Espoir

Quel dommage, de mon point de vue, que la Côte d’Ivoire et la France n’aient pas trouvé le chemin de la réconciliation, à Cannes. Que les Chinois et les Américains soient intéressés par nos économies ivoiriennes, soit ! Que le contentieux franco-ivoirien soit profond, soit aussi ! Dans deux mois GalouzO de Villepin, Nathalie de la Palme, Ollier-Marie et Girardin ne figureront plus au programme ! Souhaitons que des bases nouvelles, permettent enfin qu’Abidjan et Paris se reparlent dans les conditions qui conviennent à nos sœurs patries…

Présentement la situation dramatique qui nécessite une analyse d’urgence pour l’Union Africaine, pour la sous-région d’Afrique de l’Ouest et pour la France, est celle qui prévaut en Guinée-Conakry. Même si au sommet Afrique-France du dernier festival grand JacquO, la gravissime explosion de la Guinée-Lansana Conté a été évoquée, il n’en reste pas moins que les responsables de la communauté internationale doivent agir au plus vite : il y a urgence car il y a mort d’hommes !

Au Sénégal, chacun voit bien qu’il y a aussi à se soucier de l’avenir du peuple de la Téranga : de nombreux intellectuels africains proposent qu’enfin soient gommés les vieux concepts de la bonne gouvernance, des réajustements structurels et autre NEPAD. Quelque soit le résultat des élections présidentielles , il faudra pour le futur du Sénégal, tenir compte de la volonté de cette dynamique jeunesse du peuple de Léopold Sédar Shengor et de ses aspirations pour un magnifique renouveau africain. Le sommet de Cannes n’a pas seulement été « le dernier sommet de l’année » de grand JacquO, il a été la réunion de ceux qui devraient comprendre que l’Afrique qui compte est celle de nos enfants et de nos petits-enfants.

Mieux, il faut faire plus dans les domaines de l’éducation et de la formation, pour l’emploi sur notre continent, beaucoup plus pour l’implantation de dispensaires et de centres de santé dans nos brousses et dans les banlieues de nos mégalopoles, et réaliser un effort substantiel pour le développement de centres industriels adaptés, partout dans notre chère Afrique.

Alors, il ne suffit plus de d’exprimer des complaintes contre l’invasion néo-coloniale chinoise ou contre l’activisme des États-Unis d’Amérique, ou même à l’égard de l’action diplomatique de l’Afrique du Sud de son Excellence Thabo Mbéki, boudeur de Cannes ! Il s’agit bien maintenant de trouver les nouveaux chemins d’un partenariat euro-africain, que réclament de nombreuses jeunes élites africaines, efficaces, dynamiques, prêtes à relever les défis d’un nouvel ordre économique mondial.

De nouveaux présidents et chefs d’États africains, comme Joseph Kabila, Thomas Yayi Boni ou Madame Ellen Jonhson Sirleaf, Présidente du Libéria y semblent tout à fait préparés. C’est l’espoir que j’exprime pour 53 pays d’Afrique qui sont les dragons humanistes de la nouvelle donne pour demain. Vive le futur !