Entre les attentats et le procès Khalifa, le gouvernement a fort à faire. Et sagement, ne fait rien.
Ce jour là, il y avait des policiers, des gendarmes qui attendaient que le jour se lève, il y avait des passants qui passaient, allant à leur vie comme d’habitude et puis des bombes ont explosé, presque en même temps, au petit matin, entre la préfecture de Boumerdes et celle de Tizi-Ouzou. « Je croyais que c’était le tonnerre », m’a dit mon amie qui habite Boumerdes, elle a vu du sang, des fenêtres soufflées par la puissance des explosions. Il y a eu des morts. Mais ce qui l’a frappée, c’est la rapidité avec laquelle les autorités ont comblé les cratères creusés dans la route qui longe le commissariat de Boumerdes visé ce jour là. Comme si le goudron pouvait servir de pansement, ou mieux encore, effacer les traces. « Les citoyens touchés attendent, rapporte un journaliste d’El Watan, depuis que les attentats ont eu lieu, qu’un haut responsable de l’Etat vienne au moins les consoler. En vain. Le jour de la catastrophe, le nom du ministre de l’Intérieur était sur toutes les lèvres. Mais il ne fera pas le déplacement. »
Le lendemain, les mêmes habitants ont espéré alors que viendrait le ministre de la Solidarité nationale, mais « les journalistes conviés à couvrir l’événement apprendront, après deux heures d’attente, que la visite a été finalement annulée ».
Finalement, à quoi bon se déplacer sur des tombes parmi tant d’autres ? Un petit communiqué, en bas de page dans la presse, n’est-ce pas largement suffisant pour, comme son nom l’indique « communiquer » avec la population. Finalement c’est mieux ainsi : dans cette absence symbolique de nos gouvernants s’engouffre la vérité d’un divorce total entre nous et ceux qui nous gouvernent. Nos mondes ne se croisent pas même dans le deuil, même dans ce qu’ils appellent « la tragédie nationale ». Il n’y aura pas au journal télévisé de vingt heures la comédie d’un ministre compatissant au milieu des cratères sentant l’odeur de la mort et de ses responsabilités.
Nos responsables défilent à la barre du procès Khalifa par pantins interposés et toute honte bue, ils se défaussent, « j’ai manqué d’intelligence » reconnaît un ministre, puis il fait trois petits tours et il s’en retourne chez lui bâcler d’autres dossiers. « J’assume », déclarait le secrétaire général de l’UGTA, la centrale syndicale proche du gouvernement, Sidi Saïd. Il assume d’avoir en toute illégalité placé l’argent des travailleurs dans une banque de pourris, d’avoir bradé le local de l’organe de l’UGTA, « Révolution et Travail », d’avoir fait des faux documents. Il assume. Je crois rêver. Le lendemain j’attends. Il va au moins démissionner, ou encore on va lui demander de démissionner. Rien, il ne se passe rien. La justice ne peut rien faire, nous explique t-on doctement, camisolée dans une ordonnance de renvoi bardée de lignes rouges, de ratures, de non-dits, pendant qu’elle harcèle de misérables pantins corrompus pour pas cher, y compris des journalistes qui couvraient des conférences de presse comme on va à la soupe aux chiens.
Le lendemain, il ne se passe rien et tout le monde est à son poste, comme une bombe qui va encore nous exploser en pleine gueule un autre petit matin.
D’abord, je doit avouer que l’鶩nement(bombes) m’a profond魥nt surpris car j’ai v飵s a boumerdes pendant vingt ans (ce derniers et mon age actuel) et ce sans 괲e perturbe par un seul coup de feu.
Alors je me demande comment est ce que ces poseurs de bombes ont pu mettre leur poison mais en plus comment ils ont pu le mettre devant le commissariat de boumerdes sans attirer les soup篮s.
Ensuite, face a ce d鳡stre qui a touche ma ville natale je dis a mes amis que j ?ai laisse au bled ne vous inqui鴥z pas puisque le gouvernement alg鲩en vous a promis de r駬er la situation.
Cordialement hamza
Vous pouvez faire ce genre de caricature au Maroc ? Pour info Dilem vit à Alger. Au maroc tu dessines une babouche tu te retrouves au cachot.
http://www.liberte-algerie.com/dilem.php ?id=1406
http://www.liberte-algerie.com/dilem.php ?id=1408
http://www.liberte-algerie.com/dilem.php ?id=1393
Oui , Dilem a choisi de lutter pour la liberté de dessiner en Algérie mais avec de nombreux séjours en prison et des amendes conséquentes .
D’ailleurs la télévision du FLN n’as jamais publié aucune de ses caricatures représentant les généraux obéses et crasseux et le petit nabot moustachu .
TV 5 s’en charge à sa place .
Désolé pour toi, il dessine et vit toujours en Algérie. Allume le pérsident et le pouvoir tous les jours.
Il n’a jamais fait de la prison, condamné à la prison avec surcis, gracié mais ne ne dit pas merci comme le font certain. Il dénonce et a raison de le faire, je n eveux pas de votre grâce fut elle présidentielle. ça s’appelle l’irréverence et le talent.
Et puis TV5 l’a pris pour son talent e tses caricatures sur l’internationale.
Prenez en de la graine, Vive Dilem
hum hum hum, je crois que tu as jeté un coup d’oeil aux caricatures çi dessous. Eh ben si ça peut t’emboucher un coin, n’importe quel algérien critique qui il veut dans son pays assis sur la terasse d’un café. Mieux il casse lorsqu’il en ras le bol. Tiens la dernière, les parents d’élèves s’opposent parcequ’ils refusent que les écoles soient chauffés au mazout. Ils veulent le GAZ de ville, encore une, la route a été bloquée dans ma ville parceque les ralentisseurs sont usés. Tu vois que les revendications et leur natures ne ressemblent nullemement aux tiennes. Alors les comparaisons entre le moyen age et un pays tres tres different sont nuls et non avenus.
Capito l’escragot ?