La pendaison de Saddam Hussein n’est pas passée inaperçue, y compris en Algérie…
Mon frère a pleuré quand on a tué Saddam. Ce n’est pourtant ni un nationaliste arabe, ni même un fanatique de la politique, mon frère est juste un homme de cœur et il m’a dit : « c’est la première fois que je déteste autant l’Amérique et tous les Américains ».
Selma a vingt ans, elle sait à peine où se trouve l’Irak mais sa voix est d’or quand elle chante, comme un pinson, des chansons d’amour. En attendant son prince charmant elle prépare une licence de littérature française et elle m’a dit : « le pauvre, je sais que c’était un tyran mais quand même à la veille de l’Aïd ».
L’assassinat, c’est bien de cela qu’il s’agit, de Saddam Hussein nous a accompagné en cette fin d’année coïncidant avec la fête de l’aïd comme un deuil indicible et omniprésent. Un deuil sidérant qui s’accompagne de petites phrases, « c’est de la provocation », « c’est incroyable », « je ne pensais pas qu’il irait jusque là », « quel mépris ».
Ce n’est pourtant pas la mort de Saddam Hussein que l’on pleure. C’est plus grave encore. C’est comme si nous étions subitement effrayé de ce qu’elle révèle de la barbarerie du monde dans lequel nous vivons. Nous, ceux que l’on appellent les musulmans, les Arabes, les barbares. On nous impose de penser que, pour une partie de l’humanité, nous avons rejoint le règne des insectes que l’on écrase en passant sans même se retourner.
Alors que nous nous apprêtions à fêter l’Aïd el Kébir on nous a offert une exécution. Un pendu avec une corde grosse de haine, une image de Moyen-Âge. Même si l’on refuse d’être enfermé dans ce qu’Amine Maalouf appelle « les identités meurtrières », on ne peut s’empêcher d’imaginer une situation inversée.
Imaginez qu’à la veille de Noël des iraniens, des palestiniens ou des algériens offrent à la planète la vie d’un homme froidement exécuté en guise d’étrennes. On n’ose alors imaginer les réactions, scandalisées, du monde occidental avec toutes ses célèbres consciences pleine d’humanisme…Vu du Sud du monde, on les a peu entendus et l’on se sent subitement terriblement seul…
On se souviendra que dans le chaos du monde en guerre où les morts défilent sur nos écrans sans nom et sans visage en Irak, en Palestine, au Soudan et que sais-je encore, cette mort est parvenue à se faufiler à travers le bruit de la violence quotidienne.
Et c’est paradoxalement la mort d’un dictateur : Saddam Hussein. En écrivant son nom je ne peux m’empêcher de me souvenir qu’il y a déjà dix sept ans des pères émus par la naissance d’un fils couraient à la mairie inscrire ces prénoms sur leurs livrets de famille en hommage au président irakien qui, pour eux, incarnait alors le résistant à l’Amérique toute puissante, à Israël occupant la Palestine historique avec ses Scud et sa quatrième armée au monde. Il incarnait un désir de victoire dans l’histoire désenchantée du monde arabo-musulman qui cultive les défaites comme autant de plaies impossibles à cicatriser.
Ce cadavre est venu se poser sur ces plaies comme le symbole d’un autre échec : l’échec des peuples arabes interdits de juger ses despotes par de nouveaux despotes qui portent eux aussi des cagoules.
pour nous les Amazighs (berbères) la morts de Saddam nous a fait du bien car un jour ils y avait quelques représentants de pouvoir marocain en visite chez lui en Irak Saddam leur a dit "comment sont ils nos frères arabes la bas ? c à d au Maroc "les visiteurs marocain on répondu "ils sont bien , sauf ils y a des berbères qui nous dérangent " Saddam a vite réponde " tues les ,comme j’ai fais pour les Kurdes " ces visiteurs marocains ont réponde "mais les berbères au Maroc ils sont nombreux majoritaires …. " et voilà Saddam a été tues avant mois personnellement j’ai fêté l’exécution de ce nazie.
une autre chose saddam a toujours envoie de l’argent au Partis politiques Arabistes baatistes de Maroc pour nous tues (tues notre langue berbère_Tamazight_ notre identité…avec l’arabisation force impose …) a dieu saddam adieu parti Baatiste
C’est bien la premiere fois que je lis sur cet excellent site un article qui trace quasiment des lauriers posthumes a un dictateur patente.
Je rappellerai que Saddam n etait pas un petit dictateur "standard" du style Bouteflika ou Ben Ali, mais un veritable tyran totalitaire a la hauteur d’un Hitler, Mao ou Staline.
Certes il a ete juge par la "justice des vainqueurs", mais sa pendaison et celle de ses acolytes n’est plus scandaleuse que celle des dignitaires nazis apres le proces de Nuremberg, tout aussi inique dans sa forme.
Pour mesurer l’ampleur des crimes de Saddam, je conseille a tous de lire l’ouvrage collectif "Le livre noir de Saddam Hussein" dirige par Chris Kutschera, un grand specialiste des Kurdes. L’etendue proprement malefique des crimes Saddamo-baassistes laisse pantois.
Bref, justice a ete rendue, et certes, les elements chiites les plus extremistes se sont venges en humililant le "rais", mais cela n’est-il pas comprehensible ?
Pour revenir a l’Algerie, je vous renvoie a l’article de Benchicou dans le Soir d’Algerie qui titrait "Nos Kabyles ne valent-ils pas leurs Kurdes ?" et rappellait que si Saddam a ete condamne a mort pour le massacre de 148 chiites insurges, ne pourrait-on pas imaginer le meme sort pour Boutef qui a preside au meurtre de 126 jeunes Kabyles desarmes ?
Inch’ilu*
Je dois simplement confesser ceci : lorsque j ai appris la mort de Saddam, ce symbole de l’arrogance baassiste et de l’opression des minorites dans les pays arabes, j’ai simplement pense "Aah, cit un plizir ihi", avec l’accent kabyle bien sur.
(*Ilu : Dieu, Allah… en Tamazight)
Je ne pensais pas que vous etiez assez idiot ^pour penser ce que vous dites. Vous m’avez l’air empreint de sanginité, si vous aviez le pouvoir cher monsieur, vous autriez peut etre fait comme Sadam. En tout cas lui est mort en martyr en tant que prisonnier de guerre, ses enemis en ont fait un martyr, son tombeau sera visité par le monde entier, et le tien par qui sera t’il visité ???
Vous n’auriez meme pas le courage comme lui de monter à l’echaffaud sans peur et sans reproche, vous auriez pissé dans votre froc juste à l’apparition de la grosse corde à gros noeud. Je vous meprise de penser ce que vous avez ecrit. Sans Saddam l’Irak est dans le chaos des centaines de mort par semaine. Sadam lui les tenais, il savait qu’il n’y aura jamais d’entente entre irakien apres lui, meme tes chers amis americains songent à fuir l’Irak (le 22/01/2007, 19 morts americains et ce n’est pas fini.) Quel cynisme, je vous accorde mon degout.