Autour de journalistes et de l’humoriste Didier Porte, le polémiste Guy Birenbaum décrypte l’actualité dans Lignes j@aunes. Une émission dont Bakchich est partenaire et également diffusée sur la TV d’Arrêt sur images.
La présentation de ligne j@aune sur Arrêt sur Images
A lire ou relire sur Bakchich.Tv
Voilà qui est fort drolatique de voir Aphatie franchir la ligne jaune et, dans la séquence suivante, Bayrou hurler au scandale journalistique… parce qu’il m’est revenu une autre séquence, datant d’octobre 2006 (pas hier, c’est vrai) qui réunissait nos deux compères du Sud-Ouest : Aphatie qui interviewe Bayrou, le premier franchissant la ligne jaune et le second s’en offusquant :
http://www.etiennefillol.fr/blog/index.php ?post/2006/10/11/Jean-Michel-Aphatie-cet-homme-qui-osa-se-lever-et-denoncer-l-oppression-dont-etait-victime-la-classe-dirigeante
Comme quoi, les rôles de composition sont d’éternels recommencements…
Une suggestion de thèmes pour la prochaine émission :
1/ Comment j’ai flingué le modèle économique très fragile d’Arrêtsurimages.net (et Arrêtsurimages.tv) en achetant la une de Bakchich contre un revenu mensuel assuré à l’intervenant régulier de Lignes jaunes, Nicolas Beaud ?
2/ Comment Bakchich est partenaire d’une émission de Guy Birenbaum, alors que Bakchich pond par ailleurs un portrait de Guy Birenbaum pour le moins ironique quand ce dernier publie un livre qui ne décolle pas
3/ Comment Daniel Schneidermann, qui a le plus parfait mépris pour Le Post tape l’incruste dans l’émission animé par Guy Birenbaum pour lui rappeler publiquement que c’est lui le journaliste
4/ Comment Didier Porte, qui se rêvait chroniqueur (et plus seulement amuseur), devint finalement produit d’appel
Sinon, bien sûr, vous pouvez continuer à récupérer les thèmes de débats sans nul doute également traités par Paul Amar (Revu et corrigé, France 5), Géraldine Mulhmann (Cactus, Paris Première) et Nicolas Poincaré (On refait le monde, RTL), mais alors changez peut-être le titre de l’émission. Je suggère : "Si on passait par le net, dans l’espoir de faire un jour de la télé ou de la radio", ou encore "Moi, aussi, je peux le faire. Une émission de Guy Birenbaum".
Sujet 1 : c’est vrai Daniel vous voulez ous filer de l’argent pour la une de Bakchich ? Youppiiiii !!
sujet 2 : donc on ne peut pas discuter avec les gens qu’on critique, étrange conception ? Dans un débat pour vous tout le monde doit être d’accord ?
sujet 3 : même réponse que précédemment
sujet 4 : à débattre
Au commentateur précédent : Chiens de garde avez-vous pensé ?
Je reste pantois devant cette vidéo, car tous les intervenants semblent omettre le fait essentiel de l’orientation supposée des journalistes.
Il importe peu de savoir ce que les individus pensent ou pour qui ils votent, en effet, cela demeure au plan de la liberté de penser.
Par contre, savoir par qui untel a été recruté, quelle a été son évolution dans sa rédaction, et grâce à qui il été promu, sous quel PDG il a été nommé à quel poste, voici ce qui est la substantifique moëlle.
Le réel problème n’est pas que pense l’individu, mais que représente le professionnel.
A ce titre, aphatie représente le courant thatcherien, pernault le courant populiste de droite, etc etc. Ce qu’ils pensent peut être à l’opposé de ce qu’ils représentent, et est inintéressant.
L’intervenante de Rue89 semble complètement déphasée. O’Reilly est le pire réactionnaire/tendance fasciste que la télévision porte. Une séance avec lui équivaut à un procès stalinien en direct. Difficile de croire à l’ingénuité de la journaliste, qui se dessert en faisant ces analyses foireuses.
