Un sujet, un seul, rallie tous les Français l’impôt. Unanime la nation pousse des cris d’ordraie face à l’impôt trop lourd et ne voit de bonne politique que dans sa baisse.
Premier ciblé, le pplus célèbre des prélèvement, l’impôt sur le revenu. Et tant pis si ce dernier ce dernier n’a fourni que 22% des recettes fiscales de l’Etat en 2006 et que près de la moitié des Français n’en payent pas. Altruistes, même qui en sont dispensés trouvent que l’impôt sur le revenu est trop lourd, sûrement par solidarité avec les PDG du CAC 40 !
Filous les gouvernements successifs embrassent les désirs de la foule, depuis plus de dix ans. Tous les gouvernements successifs, avec une accélération depuis 2003, ont baissé les taux d’imposition avec l’arrière pensée que, s’agissant de l’impôt le plus connu, sa baisse entraînerait le plus de dividendes politiques.
Mais la mémoire est oublieuse.
La lecture comparée des impôts payés pour le même revenu en 1996 et en 2006 prouve que pour certains, on peut vraiment gagner beaucoup plus à la fin sans travailler plus.
Les chiffres vraiment parlant sont ceux de l’économie d’impôt en montant et du revenu disponible supplémentaire et non celle de la baisse de l’impôt en pourcentage, présentation habituelle faite dans vos journaux préférés. Ladite baisse s’avère un trompe-l’œil pour faire croire que ce sont les plus bas revenus qui en bénéficient le plus !
Mais on ne prête qu’aux riches. Certains font aujourd’hui des économies annuelles d’impôt sur le revenu qui équivalent à 5 ans, 10 ans, 20 ans de vos revenus annuels, voire 40 ans pour les plus aisés. Mais, si nos « riches » gagnent toujours plus et payent beaucoup moins qu’avant, c’est parce qu’ils le valent bien, non ?
Intéressant, mais une partie de l’écart que vous mettez en valeur peut s’expliquer par l’inflation :
En 96, on avait un pouvoir d’achat bien supérieur avec 1 000 francs qu’en 2006 avec 150 €.
Un ménage ayant des revenus imposables de 100 000 € (656 000 FRF) en 96 était donc plus riche qu’un ménage ayant 100 000 € en 2006.
Par ailleurs, il serait bon de sourcer vos chiffres (Ministère des Finances ?).
Les sources employées par votre serviteur ? Elles sont toutes simples : c’est le calcul avec les instruments adéquats !
Il était trop compliqué dans un article de cette taille de tenir compte de l’inflation mais au cas présent son influence n’est pas importante dans la mesure où il s’agit essentiellement de comparer l’augmentation du revenu supplémentaire disponible entre contribuables et que l’inflation est (normalement) la même pour tous.
Et là, le tableau est parlant : plus les revenus sont élevés plus le % de revenu disponible supplémentaire est important, voilà la réalité.