Tant que les réserves chinoises étaient placées essentiellement en bons du trésor américain, les Européens se préoccupaient peu des avis de Pékin.
Mon beauf a souvent de belles fulgurances. « Alors la Chine c’est un pays de pauvres, très riche ? ». Oui la Chine est riche, très riche même elle possède de très importantes réserves de change. Depuis trente ans elle épargne.
Pour ne pas effrayer la communauté internationale l’empire du milieu annonce 2400 milliards de dollars de réserves, alors qu’officieusement elles seraient de 3500 milliards. Cette épargne lui donne un pouvoir aussi important que le très faible coût de sa main d’œuvre.
Même si ce pouvoir est moins visible et moins dérangeant sur le court terme que les délocalisations et le déficit commercial, elle pose un certain nombre de problèmes, peut-être encore plus dangereux.
Tant que ses réserves étaient placées essentiellement en bons du trésor américain, les Européens ne se préoccupaient pas beaucoup que les Chinois donnent leur avis sur les réformes américaines. Car les Américains n’en sont pas fiers et pourtant Pékin a donné récemment son quitus sur la réforme de la santé américaine.
Les choses risquent de changer en Europe, car depuis quelques mois les autorités chinoises ont un petit faible pour le vieux continent. Ils veulent équilibrer leurs risques. Il a quelques mois Pékin a placé 400 millions de dollars en titres espagnols et il y a quelques jours plusieurs millions en titres grecs.
Qu’est ce que la Chine attend en échange ? Un peu plus de mondialisation, un peu plus de part de marché en Europe pour les Chinois contre quelques délocalisations en plus. Qui réagit ?