Au moment où, à Paris, capitale de nos petits frères frangaulois, le ministre Bockel, socialiste repentit, reçoit pour un lunch sympa les anciens ministres de la coopération, genre Charbonnel (67), Aurillac (87) ou Darcos et Girardin (007), avant de vendre pour un bon prix le ministère de la rue Monsieur à quelque potentat chinois, arabe ou indien, notre compatriote Tiken Jah Fakouly produit un CD « l’Africain » que, nous, ivoiriens nous tenons particulièrement à saluer chaleureusement. La réconciliation post-Ougadougou des fidèles de Gbagbo, des supporters de Soro, des compagnons de Bédié et des amis d’ADO, après cinq ans de palabres et de sanglantes bagarres pourraient bien servir d’exemple à nos amis français. Il nous faut, nous, Africains de l’Ouest travailler pour une meilleure union de notre sous-région, et, en tout cas, réaliser le rassemblement des énergies qui permettrons des élections libres et transparentes en Côte d’Ivoire et une nouvelle coopération avec la communauté internationale. Puisse la diplomatie du docteur Kouchner nous y aider activement. Les discours à l’Assemblée générale des Nations Unies de chefs d’états africains tel que Laurent Gbagbo ou aussi de Joseph Kabila, pour ce qui concerne l’Afrique Centrale peuvent contribuer à ce que les puissances étrangères comprennent mieux « l’Africain ». N’est ce pas Madame Yade, Monsieur Guaino, Monsieur Hortefeux… !
Le message de la France pour le moment est assez inaudible tant il est confus : Lagarde-rigueur, Bachelot-franchises, Kouchner-guerre, Fillon-faillite, Laporte-bandit-manchot… Avec une telle symphonie, ou plutôt cacophonie, le Kaïser SarkocO, chef des ambassadeurs et des militaires a bien du mal à faire passer son message d’optimisme et d’auto-satisfaction au-delà des limes du village gaulois vers les observateurs étrangers. Il faut dire que lorsque les duettistes Martinon et Louvrier, à New-York, au siége des Nations-Unis, interdisent, « streng verboten », aux journalistes de la presse étrangère d’assister à la conférence de presse du président français, les bornes du couillonnisme sont scandaleusement et très stupidement franchies. Madame Pégard,ex-journaliste de politique intérieure (sic), ferait bien de fourrer son grand nez dans l’organisation de la communication du Kaïser, ou bien, Henri Proglio et Rachida Dati, seraient bien inspirés de suggérer à Céci-Impératrice d’initier son mari au fonctionnement des médias internationaux et onusiens, qui n’a rien à voir avec celui de la troïka pravdaïenne franco-française : Bouygues-Dassault-Lagardère.