Frédéric Vitoux, membre éminent de la très haute Académie française, aime beaucoup les chats. Dans son « Dictionnaire amoureux des chats », sorti aux éditions Plon/Fayard, chaque lettre a son chapitre. Numéros sympathiques de chats pitres, drôles, mais l’ensemble est un peu mièvre.
Frédéric Vitoux ne se refuse rien. Une succession acrobatique de chats affables en alphabet, le chat de A à Z comme on ne l’a jamais lu. En écrivant ce dictionnaire, il a dû se dire que les vacances approchant bientôt, il pouvait sacrifier les sujets trop sérieux à son bon plaisir. Voici un peu plus de 700 pages sur les chats. Chats acteurs, chats de peinture et chats romans, chats rencontrés au fil des ans, chats de naguère et chats de gouttières.
On s’imagine bien feuilleter ce livre en hiver, lové dans le vieux fauteuil à bascule, les aiguilles de tricot dans une main et le feu qui crépite dans l’âtre. Hélas, nous ne sommes pas tous habités par l’âme d’une mamie confiture, et pour beaucoup, ce dictionnaire semblera un peu trop douceâtre.
Mais soyons cléments, car la plume de Vitoux, agile et espiègle, sauve tout. Une écriture ronde et voluptueuse, ailée d’une culture pleine et nébuleuse. On s’y laisserait prendre. Du grand historien grec Hérodote en passant par Malraux, Kipling ou encore Picasso, l’auteur dépeint les idylles des grands hommes avec leurs chats. On y parle aussi de la transmigration de l’âme, comme des guerres ou du Feng Shui. Un répertoire aussi des citations, des proverbes, des locutions et superstitions sur les chats. On découvre même une conversation de l’auteur avec Stéphanie de Monaco. Tout à fait improbable.
Ouvert à tout hasard à la lettre S, on tombe sur « Saint Séverin » (Le massacre de la rue) ; où l’on raconte comment les chats trop bien soignés par leurs maîtres sont écorchés par les salariés trop mal payés. Chats en charpie. À la lettre L, on retrouve notre cher Lafontaine, dont l’auteur dénonce l’injuste inimitié envers les chats. Indignation, le chat n’est pas un roi profiteur et hypocrite, image pourtant véhiculée par les fables du conteur.
En témoignent ces quelques lignes en guise de conclusion :
« C’était un chat vivant comme un dévot ermite,
Un chat faisant la chattemite,
Un saint homme de chat, bien fourré et bien gras,
Arbitre expert sur tous les cas »
Bonjour,
j’aurais voulu écrire directement à Monsieur VITOUX,et le remercier pour son dictionnaire des chats, je vis avec huit chats et je reconnais bien là, a travers ce livre, l’amour que porte Monsieur Vitoux à nos amis les chats. Pourriez vous me faire part de l’adresse personnelle de Monsieur VITOUX, à moins qu’il ne lise ce message,
Je vous en remercie, voici mon adresse brigitte.lichaire@orange.fr