Histoire d’éviter les incidents sur les vols commerciaux, l’inventive Police aux frontières a eu l’Idée. Dédier un avion spécial aux reconduites à la frontière des étrangers expulsables. Discret, brillant et effectif depuis le 6 octobre.
Que de mauvais procès intentés à Brice Hortefeux, titulaire de l’envié maroquin de ministre de l’Immigration, de l’identité nationale, et dépendances. Les journaux glosent sur sa loi sur l’immigration, arguant que c’est l’énième et que les tests ADN sont une abomination ; Les associations de droits-de-l’hommiste crient aux rafles à chaque arrestation de sans-papiers ; et même le bon citoyen lambda, parfois passager d’un vol où prend place un « expulsable », s’insurge…
Bon, la polémique dans les journaux sur les tests ADN, malgré de téméraires pétitions, touche à sa fin. Demeurent les incorrigibles (irrécupérables ?) droits-de-l’hommistes et les gentils français qui s’offusquent. À tort, évidemment !
Et les documents dénichés par Bakchich le prouvent, la police prend grand soin, tant des « étrangers en situation irrégulière », que de ses propres ouailles.
Afin de tranquilliser tout ce beau monde, la maison poulaga a investi, tout simplement dans un « avion pour le transfert des étrangers en situation irrégulière », se félicite le Sicop (service d’information de la communication de la police nationale). Et le zinc a tout lieu de faire la fierté de la flicaille, qui en publie même photos et plans.
L’aéronef, « un bi-moteur de 19 places de types Beechcraft » peut atteindre la vitesse de 510 km/h en haute altitude, dispose d’une autonomie de vol« à la charge maximale, soit 19 passagers : 2 heures, autonomie maximale avec 11 passagers, 4h30 ». Pas un gros porteur mais des qualités appréciables et appréciées !
Depuis sa mise en service le 6 octobre dernier, le nouveau joyau de la police aux frontières, a réussi avec brio sa première mission, « transférer de l’hôtel de police de Caen au centre de rétention administration de Toulouse six roumains en situation irrégulière ». Mission remplie « sans incident ».
Et la Police aux frontières (PAF) est bonne camarade. Les copains pourront aussi s’amuser avec le joujou. « Destiné essentiellement à assurer le transfert et l’éloignement des étrangers en situation irrégulière, il peut également être mis à disposition des autres directions ». À condition de demander gentiment à « l’Etat major de la DCPAF (direction centrale de PAF) ».
Des sans papiers discrètement et confortablement « raccompagnés », des vols commerciaux désencombrés, qui pourrait encore se plaindre ?
Seul petit souci, pour atteindre la barre des 26 000 expulsions annuelles, la flottille de la Paf devra s’étoffer…