Pas facile d’égaler Depardon ! Suivre la campagne municipale de Paris, c’était l’ambition de Serge Moati dans son documentaire intitulé « A l’assaut de Paris » (France 5, dimanche 23/3). Hélas ! l’animateur de « Ripostes » a eu du mal à nous intéresser à cette bataille de mini-titans entre le revêche Delanoë (« vous m’énervez avec votre micro ! ») et la pathétique Panafieu construisant minutieusement sa défaite.
En fait, de ces trois arrondissements choisis par Moati ( les 8e, 9e et 12e), le vrai héros, c’était la haine à droite. Et aussi le roi Bling Bling 1er, jamais à l’image mais toujours présent, « plantant » son ami Pierre Lellouche dans le 8e en appelant à l’Elysée, pour cause de mariage, le dissident UMP, maire sortant François Lebel, ennemi juré de Lellouche. Gueule de celui-ci apprenant la nouvelle…
Dans le camp d’en face, côté Delanoë, c’est Vanessa Schneider (ex-Libération, Capa) qui surprenait cette confidence de Rachida Dati à l’oreille de Françoise de Panafieu, à propos de Borloo, son voisin d’avion (« Le Paris en or de Bertrand Delanoë » , Canal Plus, 20/3) : « Sexy des pieds ! ….J’ai eu le gerbillon ! ».
Holà ! Comment qu’elle cause d’un collègue ministre, Rachida ! Fadela Amara s’est faite incendier pour moins que cela… Et ce Borloo ! On le croyait vibrionnant, on le sait maintenant gerbillonnant. Toutes nos condoléances à Béatrice Schonberg !
A propos du même voyage en Inde, France 3 (23/3) proposait rien moins que de nous emmener « dans les coulisses d’un voyage présidentiel ». Mais l’Elysée avait soigneursement borduré le sujet, fermé les accès et contrôlé la caméra du réalisateur Fred Hissbach. Frustrant et peu instructif !
On y voyait quand même deux scènes marrantes : Sarkozy, au moment de se déchausser pour aller sur la tombe de Gandhi, refusant qu’on filme ses petits panards nus, puis se brûlant le palais en avalant goulûment des petits fours trop chauds, qui retombaient en miettes sur son costard… Tout cela assis à coté de la présidente de la république indienne !
Devant tant de classe, les photographes présents se marraient franchement et bruyamment. Et Sarkozy continuait à cracher ses petits fours, contraint d’encaisser la moquerie de la plèbe… Ah ! ces journalistes, dès qu’on les libère de leur charrette à foin, ils se permettent n’importe quoi !