Le Rocher veut s’agrandir sur la mer. Un énorme projet d’une dizaine d’hectares et de 250 000 m2 de programmes immobiliers privés, prévus sur dix ans, mobilisent tout le gratin du BTP et les autorités. Non sans poser quelques questions.
État confetti d’à peine 2 km2 et déjà ultrabétonné, Monaco manque cruellement de place. Un vrai casse-tête pour accueillir de nouveaux riches résidents étrangers, désireux de s’installer dans une principauté certes glamour mais surtout attractive sur le plan de l’évasion fiscale. D’autant qu’on y a déjà démoli quasiment toutes les villas d’époque qui ont survécu à la spéculation immobilière. Du coup, le pays liliputien a trouvé la solution : grignoter sur la mer.
Et pour réaliser un nouveau centre ville d’une dizaine d’hectares et de 250 000 m2 de programmes immobiliers privés, Albert a lancé l’an passé un appel d’offres international. Vu que l’opération représente 5 à 10 milliards d’euros, promoteurs et constructeurs se sont bousculés au portillon.
Aujourd’hui, sur les 16 candidatures initiales,restent en course 5 groupements : Vinci en partenariat avec le libanais Solidere, Monte-Carlo Development Company (c’est-à-dire Bouygues qui s’est associé avec l’ex-président de l’ASM Michel Pastor), Monte-Carlo Sea Land, Foncière maritime (avec un autre membre de la famille Pastor, gros promoteur de Monaco) et Barwa real estate.
Le 25 mars 2008, les candidats ont livré leur projet pour lequel ils ont travaillé durant 15 mois dans le plus grand secret. Un secret bien gardé dans 5 pièces de 15 m2 surveillées par des caméras et où il faut montrer patte blanche pour y accéder.
Heureusement, pour Michel Pastor, il n’y a pas que le foot. Après des résultats calamiteux en ligue 1, le président de l’ASM vient de démissionner de ses fonctions, tout comme son vice président Gérard Brianti, et d’être remplacé, à la tête du club, par l’ami d’Albert, Jérôme de Bontin. Et ce même s’ils sont toujours actionnaires majoritaires du club via la holding MFI (Monaco football Investissement). Les deux hommes d’affaires qui se sont associés aux constructeurs Saipem et Bouygues TP aimeraient bien remporter à la fin de l’année l’appel d’offres du projet d’extension en mer.
Pour Monaco, construire sur la mer n’est pas vraiment une nouveauté. Sous Rainier, le quartier de Fontvieille qui accueille aujourd’hui le stade Louis II et le quartier industriel a été construit dans les années 70 sur des remblais. Cette fois-ci, pour coller à son image de prince écolo, Albert souhaite limiter les remblais pour préserver certaines zones protégées comme la réserve maritime.
Mais si les associations monégasques de protection de l’environnement n’osent afficher leurs craintes sur l’impact environnemental qu’aura le projet princier (un chantier de 10 ans), de l’autre côté de la frontière, on s’alarme. Comme le montre un article du Times. Interviewée, une responsable de l’association Terre bleue à Nice pense ainsi qu’un quartier construit sur pilotis risquerait d’ombrager les posidonies et à terme de créer un vrai désert sous-marin. Et si Greenpeace débarquait à Monaco ?
Moi je dirais ceci pour la principauté : trouvez des dessinateurs de bande dessinée avec comme titre : Et si Monaco m’était conté ! Un dessin portant les travaux des architectes etc ……….. le prince allant voir les travaux , les ouvriers à l’ouvrage etc ………. tout en montrant le respect de l’environnement enfin pour ce que j’en dis .
Enfin tout ceci pour dire que c’est bien mais attention de ne pas trop prendre la mer car ceux qui y viennent c’est pour se détendre aussi en plein air