Ce que Marc Godin, l’éminent critique ciné de Bakchich, vous conseille ou vous déconseille dans les salles obscures.
A l’affiche dans les salles (semaine du 11 novembre) :
2012 de Roland Emmerich
Le Jour d’après, Je suis une légende, et avant La Route (d’après Cormac Mc-Carthy) ou The Book of Eli, voici donc 2012, de Roland « Je-Casse-Tout » Emmerich. Je vous rassure, le film n’est pas un chef-d’oeuvre, juste un best-of malin de toutes les catastrophes possibles et imaginables. Et Dieu sait si Roro a de l’imagination…
Cent mille dollars au soleil d’Henri Verneuil (reprise)
Grand scénariste, excellent écrivain, Michel Audiard était surtout un dialoguiste épatant. La preuve une nouvelle fois avec ce classique d’Henri Verneuil et cette réplique d’anthologie : « Quand les types de 130 kilos disent certaines choses, ceux de 60 kilos les écoutent. » Qui dit mieux ?
Hiroshima mon amour de Alain Resnais (reprise)
Vous avez adoré Les Herbes folles, voici l’occasion de (re)voir l’un des chefs-d’oeuvre d’Alain Resnais, tourné il y a cinquante ans. Le scénario et les dialogues de Marguerite Duras, la voix d’Emmanuelle Riva, un voyage dans l’espace et le temps, l’amour et la douleur. « Non, tu n’as rien vu à Hiroshima. »
A l’origine de Xavier Giannoli
À peine sorti de prison, Paul se fait passer pour un ingénieur du BTP, mandaté pour relancer la construction d’une autoroute. Giannoli s’inspire d’un fait divers, offre une belle partition à François Cluzet, mais sa réalisation, qui s’étire sur deux heures trente, est aussi inspirée qu’un épisode de Joséphine ange gardien.
L’Imaginarium du dr Parnassus de Terry Gilliam
Depuis Las Vegas Parano (1998), Terry Gilliam n’a pas été capable de terminer un film ou d’en tourner un bon (Tideland, Les Frères Grimm). Avec Parnassus, Gilliam signe une fable sur le pouvoir de l’imaginaire – comme c’est original –, et sort son barnum habituel fait de trucages numériques, de décors oniriques et de visions baroques. Il oublie néanmoins un élément essentiel, l’émotion !
Trésor de Claude Berri
Il paraît que l’on ne dit pas de mal des morts. De Claude Berri, on dira donc que c’était un grand collectionneur d’art contemporain et un immense producteur (Polanski, Chéreau, Almodovar, Dany Boon…). Quelqu’un de bien informé à Bakchich m’assure qu’il était aussi réalisateur. Tiens donc ?