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Le retour des conservateurs privilégiés

fonction publique / vendredi 7 mars 2008 par Le fiscaliste pinailleur
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Hypothèque ne signifie pas forcément être à sec, surtout pour ces joyeux fonctionnaires chargés de la conserver.

Le dernier rapport annuel de la Cour des Comptes (CDC) le confirme, en ces temps de rigueur budgétaire, il existe bien des fonctionnaires heureux ! Et votre serviteur, dans un précédent article, était loin de la vérité : nos chers conservateurs des hypothèques gagnent encore plus…pour toujours aussi peu de travail.

Ainsi, la CDC nous révèle que dix neuf conservations offrent des rémunérations nettes supérieures à 180 000 euros avec une pointe, pour le conservateur de tête, à 245 000 euros et qu’au moins 110 conservateurs émargent à plus de 125 000 euros !

D’après mes informateurs ce rapport n’est en aucun cas mentionné sur le site intranet de la direction générale des impôts, sûrement le culte du secret fiscal propre à ce bunker et puis, en ces temps de fusion de la Direction générale des impôts et de la Comptabilité publique, il ne faut pas exciter le petit personnel !

La cerise sur le gâteau, comme souvent avec les rapports de la CDC, c’est bien évidement la réponse du Ministre, Eric Woerth.

Conscient, comme la Cour, de l’inadéquation flagrante entre la rémunération et le travail fourni, il dégage en touche en concluant qu’une réflexion consistant à remplacer le système actuel par des emplois fonctionnels (ce que l’on peut traduire en langage français par remettre les surpayés au travail) peut (et non doit), à cet égard, être conduite dans le cadre de la fusion, sous réserve de permettre de maintenir un dispositif financièrement attractif.

Tout est dit, c’est pas demain qu’on supprimera ces sinécures, conservateurs présent et à venir, vous pouvez vous rendormir !

Voir en ligne : in Bakchich n°70

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3 MESSAGES

Forum

  • Le retour des conservateurs privilégiés
    le lundi 14 avril 2008 à 22:48, RAYMOND a dit :
    L’administration des finances DGI, DGCP sont constituées de petits fonctionnaires et de hauts fonctionnaires. Les premiers sont composés de 3 grades dits C B et A . Les deux premiers grades sont sous payés bien que diplômés souvent à Bac plus 3. Entre 1400€ en début de carrière et 22O0€ en fin de carrière soit après 40 ans de fonction. J’ajoute que 30% de ces revenus sont constitués de primes non soumises à cotisation du régime des retraites. De plus, ces fonctionnaires sont quels que soient leurs diplômes soumis à un recrutement par voie de concours et leurs titularisation n’intervient qu’au terme d’un stage théorique et pratique d’un an qui n’est pas qu’une simple formalité. En cas de résultats insuffisants, ils sont purement et simplement licenciés. L’autre catégorie A est soumise aux mêmes sujétions et exercent des fonction d’encadrement, c’est à dire de petits chefs chargés d’obtenir des résultats moyennant quoi ils peuvent espérer être élevés à des grades de trésorier principal avec des privilèges non négligeables : un salaire fixe et des primes qui leur permettent de le doubler. Il n’est pas rare que ces fonctionnaires émargent à 8000€ voir plus. Ensuite viennent les superprivilégiés les Trésoriers payeurs généraux ancêtres des fermiers généraux de l’ancien régime monarchique, les Directeurs des Services Fiscaux et les Conservateurs des Hypothèques (qui perçoivent le salaire du conservateur à l’occasion de la prise d’hypothèques, des mainlevées d’hypothèques)et dont les rémunérations sont plus élévées que les ministres. Je peux vous l’assurer que ce système occulte a des relents de féodalisme. Dans ces administration dont on parle en amalgamant les petits et les gros règnent une répression que l’on peut difficilement imaginer. Dépressions, suicides ne sont pas rares et assimilables à ce qui se passe au technopole de Renault. La réforme de la notation et de l’évaluation des agents a une apparence : stimuler les agents et favoriser la promotion des agents correspondants au profil souhaité par l’Administration et une réalité "casser le statut du fonctionnaire" qui consistait à se soumettre à des concours garants de l’objectivité de l’accession à un grade. Par cette réforme, le doigt sur la couture du pantalon est exigé, comme le courageux sous-Préfet Guigue en a fait les frais, risque de se généraliser. La peur n’est-elle pas le meilleur moyen de gouverner. Il vous revient, à vous journalistes libres, d’enquêter, de dénoncer ces injustices financières qui coûtent chères aux contribuables et l’inquiétant climat installé depuis quelques années dans la Fonction Publique.
  • Le retour des conservateurs privilégiés
    le mercredi 2 avril 2008 à 22:26
    sarko à la belle époque de ces discours lyriques voulait lutter contre les privilèges et les conservatismes…..il a bien évidemment commencé par le régime spécial des cheminots et autre ’EDF’, depuis il a un trou de mémoire, tout le monde comprend qu’il voulait s’attaquer aux "privilégiés" d’en bas et surtout pas à ceux d’en haut….faut pas toucher à la cour….
  • Le retour des conservateurs privilégiés
    le lundi 10 mars 2008 à 17:40, impots-utiles.com a dit :
    héhéhé article fort intéréssant
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