Depuis 1991, date des premières et dernières élections pluralistes de l’Algérie indépendante qui jusqu’alors se jouaient entre FLN et FLN, les élections législatives sont l’occasion de prendre la mesure du talent de nos dirigeants à se jouer de la démocratie.
Les élections algériennes sont le moment où les mesquines manœuvres se mettent en place pour jouer à « faisons semblant ». Pour ce faire les figurants ne manquent pas. Le RCD, le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie de Saïd Sadi se réveille d’une longue hibernation et se fait remarquer dans les journaux : j’en conclus qu’il en sera. L’ UDR de son frère ennemi, Amara Benyounes s’agite également… et de deux figurants. Ils seront bientôt, je suppose, suivis par le parti de Réda Malek, un parti dont j’oublie le nom et je ne m’en excuse pas. Restent les grands de la foire d’empoigne j’ai nommé le FLN et le RND. Le premier, le plus vieux parti du pays est dirigé par l’actuel chef du gouvernement Abdelaziz Belkhadem auquel on prête bien à tort des opinions islamistes alors qu’il n’a qu’une ambition servir le système algérien avec coquetterie et le deuxième est dirigé par l’ex chef du gouvernement Ahmed Ouyahia qui partage la même ambition mais dans un style plus voyou moins chic.
C’est une affaire d’ex et de nouveau mais tout ce beau monde appartient à la même famille : la famille attrape tout sans foi ni loi. Une famille spécialisée dans le rapt des sièges de députés et dont les membres se disputent la première place. Qui du FLN et du RND aura la majorité au parlement ? En voilà une question passionnante, vous ne trouvez pas ? Ah, j’allais oublier le troisième parti de l’Alliance présidentielle (cela fait mussolinien non ? ) j’ai nommé le MSP, de Boudjerra Soltani, un parti islamiste tout aussi réac que les autres mais qui ne craint pas de fréquenter la démocratie à condition qu’elle n’en ait que les apparences. Lui, sauf surprise de dernière heure, il reste bon pour garder la troisième place.
Mais me direz-vous, y a-t-il une opposition dans ce jeu palpitant « faisons semblant » ? Il y aurait bien les autres islamistes, les méchants, mais ils sont à peu près tous interdits d’élections car comme l’écrit le chroniqueur autorisé de Liberté, au cas où les électeurs ne l’auraient pas compris et qu’ils seraient tentés de jouer en solo « Le FIS, le retour » : « C’est déjà trop pour eux de voir leurs actes abominables absous pour venir frapper à la porte des législatives. Il ne manquerait plus que cela ». Si, si je vous le jure il a écrit « il ne manquerait plus que ça ». Ils peuvent massacrer, violer, tuer passe encore mais oser se présenter aux législatives ça va pas non ? Et ce journaliste, si je puis dire, d’attendre, « ( …) Une parole forte et ferme de l’État pour leur rappeler qu’ils sont encore politiquement indésirables ». C’est le nouveau concept de ses élections, en Inde ils ont les Intouchables nous nous avons désormais les Indésirables. Dans cette catégorie vous pouvez ajouter Abdellah Djaballah, lui il n’a pas commis « des crimes abominables » mais de deux choses l’une soit il dérange, soit il est le joker de ce bon jeu « faisons semblant ».
Je vous explique, alors que ce dirigeant d’El Islah, islamistes légalisés, se rendait paisiblement retirer les documents pour se présenter aux législatives, il est tombé sur Zerhouni, notre ministre de l’Intérieur, qui semble bien embêté par cette demande car explique-t-il, en toute innocence, je ne sais pas si Djaballah est toujours le président vu que son mandat a expiré en 2004 et que depuis il n’y a pas tenu de congrès et que par ailleurs le « medjless echoura » de ce même parti, disons le comité central, a lui aussi fait une demande de retrait de candidature et je l’ai même autorisé à tenir le congrès. Alors demande le ministre qui dirige ce parti ? Et Djaballah qui semble ne pas vouloir d’histoire de lui répondre tout aussi hypocritement, « pardon, monsieur le ministre vous avez été induit en erreur » et d’ajouter perfide « et si moi je ne suis plus président de ce parti vu que mon mandat a expiré en 2004 je vous signale que le medjless choura aussi n’est plus medjless choura vu que son mandat expire en même temps que le mien ». Un but à zéro, les deux hommes ont rendez-vous ce samedi, si Djaballah va aux élections quand même c’est qu’il est des leurs si il n’y va pas c’est qu’il est foutu. Tout comme Aït Ahmed dont on attend l’oracle mais je crois qu’en Suisse l’hiver dure plus longtemps qu’en Algérie.
Du boulot pour le FLN :
47 algériens arrétés en Sardaigne par la police Italienne .Ils avaient embarqués clandestinements par la ville de Batna .Ils ont mis 30 heures pour parvenir sur l’ile italienne .
Mais non les algériens sont riches , ils ne prennent jamais de pateras eux !!!
C’était surement des martiens déguisés en algériens .