Bien entendu, ce qui va compter c’est la déontologie sur le plan professionnel.
Ce que les journalistes ou chroniqueurs pensent, ce qu’ils votent (on non), et même parfois leurs amitiés n’ont pas d’intérêt en eux-mêmes. En revanche, si ces positions dans le champ social se traduisent en propagande ou en petits arrangements médiatiques : problème.
Un travail de décryptage que fait souvent bien Bakchich, par exemple avec le ménage de Hees pour un gros labo pharmaceutique et son lien supposé avec le licenciement de Martin Winckler.
De même si Aphatie ne déjeune pas avec les politiques qu’il peut être amené à interviewer, il va de soi que Guy Birenbaum qui se fait à l’occasion invité à déjeuner par Alain Bauer est inversement très peu crédible "professionnellement" (médiatiquement, j’entends) quand il offre une itw-tribune en une du Post à son ami même déclaré. On est alors en droit de soupçonner une forme d’allégeance. Cette itw est de la pure com’.
Aphatie a le mérite de faire allégeance de façon beaucoup plus explicite : il est prêt à se renier publiquement. Bref Aphatie est un planqué qui s’affiche. Alors que Guy Birenbaum montre seulement ce qui l’arrange. Conclusion : Aphatie a une déontologie qui l’éloigne de la cour, et sait, s’il le faut, se montrer courtisan ; Birenbaum a une déontologie toute théorique, qui s’applique surtout aux autres.
Mr Birenbaum,
J’ai regardé votre émission avec beaucoup d’attention. Vous semblez vous questionner sur le pourquoi de la connivence supposée entre journalistes et politiques et sur le pourquoi des problèmes causés par ceux qui franchissent la ligne jaune. Tout d’abord, je me permets de vous faire remarquer que ceux ne sont sans doute pas les mêmes qui mettent en cause les journalistes dans les deux cas. Ce qui peut partiellement, au moins, expliquer le décalage. Mais j’ajouterai que dans le cas de ces journalistes qui franchissent une ligne jaune, ils ne le font pas de manière correcte à mon avis. C’est-à-dire qu’ils ne contribuent pas le moins du monde à dédouaner l’ensemble de la profession, bien au contraire. En fait ils se montrent agressifs ou dérangeants, ce qui est a priori positif, mais en affichant une posture dans laquelle ils semblent vouloir dire qu’ils ne prennent pas position. C’est cela qui est choquant. Ils semblent vouloir exprimer une opinion qui serait le bon sens même et non pas leur opinion. Qui plus est, dans plusieurs des exemples choisis, comme avec Bayrou ou Revel, l’attaque se fait contre des personnages politiques qui sont minoritaires. En ne reproduisant pas suffisamment ces comportements vis-à-vis des politiques qui exercent le pouvoir, ils se montrent encore plus vils, ne paraissant capables de s’en prendre qu’aux moins forts.
Bien à vous,
Le caillou dans la chaussure http://lecailloudanslachaussure.blogspot.com/
le caillou dans la chaussure devrait y rajouter un petit Bescherelle et un petit dictionnaire (cf ligne 4 : "ceux ne sont pas"). Ceci dit je trouve ses propos pertinents quand il nous alerte sur le VICE inhérent à nos "journalistes vedettes" qui ne sont en fait que des parvenus qui courent moins vite que le train… (légion d’honneur alors qu’ils ou elles sont en activité par exemple et j’en passe ;) Dire qu’il y a connivence est un doux euphémisme…
En parlant de l’efficacité des interventions de chacun des intéressés (Revel & co) : le vol en escadrille de canards sans tête, en rase motte et sur le dos, en direction d’un mur, ça fait : paf, paf paf (le PAF)… coin-coin, coin-coin… ça fait des "plumes" partout. N’est ce pas messieurs ;)