L’affaire « Marceau », qui a ébranlé les machines à café du Monde, a connu son discret épilogue
Bakchich avait laissé Philippe Marceau et Jean-Marie Colombani un peu embarrassés (voir n°2 du 29 septembre). Le tout pour une histoire assez rocambolesque, presqu’une histoire de comptoir, qui se racontait à mots couverts autour d’une tasse de café, dans l’une des multiples et minuscules salles fumeur du journal.
L’ami Marceau, parangon des garçons d’étage du Monde et homme à tout faire du directeur du journal Jean-Marie Colombani, était taquiné par la justice, qui l’a soupçonné de revendre une partie des livres destinés à la rédaction. Initiée par le groupe Le Monde en l’absence du grand patron, la plainte a bien heureusement été retirée au retour du boss. Son petit protégé, aux talents de sommelier insoupçonnés, revendait aussi le vin offert à Colombani et auquel en bon ascète, Monsieur le directeur goûte peu.
Peu ébruité, le dossier est toutefois quelque peu gênant, surtout à l’heure de l’expansion du Monde (rachat des journaux régionaux du Sud-est à Lagardère) et d’une fronde feutrée de la société des rédacteurs…Aussi, une solution a été trouvée en douceur et l’esclandre a fait glouglou.
Une fois la plainte retirée, l’ami Marceau s’en est allé, licencié en bonne et due forme, avec indemnités. Dans la dignité… Sans doute rebondira-t-il. En ouvrant une cave ?