresser chacun, même Bertrand Delanoë, le maire socialiste de Paris ! Ce n’est plus de l’ouverture, c’est jogging, yachting plus grand écart. Oh, bien sûr, SarkokO est secondé par son directeur de cabinet, qu’on appelle toujours en France, Premier ministre, et que nous ne connaissons pas encore du tout en Afrique : l’autre coureur à pied, François Fillon. Bien que, pour le moment, Fillon et ses ministres sont plutôt dans leurs provinces pour tenter de se faire réelire députés.
Il y en a une qui a sérieusement chaud aux fesses : c’est l’ancienne ministre de la Défense, rendue célèbre par le mauvais traitement de l’ancien porte-avion Clémenceau et le tragique échec en Côte d’Ivoire, Michèle Alliot-Marie. La compagne d’Ollier, président de l’Assemblée Nationale, devenue depuis l’élection de SarkokO ministre de la Police et des Contraventions, est en très fâcheuse posture dans sa circonscription de la côte Basque : un journaliste, Roland Machenaud, soutenu à la fois par les Basques, le MoDem de Bayrou, aussi par le sénateur-maire de Biarritz, Didier Borotra, et semble-t-il en sous-main par bien des vieux sarkozystes biarrotséluzien, pourrait bien faire mordre la poussière à la mère Michèle Ollier-Marie. C’est François Fillon qui serait bien content d’être débarassé ainsi d’une très ennuyeuse ministre de l’Intérieur et ce sont également les électeurs de Biarritz-Saint-Jean-de-Luz qui seraient également fous de joie de voir enfin partir à Rueil cette député qui, en réalité, n’a jamais rien fait. Bye, bye Marie…
Avant de vous quitter, je souhaite rendre hommage à un grand artiste, spirituel dandy, acteur de cinéma et de théâtre qui vient de nous tirer sa révérence : Jean-Claude Brialy. Il était retourné récemment sur notre continent, en Algérie, dans les lieux de son enfance. Et ce fut très émouvant pour nous tous, Africains, de constater comment ce très grand artiste avait puisé beaucoup de sa belle sensibilité dans les profondeurs de notre terre d’Afrique. Que Dieu bénisse son âme et qu’il soit remercié, ce cher Jean-Claude, pour tant de beaux films et de grandes pièces de théâtre.
SAR Le Prince Pokou
PS : La première visite du petit Bongo au petit SarkokO n’est pas très symbolique. Il faudra que le président français s’intéresse à d’autres pays d’Afrique qu’à ce minuscule Gabon de seulement un million d’habitants. Il y a 53 pays Africains et 1 milliard de nos frères et soeurs qui aimeraient savoir ce que veut le gouvernement Sarkofillon en Afrique.